Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/11/2012

Le mariage homosexuel n'est pas une question de société

Seulementmarried.jpgJe choisis volontairement un titre assez provocateur, mon propos étant dans le fond peu éloigné de ce qu'il dit en synthèse. Le projet de loi sur le mariage pour tous, autrement dit, l'autorisation du mariage homosexuel, soulève actuellement un débat pour le moins houleux. En particulier, les réactions des personnes qui s'y opposent me semblent fortes, ce que l'on observe à travers les différentes manifestations qu'elles organisent.

 

Pour ma part, je ne suis pas opposé au mariage homosexuel. Je n'écris pas "je suis favorable au mariage homosexuel", parce que je considère surtout que ça les regarde. N'étant pas homosexuel, et le mariage soulevant très peu d'intérêt à mes yeux aujourd'hui, je ne me sens pas très concerné. Et vu l'évolution de la place du mariage dans notre société, je ne considère pas que l'enjeu soit important. D'ailleurs, j'avais déjà indiqué il y a longtemps qu'il y a à mon sens un biais dans la revendication des homosexuels à ce sujet.

 

En revanche, je suis intrigué par la force des réactions des opposants au mariage homosexuel. Il y a là quelque chose qui m'étonne et pour tout dire qui me dérange. Un message non dit, quelque chose d'inconscient qui se joue derrière les discours tautologiques "un papa et une maman sont nécessaires pour faire un enfant". A mes yeux en effet, ces opposants dramatisent de façon totalement disproportionnée les enjeux du mariage homosexuel. Ils en font un enjeu sociétal majeur, un point de rupture avec notre culture actuelle, une décision irréparable aux lourdes conséquences. Leur principal argument concerne surtout les enfants élevés par des couples homosexuels, enfants qui seraient alors sans repères clairs quant-à leurs origines, et sujets à des railleries insupportables de leurs camarades (risque qui me semble plutôt réel).

 

Mais de quoi parle-t-on ? Quel est ce mystérieux Kraken qui va nous tomber dessus et détruire notre société le jour où deux homoseuxels se seront dit oui devant un maire ? Quelques chiffres aideront sans doute à dépassionner le débat :

- En Belgique, qui a légalisé le mariage homosexuel en 2003, le nombre de mariages homosexuels s'élève à environ 2000 pour 42000 mariage chaque année (soit environ 5%). Ce nombre est stable depuis 2003. Le nombre de divorces entre homosexuel est d'environ 10% aujourd'hui.

- Le nombre d'enfants adoptés en France était d'environ 4000 en 2005, et il était alors à son maximum, il a chuté depuis. Le nombre de demandes était lui de 27000, soit un taux de réussite inférieur à 15%.

- Enfin la fécondation in vitro connait pour l'instant un taux de réussite faible puisque 60% sont des échecs. En 2011 on recensait 20000 enfants environ issus d'une AMP, dont 19000 intraconjuguales.

- En France, nous sommes 68 millions d'habitants.

 

Si on fait des comptes rapides, même si je sais que l'exercice manque ici de précision, on aurait 4000*15%*5% = 30 200 (voir erratum) enfants adoptés par an par un couple homosexuel. Le nombre de fécondations in vitro me semble lui incalculable en l'état (je ne pense pas que 1000 couples homosexuels y auraient accès, du coup je ne sais pas évaluer convenablement, je peux me tromper mais à mon avis le chiffre serait très inférieur).

 

200 enfants adoptés par des couples homosexuels chaque année. On est très loin du risque de déliquescence de notre société qui est brandi. En fait, on lit un peu partout des effets de loupe mis sur des phénomènes qui resteront rares (comme ils l'ont toujours été jusqu'à maintenant). Les homosexuels sont moins nombreux que les hétérosexuels. Ils ne vont pas se ruer comme des hordes sur le mariage une fois celui-ci autorisé. Et, non, les hétérosexuels ne vont pas devenir homosexuels une fois le mariage homosexuel autorisé. Les adoptions par les couples homosexuels, en particulier par les hommes, seront très difficiles (elles le sont déjà pour les couples hétéro !), et donc très rares. Et il en ira très probablement de même pour les AMP.

 

Il n'y a donc aucun chambardement de notre société en vue suite à la légalisation du mariage homosexuel. Tout cela n'est qu'une vue de l'esprit qui traduit uniquement une peur somme toute irrationnelle. J'en veux d'abord pour preuve la liste des pays ayant déjà légalisé le mariage homosexuel. Si on regarde la liste exhaustive on constate d'abord qu'elle est assez longue, et surtout, je ne crois pas qu'aujourd'hui ces pays fassent état d'une catastrophe sismique dans leur société depuis la légalisation du mariage homosexuel. Mieux, si on s'arrête à certains pays phares de cette liste, Norvège,  Danemark, Suède, Pays-bas, Canada, ceux-là figurent en haut de tous les classements de santé économique et sociale régulièrement publiés. Le dernier en date que j'ai relevé est celui du Legatum prosperity index. Les pays que j'indique y occupent respectivement les places numéro 1, 2, 3, 6 et 8 de ce classement, établi selon 8 critères : économie, entrepreunariat, gouvernance, éducation, santé, sécurité, libertés individuelles, capital social. Le doigt du malin est-il donc pointé vers la France pour que notre pays souffre de ce dont les autres n'ont pas souffert ?

 

La question reste donc : pourquoi tant de cris d'orfraie à un événement dont la manifestation et les conséquences seront si limitées ? Je crois que la réponse est simple : parce que la question touche moins à notre société qu'à notre intimité. Le mariage est une question individuelle, intime. C'est le choix de s'unir officiellement à une personne avec laquelle nous partageons ce que nous avons de plus personnel. Toute loi touchant à un élément de cet ordre, qui relève de l'intime, nous la percevons comme une forme d'intrusion. Les réactions autour du mariage homosexuel sont profondément émotionnelles. C'est très normal puisque cette question touche à un point qui est avant tout émotionnel. Encore une fois, je retrouve tous ces pièges de langage, ces pseudo-convictions (ah, les belles convictions que nous avons tous!), ces enjeux pour les autres, pour la société même (vous vous rendez compte, la société monsieur!), alors que ce qui fait que nous remuons à ce point est que cette question nous interpelle nous, individuellement, dans nos choix intimes. C'est de nous individuellement dont on parle. Aucun collectif n'est ici mis en jeu.

 

J'ai de plus en plus cette grille de lecture, qui est en réalité parfaitement évidente si on prend le temps d'y réfléchir : derrière toute réaction épidermique, se cache un enjeu avant tout émotionnel et individuel. Il n'y a rien qui touche le groupe qui puisse susciter un tel niveau de réaction. Ce qui signifie que derrière toute réaction épidermique, il faut aller chercher le besoin individuel qui se cache (et que souvent la personne ne sait pas identifier, nous pouvons donc lui préserver sa sincérité dans les arguments qu'elle évoque). Sans cela on ne peut pas comprendre les positions de chacun et les vrais enjeux qui sont à prendre en compte.

 

Erratum : à la relecture je fais une erreur de calcul. Sur 4000 enfants adoptés, 5% le seraient pas des couples homosexuels si le ratio de mariages homosexuel est le même qu'en Belgique. 4000*5% = 200. Ca fait un peu plus, mais l'ordre de grandeur ne me semble guère modifié.

Commentaires

Analyse plutôt intéressante.
Et sinon, juste pour vous signaler qu'épidermique s'écrit sans Y comme dans épiphénomène ou épicentre.
Ce commentaire pourra évidemment être supprimé une fois la correction effectuée.
Bien à vous.

Écrit par : Gnossien | 14/11/2012

Merci Gnossien, je commets trop souvent des fautes dans mes articles ...

Écrit par : pikipoki | 14/11/2012

Bonjour,

Merci pour cet article dépassionné. Je trouve qu'il rejoint http://blog.pyrat.eu/post/2012/10/28/Adoption-Gay-%3A-comment-rater-l-objectif-d-une-manifestation que j'ai écrit suite à une manifestation à laquelle j'ai participé, mais qui m'a déçu.

Il me semble que le mariage gay est une solution inadaptée à un vrai problème : pouvoir maintenir une solidarité de fait en cas de décès d'une des parties.

Écrit par : Jacques Pyrat | 14/11/2012

J'ai lu quelque part qu'en Allemagne il y avait 7 000 enfants d'homosexuels

Ceci dit, je connais plusieurs cas autour de moi de personnes qui ont eu des enfants dans le cadre d'un couple (et même d'un mariage) hétérosexuel puis se sont découverts (ou avoués ?) homosexuels

sinon, merci pour l'article

Écrit par : verel | 14/11/2012

Jacques,
Lu et répondu chez vous :)

Verel
En fait, calculer tout ça n'a pas vraiment de sens parce qu'on ne sait pas combien d'homosexuels voudraient vraiment se marier, ni combien voudront adopter, etc. J'ai juste voulu donner un ordre de grandeur pour remettre un peu les choses en place.

Écrit par : pikipoki | 14/11/2012

Bonjour Pikipoki. Je suis en désaccord avec plusieurs aspects de ce sujet et je vais donc lister ces objets qui font frétiller mon amygdale.

D'abord le truc le plus simple : pourquoi autant d'agitation autour de ce sujet? Je pense que tu intellectualises trop la chose et le rapport à l'intimité. Ce que j'observe, c'est surtout une posture régressive de conservateurs (politiquement à droite) religieux et qui, puisqu'ils sont moins ouverts au changement (on trouve des explications en terme de génétique comme le "novelty gene" ou de neurologie avec cette étude britannique montrant le lien entre l'amygdale, centre de la peur et de l'agressivité, avec l'adhésion à des idéologies de droite) n'ont jamais pris la peine de se renseigner sur le sujet. Du coup, ils nous resservent toujours le dogme que l'homosexualité n'est pas naturelle (je m'épargne d'y répondre tellement c'est éculé), ou, quand cet angle d'attaque devient politiquement incorrect, ils nous servent le prétendu besoin d'un papa et d'une maman.

Ce qui me mène à mon point suivant : le besoin d'un papa et d'une maman. C'est faux, ou à tout le moins, trompeur. Les enfants de familles monoparentales (dont je suis) pourront en attester. Nous ne sommes pas des psychopathes. Nous ne sommes pas perdus quant au rôle social associé à notre genre sexuel. Je ne sais pas si j'ai eu besoin ou non de repères masculins et si oui, où j'ai trouvé ces repères. Mais c'est un faux problème. Si on envisage la construction sociale du genre, l'homoparentalité me parait disproportionnément avancé par les homophobes alors que d'autres facteurs environnementaux sont certainement plus essentiels comme les jouets qu'on offre à noël aux enfants.

Autre point que tu as laissé de coté : les études montrent que les enfants de couples homosexuels sont en moyenne plus heureux que les enfants de couples hétérosexuels. L'explication de ce fait surprenant (mais de faible amplitude) se situe dans ce seul détail que les enfants de couples homosexuels sont toujours des enfants désirés et jamais des accidents.

Enfin, tu as manqué de relever cette terrible ironie dans le discours des opposants au mariage pour tous : leur discours revient à peu de choses près à dire la chose suivante : "Les enfants de couples homosexuels seront malheureux parce que nous, homophobes et parents d'enfants que nous éduquerons dans une culture homophobe, nous allons leur faire passer un sale quart d'heure".

Et puisqu'il est de bon ton de faire pénitence pour des critiques vives (les miennes) en les équilibrant avec des compliments, je tiens à saluer ta citation des pays ayant déjà adopté le mariage pour tous et où la société n'est pas tombée dans la déliquescence.

Bonne continuation, et au plaisir de lire ta réponse en espérant avoir suscité l'intérêt des lecteurs !

PS: je ne suis pas homosexuel, ni même bisexuel. Mais je me suis intéressé à ce sujet suite à mon intérêt pour la religion chrétienne aux USA et pour l'islam (partout dans le monde).

Écrit par : Erik | 14/11/2012

Erik,
Merci pour votre commentaire. En fait, nous ne sommes pas en désaccord, enfin je ne crois pas. Il se trouve que je n'ai pas abordé tous les aspects de la question, tout simplement parce que c'est l'aspect de l'exagération qui m'intéressait, et pas un autre. D'autant, que ce que vous abordez sur la bonne santé des enfants de famille monoparentales voire homoparentale, je l'ai déjà abordé dans un autre billet (il y a longtemps), donc je ne voulais pas revenir dessus (et nous sommes d'accord sur ce point).
Je perçois dans votre remarque une colère à l'encontre des homophobes, et un souhait de faire en sorte qu'ils ne puissent pas se cacher. Je comprends cette intention, et je la partage assez souvent à vrai dire. Mais pas dans ce billet, simplement parce que j'ai fait le choix d'aborder la question autrement.
Cordialement

Écrit par : pikipoki | 14/11/2012

Après réflexion, il me semble qu'il y a une faille , sinon dans ton raisonnement, au moins dans ta lecture des motivations des opposants, qui me parait à la fois juste et partielle

Tu pars de l'idée que "Et vu l'évolution de la place du mariage dans notre société, je ne considère pas que l'enjeu soit important." ce qui factuel , mais aussi que "le mariage soulevant très peu d'intérêt à mes yeux aujourd'hui" ce qui n'est que ton point de vue, même s'il est partagé par des millions de personnes

Or justement, ceux qui manifestent leur opposition, et en particulier les catholiques, ne partagent absolument pas ton point de vue. Et ce désaccord n'est pas d'aujourd'hui, il est durable

Pour n'en donner qu'une illustration dans mon domaine, le seul véritable marqueur de la CFTC en tant que syndicat par rapport aux autres centrales, c'est l'attachement à la famille, qui explique notamment son opposition au travail du dimanche

Après , on a le droit de ne pas être d'accord.!

Personnellement, je partage cet attachement à la famille, mais je n'en déduis pas une opposition au mariage homosexuel, d'abord par respect pour les personnes concernées, ensuite parce que, comme tu le dis, le mariage civil a un sacré plomb dans l'aile

Quelques mots sur l'attachement à la famille en partant de deux exemples vécus autour de moi

Premier exemple, une de mes collègues, ayant un enfant vient de divorcer. Je la connais suffisamment pour connaître ses raisons, et je les comprends très bien

Deuxième exemple, une autre de mes collègues venue me voir pour que je l'aide à obtenir une augmentation, et qui m'explique craindre de basculer dans le surendettement alors qu'elle est bac+5
elle a deux enfants de 1 et 3 ans, et le père est parti, avant ou après la dernière naissance , je ne sais plus. Je ne connais pas les causes de ce départ, s'il est parti avec une autre ou si elle l'a mis dehors. Je vois simplement le résultat : une famille monoparentale en danger non pas humain (ma collègue m'a parue très équilibrée) mais économique tout simplement, avec toutes les conséquences humaines que cela a

80% des divorces sont demandés par les femmes. On peut très bien comprendre qu'il vaut mieux qu'une femme parte plutôt que de continuer à être battue. Mais toutes les femmes qui divorcent ne sont pas battues.

Quelques soient les causes de la fragilité des couples, la conséquence des naissances hors mariages et des divorces, c'est une explosion du nombre de familles monoparentales. Dont 30% sont en dessous du seuil de pauvreté

Hier, on disait qu'il fallait défendre la veuve et l'orphelin. La bible est pleine de description de ces veuves qui sont d'abord décrites comme pauvres. Aujourd'hui, les conditions sanitaires font qu'avant 60 ans il y a beaucoup moins de veuves. Mais on a malgré tout plein de femmes seules avec charge de familles...

La société veut ignorer ce problème au nom de la liberté des individus je pense. cela n'empêche que c'est un problème. Là où les défenseurs du mariage hétérosexuel ont tort, c'est que l'on ne réglera pas ce problème par la loi (ou le refus d'une loi)

Écrit par : verel | 15/11/2012

Votre article me semble interessant et de plus, les commentaires mesurés et enrichissants.
Seul bémol si ce qui touche au mariage et à la sexualité sont de l'ordre intime, il ne sont PAS SEULEMENT de cet ordre.
Joke : Il n'y a plus que deux catégories de personne que le mariage intéresse : les prètres et les homosexuels.

Écrit par : Mimi | 15/11/2012

Verel,
Je t'avoue que je ne comprends pas bien ton commentaire. Je ne vois pas trop ce qui oppose ce que tu dis à mon billet, et je ne comprends pas ton détour par le sujet de la famille monoparentale. Et elles existent depuis longtemps non ? Et le mariage n'y change rien, si ?

Mimi
Oui, dans le fond, je considère que le mariage reste encore une question de société, mais ce qui m'intéresse, c'est que les gens y réagissent pour des raisons qui, malgré tout ce qu'ils prétendent, ne touchent pas au groupe et à sa défense, mais à eux personnellement. Pour la grande majorité des gens, c'est toujours ça qui les "motive" (i.e qui les mets en mouvement/action.

Écrit par : pikipoki | 15/11/2012

Bonjour,

la phrase qui revient en permanence des pros "mariage pour tous", c'est violence conjugale etc...

Mais ce qu'on oublie de dire, c'est que si le mariage est accepté pour tous (allons y aussi pour les animaux domestique, etc...), c'est le droit d'adoption qui rentre en compte, et là, je ne réponds plus de rien si un cas comme celui-ci arrive en France :

Adopté par 2 lesbiennes, un garçon de 11 ans va subir une ablation du pénis..

"Un couple de lesbiennes traite donc son fils contre sa terrible condition de mâle. Depuis ses 8 ans, Thomas Lobel, un petit garçon adopté acheté par un couple de lesbiennes, et désormais rebaptisé Tammy, subit donc un traitement hormonal pour enfin devenir une fille. Pour ses 11 ans, ses deux super mamans vont même lui offrir un vagin et lui faire découper son pénis. Happy Birthday ! Mais ne soyons pas médisants : les deux mamans font cela pour la santé de leur enfant qui se sent fille depuis toujours et qui risquerait fortement de se suicider à l’adolescence s’il ne dispose pas d’un organe féminin. "

http://leschroniquesderorschach.blogspot.ca/2012/11/adopte-par-2-lesbiennes-un-garcon-de-11.html

Sans compter que :

- ce "mariage pour tous" est demandé par une minorité, je connais personnellement des homosexuels et ils ne revendiquent pas le mariage...

- c'est tous les fondements d'une société qui disparaissent, quid des naissances, des jeunes générations qui subviennent aux besoins des anciens, à l'équilibre homme femme dans la société (ces différences, ça complémentarité...), le fait que sur terre il y a 2 fois plus de femmes que d'hommes...

- la commercialisation de l'adoption, l'enfant devient une marchandise comme les autres...

- les dérives (du style la fistiniére...) qui restaient dans la sphère privée, deviendront un choix de vie étalé au public qui s'il ne l'accepte pas sera traité le plus violemment possible


Après avoir détruit les religions, les pays, ce put1 de système no limit (argent, spéculation, guerre...) s'attaque au dernier bastion qui résistait encore LA FAMILLE, si celui-ci devait disparaitre, je pense qu'il ne resterait plus rien à attendre de l'Humanité.

Écrit par : 2pasSage | 16/11/2012

2passage
En fait vous n'avez absolument pas lu mon billet n'est-ce pas ? Donc tout va s'écrouler, la société n'existera plus, un trou noir va absorber la planète, va y'avoir une invasion de sauterelles, les eaux vont monter de 3 mètres partout dans le monde, et les mayas l'avaient bien dit.
D'un cas minoritaire, qu'on pourrait trouver issu d'un couple homo (je vous ai pas mis en lien cette nouvelle toute neuve d'un père parfaitement hétéro qui a laissé ses enfants dans le frigo...), vous nous faites une panique. Mais reposez-vous voyons.

Écrit par : pikipoki | 16/11/2012

@pikipoki,

"Mais reposez-vous voyons" il me semble que vous devriez vous réveiller au lieu d'endormir vos semblables, il est vrai, tant que le bateau n'a pas complètement sombré, on ne peut pas dire qu'il a coulé mais l'on peu dire que l'on est en train de coulé, "le plus important n'est pas la chute, mais l'atterrissage." mais l'être humain (enfin la majorité) est ainsi fait, tant qu'il ne se sera pas pris le mur, tout va bien.

Vous oubliez une chose, le droit au mariage pour tous rend de facto l'adoption possible, alors, à moins que vous ne preniez les enfants pour une marchandise comme les autres, il serait intéressant d'y penser avant et ne pas dire "qu'ils se marient, j'm'en fout, ils font ce qu'ils veulent", dans une société avec des lois pour tous, je ne suis pas sûr que ce désintéressement sur ce sujet sociétale soit sans conséquences.

LES MOTS ONT UN SENS :
Le mariage pour tous, c'est pour TOUS !
http://enfantsjustice.wordpress.com/2012/11/13/il-se-marie-a-son-chien-et-reclame-le-meme-droit-a-la-difference-dailymail/

Post-scriptum : je n'ai pas parlé de religion et des religieux, mais les "Athées" "Agnostiques" etc... me font bien marrer, en CROYANT au hasard...

Écrit par : Taz | 17/11/2012

Taz
Votre ton, votre agressivité et l'argument absolument ridicule du mariage avec son chien (vraiment comment peut-on tomber si bas?) parlent avant tout de vous. Au lieu de vous emporter vous feriez mieux de relire mon billet car visiblement vous y avez lu uniquement ce que vous vouliez y lire. Et au fait, quid de ces pays qui ont adopte le mariage homosexuel et qui se portent comme des charmes?

Écrit par : Pikipoki | 18/11/2012

J'ai des soucis depuis vendredi avec les commentaires, si vous avez des pbs aussi faites-le moi savoir par mail svp

Écrit par : Pikipoki | 18/11/2012

2 passages : "le fait que sur terre il y a 2 fois plus de femmes que d'hommes.."
Vous avez lu cela où?
En fait, il nait à peu près 104 garçons pour 100 filles mais la plus grande fragilité des garçons fait que les nombres sont équivalents à l'âge adulte. En fin de vie, les hommes meurent un peu plus tôt que les femmes, ce qui fait qu'il y a nettement plus de veuves que de veufs

A Pikipoki : en fait ton billet m'a fait changer d'avis sur la question !
http://verel.typepad.fr/verel/2012/11/on-ne-ment-pas-aux-enfants.html#more

Écrit par : verel | 18/11/2012

Bonjour Pikipoki,

J'ai dû intervenir il y a très longtemps sur votre blog, je ne sais plus à quel sujet.

Plusieurs remarques.

Vous avez tout à fait raison sur le fait que les opposants au mariage homo prennent les choses de manière épidermique. Mais mettez-vous, un peu, dans le contexte vu par un catholique, et les renoncements à n'en plus finir que ce milieu constate de la part d'un Etat qui visait le bien commun il n'y a encore pas si longtemps. Comprenez que passer d'un Etat promouvant le bien commun (on est d'accord que le mariage n'a rien de "naturel", mais est un projet de société fondé sur une certaine idée de la famille) à un Etat reconnaissant le particularisme de chaque individualité puisse mettre un peu de temps à passer. Vous savez à quel point l'individu se raccroche à ses structures de pensée, qui le réconfortent et le rassurent et à quel point il est prêt à les défendre. D'autant que, bon, on peut être conscient de tout ceci, et considérer que la vision d'un Etat dans le cadre du Bien Commun n'est pas non plus une société totalitaire.

Puisque vous avez une sensibilité forte à la psychanalyse, vous savez aussi toute l'importance de l'altérité dans la construction de la personne. C'est là, me semble-t-il, le problème posé par l'adoption. Quid des névroses particulières développées par des enfants adoptés par des homos (sur lesquelles il ne faut pas non plus cauchemarder à outrance, les hétéros ne sont certes pas mieux) mais néanmoins posons la question : quelles sont les conséquences de ne pas avoir d'exemple d'altérité dans la construction psychique d'un individu ? Quid de son animus et de son anima ?

On pourrait prendre l'exemple des veufs, veuves, mais le problème n'est pas tout à fait similaire dans le sens où l'altérité est trouvée ailleurs, et parfois promue par le conjoint vivant. Dans cette situation, il me semble primordial que les homos communiquent de manière ajustée aux enfants en leur parlant de l'altérité et de la nécessité de la rencontre de l'autre dans la sexualité. On se forge sa notion d'altérité aussi dans l'environnement, mais les parents sont tout de même les premiers modèles, merci Oedipe. Sur les études, on trouve de tout et son contraire, je crois bien que là, nous n'avons pas de conclusions définies.

Evidemment, étant davantage de l'école jungienne, c'est quelque chose dans lequel je me reconnais pas mal.
Très cordialement,

Écrit par : Polydamas | 26/11/2012

Autre point.

Sans tomber dans les outrances développées plus haut, c'est une réalité tout de même que de constater que les plus extrémistes de certains mouvements gays déploient encore davantage le panel des revendications : mariage à plus de deux personnes, etc.

Même si ces initiatives sont soutenues par des mouvements toujours plus minoritaires, la tendance de reconnaissance des desiderata des uns et des autres est tout à fait cohérente avec ce que je disais dans mon premier commentaire : un Etat qui valide les positions des uns et des autres, et qui ne promeut plus le Bien Commun. En ce sens, on peut aussi poser la question clairement : où s'arrêtera-t-on ? On sait que la sexualité, les désirs des hommes sont infinis, faut-il que l'Etat reconnaisse tous ces particularismes ? Et si, oui pour les homos, pourquoi non pour les autres ? Bref, vous m'avez compris... :)

Écrit par : Polydamas | 26/11/2012

Polydamas,
Merci pour la mesure de votre commentaire. A mon sens la question n'est toutefois pas tellement celle de la reconnaissance de tous les particularismes sexuels. Parce que l'homosexuel n'en est plus tout à fait un, et surtout, parce que pour l'instant, une majorité de français se déclare favorable au mariage homosexuel. Mon petit doigt me dit qu'on est loin de cette situation pour ce qui est de la polygamie, du mariage à trois, et je ne parle pas des horreurs sur l'inceste ou la pédophilie qu'on a pu lire ou entendre par ailleurs, qui ne pourront très évidemment jamais trouvé une majorité pour les revendiquer.

Écrit par : pikipoki | 26/11/2012

Oui, mais ces considérations sur la sexualité des uns et des autres sont évolutives, également. Rien ne nous dit que les choses ne vont pas changer. :)

OK, je ne suis pas neutre dans ce constat, mais si la considération sur l'homosexualité a autant changé en aussi peu de temps, il peut en être de même pour les autres formes de sexualité, les tabous évoluent eux aussi.
Cordialement,

Écrit par : Polydamas | 26/11/2012

un bouton pour twitter les articles, que pikipoki rentre dans le XXième siècle !

Écrit par : edgar | 01/12/2012

Edgar, j'y pensais, je vais voir ça :)

Écrit par : pikipoki | 01/12/2012

Polydamas
Vous fonctionnez beaucoup sur des cas d'école je trouve. En théorie tout peut arriver, on peut imaginer n'importe quelle dérive, il n'y a pas de limite. Mais dans la réalité, il y a énormément de facteurs qui font que ces extrémités resteront des extrémités, et donc des phénomènes rares.
amicalement

Écrit par : pikipoki | 01/12/2012

Que rien ne nous permette de dire ce qui va se passer, c'est évident. Que mes craintes soient non fondées, c'est possible. Je me contente de dire que le rôle de l'Etat a fondamentalement bougé, et que ça, ça change tout. A partir du moment où l'Etat travaille dans la reconnaissance des particularismes de chacun, et se soucie donc beaucoup moins de ce qui fait l'unité et la cohérence d'une société, il change de rôle, et la société change de structure, en fonction des courants fondés sur les micro-tendances additionnées les unes aux autres au fil du temps.

Écrit par : Polydamas | 03/12/2012

Je crois que le problème principe de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe c'est qu'à terme on pourrait risquer de l'ouvrir aux couples mixtes ou pire, envisager d'autoriser les femmes à voter :)

Écrit par : sylvainj | 18/12/2012

sylvainj
+1 :)

Écrit par : pikipoki | 18/12/2012

Je viens de découvrir votre article. Je suis plutôt en accord avec votre point de vue et j'ai eu envie de partager avec vous mon article sur le sujet (via mon URL). L'idée c'est que ces réactions ne sont qu'une angoisse personnelle finalement déguisée en analyse sociologique. Ça me fait penser à cette citation de Louis C K

“It doesn't have any effect on your life. What do you care?! People try to talk about it like it's a social issue. Like when you see someone stand up on a talk show and say, "How am I supposed to explain to my children that two men are getting married?... I dunno. It's your shitty kid. You fuckin' tell 'em. Why is that anyone else's problem? Two guys are in LOVE and they can't get married because you don't want to talk to your ugly child for five fuckin' minutes?”

Par contre, on peut dire que moi ça ne me regarde pas du tout ni de près ni de loin puisque je ne suis qu'une modeste observatrice étrangère. Mais le débat me semblait intéressant surtout à la lumière des critiques que mon pays reçoit souvent de la France.

Écrit par : Lilith | 08/01/2013

Lilith,
Merci, j'aime beaucoup la citation que vous utilisez :)

Écrit par : pikipoki | 09/01/2013

Pardon, j'arrive en retard.
Sur le cœur de l'article, la disproportion. C'est vrai qu'on s'agite pour pas grand chose, très peu de gens profitent de ce mariage dans les pays où il a été voté (?) adopté (!).
Il faut faire un parallèle : combien de personnes étaient concernées par la suppression de la peine de mort par Mitterrand en 81 ? Cent condamnés par an ? deux cent avec les victimes ? Autant dire personne. Et pourtant, elle a touché chacun d'entre nous, pour ou contrel. C'est pareil. C'est parce qu'on s'approche des basiques de la vie en tripotant la procréation, le nombre de personnes réellement concernées n'est pas un facteur pertinent.

Écrit par : Olivier | 11/01/2013

Olivier,
Merci pour votre commentaire, mais je ne comprends pas, on s'agite pour pas grand chose, ou ça en vaut la peine ? Ensuite le parallèle vous semble évident (peine de mort - mariage), moi il me paraît très curieux (peine de mort - mariage ? koi ?). La nature des deux événements est tellement différente que je ne vois pas bien comment on peut les comparer. Pour le reste, je vous renvoie à mon dernier billet.

Écrit par : pikipoki | 12/01/2013

Arrétez tous vos blabla ....Je connais bien les homosexuels qui sont trés porté sur le sexe (entre eux bien sur) et imaginez dés que leur enfants adoptés ou "procrée" qui ne sont vraiment pas de leur sang leurs feront subir des choses sexuelles qu'on ne pourra pas dire inceste puisqu'il n'y aura pas de relation directe
Un pere et une mere voilà tout, on est pas obligé de copier d'autres pays . PENSONS AUX ENFANTS . Pour vous surprendre je ne suis pas homophobe du tout, en plus haté.

Écrit par : lioure | 24/01/2013

Lioure,
Je laisse volontairement votre commentaire parfaitement lisible et non corrigé de ses incroyables fautes d'orthographe (quand au sens des phrases je n'en parle même pas), pour bien montrer le niveau de certaines, hum, réflexions contre le mariage pour tous.
Merci

Écrit par : pikipoki | 24/01/2013

bounjour a tous! je suis italienne et je ne connais pas tres bien le francais...je dois ecrire un text sur le mariage homosexuels... vous me pouvez aider?? je ne suis pas d accord avec ces mariages gay...je crois que les enfants ont besoin d un mama et d un papa... merciiiiiiiii !!!

Écrit par : sara | 01/03/2013

Les commentaires sont fermés.