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07/01/2009

Note à caractère personnel et appel aux juristes

L'année a démarré pour moi de façon tonitruante sur le front professionnel. En effet, dès le premier jour de travail les tranchées ont été creusées par ma direction qui semble décidée à lancer salve sur salve. On entame par les congés, pour lesquels les règles ne semblent absolument pas respectées.

 

Je suis désolé d'imposer ça sur mon blog car l'intérêt pour vous en sera bien faible, mais j'ai besoin de quelques informations/ confirmations sur des points qui ne sont pas très clairs pour moi. C'est pourquoi si parmi vous certains étant particulièrement au fait de ces choses, et je pense en particulier à des juristes ou des spécialistes du droit du travail (verel ?), je suis très preneur des informations qu'ils pourront me fournir. Mes questions sont les suivantes :

 

- Dans quelle mesure des dispositions internes peuvent aller à l'encontre de la convention collective à laquelle l'entreprise est rattachée ? A ce que je crois, elle ne peut que définir des dispositions plus favorables que celles prévues dans la convention collective mais ne peut en définir qui soient plus défavorables.

 

- Qu'est-ce qu'on entend exactement par congé principal ? Il me semble que c'est peut-être simplement lié à une notion de période où ces congés sont pris. Seraient considérés comme congé principal les congés pris entre le 1er mai et le 31 octobre de l'année. Non ?

 

- Dans la convention collective à laquelle je suis rattaché il est mentionné, je cite :

"[...] lorsque l'employeur exige qu'une partie des congés à l'exclusion de la cinquième semaine soit prise en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre, il sera attribué:
- deux jours ouvrés de congés supplémentaires lorsque le nombre de jours ouvrés de congé pris en dehors de cette période est au moins égal à cinq;
- un jour ouvré de congé supplémentaire lorsque le nombre de jours ouvrés de congé pris en dehors de cette période est égal à trois ou quatre."

La question que je me pose ici est la suivante : cette disposition s'applique-t-elle uniquement dans le cadre de congés planifiés pour lesquels l'employeur refuserait que l'employé pose ses jours pendant la période légale (du 1er mai au 31 octobre) et l'oblige à poser ses jours en dehors de cette période, ou s'applique-t-elle dans toute situation, et en particulier lorsque la période légale est déjà passée et que l'employeur impose à l'employé de poser ses congés restant à la période qui lui convient (et donc que ce n'est pas l'employé qui indique à quelle période il souhaiterait les poser).

 

- Qu'encourt un employeur qui ne respecte pas le préavis d'un mois (2 dans la convention Syntec) pour notifier les congés à un employé ?

 

- Et enfin pour le plaisir, dans le cas où vous avez en main un document dans lequel votre employeur signifie clairement qu'il ne souhaite pas respecter le droit du travail (c'est-à-dire qu'il reconnait être au courant mais qu'il passe outre), contacteriez-vous un inspecteur du travail ?

 

Edit du soir : je m'aperçois que j'ai oublié une question. Est-il possible pour l'employeur d'imposer que ses employés prennent 4 semaines de congés dans la période dites légales ? Il me semble que cela constitue une contrainte supplémentaire pour l'employé et que ça constituerait donc un élément plus défavorable que ce qui est définit dans la convention Syntec. Mais cette frontière du plus/ moins favorable me semble difficile à déterminer dans certains cas.

Commentaires

Beaucoup de choses et je rappelle que je ne suis pas juriste et que j'écris de plus ici de mémoire!!

1) Effectivement, un accord d'entreprise ne peut normalement pas être moins favorable au salarié que la convention collective, mais c'est quelque chose qui est en train d'être progressivement remis en cause
sauf qu'il s'agit d'un accord qui pourrait être moins favorable et non une décision unilatérale de l'employeur !

2) le texte que tu cites de la convention collective ne s'applique pas à ton cas : on ne te demande pas de prendre tes congés en janvier plutôt qu'en été mais en janvier plutôt qu'avant fin avril, ce qui n'est pas la même chose

3) je ne sais plus bien effectivement dans quelle mesure un employeur peut imposer des congés mais il me semble qu'il peut le faire pour des raisons collectives (par ex la fermeture) et évidemment avec un préavis. S'agit il ici d'une mesure individuelle ?

4) ne confonds tu pas congés et jour ARTT?

5) mon conseil : syndique toi !
je connais un syndicat très bien et qui plus est très implanté dans le conseil...!

6) d'où ma dernière remarque : j'imagine qu'il n'y a chez toi ni syndicat ni délégués du personnel? Vous êtes combien, Plus de 10?

Écrit par : verel | 07/01/2009

Merci pour ces réponses.

Quelques précisions pour aider :
- Sur le point 3 il ne s'agit pas exactement d'une mesure individuelle, puisque nous sommes plusieurs à être concernés, mais pas tous. Seulement quelques-uns en intercontrat.
- Je ne suis pas sûr du point auquel tu te rapportes sur la confusion éventuelle congés/ARTT. Mais quoi qu'il en soit je parle bien ici exclusivement de congés.
- Sur ta dernière question nous sommes plus de 10, et moins de 50.

Sinon je suis bien déçu sur le point 2, et sur le 3, j'ai lu que la règle était que c'était l'employeur qui fixait les congés pour les employés. Ce sont les us qui font que dans la plupart des entreprises cela se fait sur proposition des employés.

Écrit par : pikipoki | 07/01/2009

a plus de 10, vous devriez avoir des délégués du personnel
Normalement, la boite doit organiser des élections, quitte à constater qu'il n' y a aucun candidat !
La notion d'inter contrat est manifestement individuelle et je vois bien l'intérêt de ta boite de te mettre en congé !
et toi de ne pas avoir envie de les prendre !

Le risque pour l'employeur de ne pas respecter le préavis est éventuellement une amende par l'inspection du travail mais aussi que ses salariés le quittent !
le rapport de force dépend aussi beaucoup de la réalité du marché du travail ! En effet si tu râles tu risque ta prochaine augmentation mais s'ils t'embêtent trop, ils risquent de te perdre !

Écrit par : verel | 07/01/2009

Merci pour toutes tes informations.

Effectivement le dilemme est en réalité extrêmement simple : mon augmentation est en jeu si j'insiste, et ils peuvent me perdre s'ils insistent. J'ai déjà eu l'occasion de me manifester, un peu seul, contre d'autres pratiques malhonnêtes, donc pour être clair je pense que le compte de mon augmentation est bon.
Reste donc qu'actuellement les opportunités d'embauche ne se bousculent pas ... surtout pour quelqu'un qui voudrait changer de métier !

Sur les délégués du personnel, la aussi l'équation est limpide. Connaissant le droit ils organisent des élections. Mais connaissant leurs pratiques, l'image qu'ils ont de ces éventuels délégués et les conséquences financières et promotionnelles qui tomberaient sur ceux qui oseraient se présenter, personne ne se présente.

Écrit par : pikipoki | 07/01/2009

J'ai ajouté une question dans mon billet... si des juristes souhaitent se manifester, qu'ils n'hésitent pas. Je m'aperçois tout de même que certains points ne sont pas absolument limpides...

Écrit par : pikipoki | 07/01/2009

Sur des dispositions moins favorables dans l'entreprise que dans la convention collectives c'est hélas possible depuis 2004. Encore faut-il 1. que la convention collective elle-même le prévoie, 2. que ce soit un accord d'entreprise (et non une décision unilatérale de l'employeur).

Cf. Art. L132-23 du code du travail. http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072050&idArticle=LEGIARTI000006646417&dateTexte=20090108

Écrit par : Kozlika | 08/01/2009

Merci Kozlika ! Ce n'est pas très positif pour nous mais visiblement ces dérogations ne sont pas évidentes à fixer. Je suppose que cet article répond aux besoins de certaines activités aux contraintes particulières.

Écrit par : pikipoki | 08/01/2009

Après informations il semblerait qu'il est possible d'imposer 20 jours de congés sur la période dite légale. Il me semble que cela est moins favorable que ce qui est défini dans la convention collective.

En gros il n'y a que peu de règles et l'employeur fait bien ce qu'il veut. J'ai le sentiment que le droit du travail est truffé de chausses-trappes de ce genre. Du coup j'ai tout à coup un doute sur la véracité de la réputation des prudhommes de favoriser si régulièrement les employés.

Écrit par : pikipoki | 08/01/2009

Bon courage, alors !

J'espère que vous avez pu résoudre cette question...

Écrit par : samantdi | 09/01/2009

Bon courage en effet. J'espère que cela s'arrange...

Écrit par : polluxe | 29/01/2009

Samantdi & Polluxe

Merci à vous. Le mois de janvier aura été assez grandiose au final... Tant pis. Si quelqu'un veut d'un consultant (ou pas consultant d'ailleurs, je déteste ce mot) en méthodes de management, RH, coaching, formation... qu'il n'hésite pas à me contacter ! :o)

Écrit par : pikipoki | 30/01/2009

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