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14/11/2005

Tour du monde imaginaire

De retour d’un agréable week-end dans le Morvan et en attendant de récupérer ce soir de nouveaux agrandissements de mes photos américaines (j’ai notamment commandé le panorama du parc Yosémite dans la plus grande taille disponible, l’équivalent panoramique du 50/75), je me prends à rêver d’un nouveau voyage, d’un grand projet qui me mènerait aux quatre coins du globe, en conservant la liberté que j’ai eu lors de mes dernières découvertes, et marqué par quelques « temps forts » qui me trottent dans la tête depuis déjà pas mal de temps.

 

Histoire de partager un peu ce rêve, voici le trajet qui aujourd’hui me tenterait. Le voyage se ferait sur une durée d’un an environ. Evidemment, toutes les occasions d’assister voire de participer à des activités locales particulières seraient bonnes à prendre afin de découvrir autant les gens, leurs modes de vie, que les paysages.

 

Asie.
Premier grand temps fort.
Mon voyage commencerait en Himalaya, où j’ai d’ailleurs failli aller cette année en lieu et place du voyage que j’ai fait aux Etats-Unis. Après coup je ne regrette rien, mais enfin il s’en est vraiment fallu d’un cheveu que je ne parte découvrir les sommets mythiques (et mystiques pour les autochtones) de la grande chaîne himalayenne. L’envie d’y aller reste donc intacte, d’autant que les possibilités sont innombrables. Entre autres attraits je pourrais envisager : un trekking à la découverte de l’Everest, en allant jusqu’au camp de base d’où partent les expéditions pour son ascension (on grimpe facilement à 6000 mètres d’altitude dans une ballade comme ça, super !), ou tour de l’impressionnant massif des Annapurnas (enfin on n’en fait pas le tour complet sinon on y passe l’année, mais l’idée serait de découvrir la grande variété de paysages que cette chaîne montagneuse peut offrir). 3 grandes semaines.

 

Ensuite, suivre avec des locaux le trajet extraordinaire qui mène de Katmandou à Lhassa. La traversée de la frontière, la découverte du massif himalayen dans son versant tibétain. Deux semaines.
Quitter le Tibet pour le Bhoutan, pays dont les paysages sont restés extrêmement préservés de l’influence du tourisme et qui garde encore une politique assez restrictive de ce point de vue (les prix sont assez élevés pour s’y rendre). Deux à trois semaines.

 

Quitter l’Himalaya et par un grand saut vers le nord-est rejoindre la Mongolie et ses immenses plateaux. Découverte de la vie des nomades. 3 semaines.

 

Nouveau saut vers l’est pour rejoindre le Japon. Dans ce pays, je m’intéresse très peu aux villes, mais plutôt aux villages intérieurs, aux montagnes, au Japon traditionnel et paysan. 3 grande semaines.

 

Dernières étapes asiatique : le Vietnam qui m’a encore été très chaudement recommandé récemment et où deux amis se sont installés il y a déjà plus d’un an maintenant. La découverte du pays offre là aussi beaucoup de possibilités : des sites historiques aux villages intérieurs, en passant par les côtes. Un mois.

 

Après l’Asie, hop, direction l’Océanie en commençant par l’Australie. Là je ne sais pas encore ce que je voudrais faire. J’ai deux idées en tête : soit longer la côte est depuis Canberra jusqu’à Brisbane, soit carrément traverser le pays d’ouest en est en partant de Perth pour rejoindre Sidney (en 4x4 ça doit être assez sympa mais je ne sais pas vraiment quelles sont les possibilités matérielles de faire un tel trajet). 3 semaines ou un grand mois.

 

Après l’Australie, la Nouvelle-Zélande. Je crois que c’est surtout l’île nord qui vaut le détour. Là aussi, la découverte du pays la plus chouette serait essentiellement à pieds, par des trek de plusieurs jours à travers les montagnes, les lacs et les forêts de ce joyau du pacifique sud. Un mois.
Amérique.

 

La liaison aérienne depuis la Nouvelle-Zélande me mènerait en Amérique du sud, à Santiago du Chili. De là, soit je rejoindrais le sud de l’Argentine et la Patagonie pour un séjour sur place de deux à trois semaines (le Parc del Paine est je crois extraordinaire), soit je remonterais directement le long de la Cordillère des Andes.

 

Deuxième grand temps fort : à travers le Chili, la Bolivie, et jusqu’au sud du Pérou, découverte de la vallée de la Lune, du désert d’Atacama (le plus aride du monde), des volcans du sud Lipez, du Salar d’Uyuni, avec en point d’orgue l’ascension du Licancabur (6000 mètres d’altitude, ce volcan a une particuliarité étonnante que j’ai apprise dans une émission de Nicolas Hulot : il contient en son sommet au niveau de son cratère et sous une couche de glace, quelques bactéries et autres organismes microscopiques qui sont donc les êtres vivants habitant à l’altitude la plus élevée sur notre planète). Si j’en crois plusieurs témoignages que j’ai déjà entendus ou lus, ce parcours-ci fait découvrir les plus beaux paysages qu’on peut trouver sur Terre. C’était également une des alternatives à laquelle j’avais pensé avant de partir au printemps de cette année. Finir au Pérou par les sites du Machu Pichu et la ville de Cusco. Un mois à un mois et demi.

 

Remonter ensuite en direction du Mexique pour découvrir notamment les anciennes cités précolombiennes, ou encore le Popocatépetl. Mais aussi Mexico, ou d’autres villes comme Oaxaca. Ca peut durer longtemps dans un pays comme ça. Disons 3 semaines mais il y aurait de sacrées frustrations en repartant.

 

Aux Etats-Unis, dans la mesure où j’ai déjà vu une grande partie des plus beaux paysages du sud ouest, mon étape serait sans doute courte. Il y a toutefois le site White Sands  (dans le Nouveau Mexique) que j’aimerais voir, et passer un ou deux jours à San Francisco me plairait beaucoup. Je pourrais en profiter pour me reposer et profiter à nouveau de cette si belle ville. 10 jours.

 

Remonter à Vancouver, et là, entreprendre la traversée du Canada d’ouest en est. Deux possibilités pour ça : la méthode pépère, en voiture, à travers les parcs, les villes, en prenant son temps et en profitant un maximum de chaque site. Ou alors mais je ne sais absolument pas quelles sont les possibilités de réaliser ça, faire une traversée « grand nord », en se joignant à des traineaux façon Nicolas Vanier (bon ok, là je rêve sans doute un peu mais peu être est-il tout de même possible de le faire ne serait-ce que sur une petite partie du trajet, je vais me renseigner tiens). Un mois et demi.

 

Afrique.
Oui je sais, cette transition entre l’Amérique et l’Afrique serait sans doute difficile à supporter. J’aurais dans la configuration évoquée ici déjà 9 mois de voyage « dans les pattes », avec toute la fatigue que cela suppose, et passer alors de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud avec une vraie rupture de climat serait pour le moins osé. Mais je ne vois pas bien comment intégrer l’Afrique de façon simple dans ce voyage mais il est absolument immanquable. Et vous avez bien lu « hémisphère sud », car j’arriverai alors au Cap, en Afrique du sud, pour une découverte rapide du pays, avant de remonter jusqu’à la Namibie. Là aussi, d’après mes lectures et quelques témoignages glanés, le pays est fabuleux : ses immenses dunes ocres, sa faune, sa flore, et le grand delta de l’Okavango sont autant de merveilles naturelles immanquables. Un mois.

 

En option, selon mon état physique du moment, je pourrais alors envisager soit un arrêt au Kenya, pour un traditionnel safari, soit un départ pour Madagascar, une île qui me fait rêver depuis longtemps déjà et que je découvrirai de toute façon un jour ou l’autre. 2 semaines ou 3 grandes semaines selon le choix.

 

Enfin, dernier temps fort du voyage, qui me tente presque plus que tout le reste : la traversée du Ténéré (Niger), en suivant une caravane sur la route du sel. Trois semaines à un mois dans le désert, à vivre avec les nomades, au rythme du sable et du soleil, des cahotements des dromadaires, être un nomade… Et ce voyage là, je sais qu’il est possible.

 

En guise d’épilogue, je signale que pour la plupart, ces idées me sont inspirées par le catalogue d’un excellent voyagiste que j’ai découvert en début d’année : Allibert. Je me permets d’en faire la publicité ici, car je trouve ses voyages absolument superbes, parfois un peu effarants même (on trouve des ascensions de sommets de 7000 mètres par exemple…), empruntant toujours des chemins hors des sentiers battus, très proches de la réalité des pays découverts et de leurs habitants.

 

P.S: ce soir ou au plus tard demain dans la journée, je posterai un nouveau billet en liaison avec ma lecture de Finkielkraut.

Commentaires

Est-ce qu'il n'y a pas là plutôt matière à plusieurs voyages? ;-)

Je peux te recommander un livre (même si je ne l'ai pas encore lu): "From Heaven Lake: Travels Through
Sinkiang and Tibet", par Vikram Seth (un auteur fabuleux, si tu ne connais pas déjà).

Et tes envies de voyage me rappellent mon meilleur souvenir du genre: parti 3 mois à la fin de mes études, j'avais convenu de retrouver quelque part dans le Pacifique des amis partis une année plus tôt. A Singapour, une lettre en poste restante m'indiquait qu'ils étaient à Tonga. Vol pour Auckland, puis pour Tonga Tapu, où une autre lettre m'indiquait où les rejoindre, à un jour et demi de bateau... Tonga est le dernier royaume traditionnel tahitien, et est une image d'Epinal du paradis sur terre (lost, of course). Après, mes amis ont continué en bateau-stop puis en Amérique latine, moi vers Tahiti (immense déception après Tonga) et les States.

Écrit par : François Brutsch | 19/11/2005

Pardon pour le tutoiement, machinal! ;-)

Écrit par : François Brutsch | 19/11/2005

Mais, mais, mais, en effet vous osez me tutoyer ! Quelle inconcevable légèreté ! ;o)

Les îles Tonga vous dites ? Tiens tiens tiens ...

Écrit par : pikipoki | 19/11/2005

Il n'y a guère que Paxa que je fais attention de vouvoyer cérémonieusement, après avoir lu une fois un billet de lui sur ce thème...

Écrit par : François Brutsch | 19/11/2005

En effet il semble un peu pointilleux sur ce point. Mais je n'ai jamais lu le billet auquel vous faites référence. Je serais curieux de comprendre le fondement de son choix.

Pour ma part je vouvouie plus par réflexe que par "politique", même s'il m'arrive de déroger à cette règle. Et j'accepte vraiment sans mal qu'on me tutoie, ici ou ailleurs.

Écrit par : pikipoki | 19/11/2005

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