23/03/2010
La Croix bleue à l'écoute des problèmes d'alcool
J'ai été contacté fin 2009 par la Croix Bleue à propos des articles que j'avais écris dans les premiers temps de ce blog sur le sujet de l'écoute. Ils souhaitaient reprendre un mix de ces articles et l'intégrer dans leur magazine trimestriel. C'est aujourd'hui chose faite et j'en ai reçu chez moi quelques exemplaires.
Afin de rendre justice à l'honneur qu'ils m'ont ainsi fait, quelques mots de présentation de leur action s'imposent. La Croix Bleue fonctionne sur la base d'une fédération internationale, basée en Suisse, à Berne. Son activité est d'intervenir en aide auprès des personnes dépendantes, en particulier de l'alcool. Ses actions se portent à la fois sur la prévention, le conseil et l'accompagnement, tant des personnes dépendantes à l'alcool que de leur entourage. Enfin, signalons qu'historiquement la Croix Bleue est liée à l'église réformée, du fait de son fondateur. Aujourd'hui cet enracinement initial existe toujours quoiqu'il ne m'en a été fait aucune mention dans les contacts que j'ai eu avec les personnes de l'organisation, ce qui me porte à croire qu'il ne constitue qu'un élément de libre philosophie pour chacun de ses membres actifs.
Je ne suis pas spécialiste de l'alcoologie, mais je souhaite dire un mot sur la dépendance et l'alcoolisme. Ce n'est pas un hasard si l'alcool figure en première ligne dans les préoccupation d'une organisation comme la Croix Bleue et dans les travaux d'adictologie en général. L'alcool est, parmi les différents produits qui mènent à la dépendance, un des plus dangereux. Ses conséquences à court terme sont lourdes (principalement en accidents de la route) et la dépendance qu'il crée est une des plus difficile à combattre. Selon l'association nationale de prévention de l'alcoolisme, 5 millions de personnes en France souffrent d'un problème lié à l'alcool, Ii entraîne 5 000 décès chaque année (dont 4 000 décès automobiles) et représente la troisième cause de mortalité dans notre pays.
J'ai longtemps eu une dent particulière contre la cigarette. Cette aversion a grandit très fortement suite à une évolution personnelle qui ne serait pas très claire à expliquer. Disons qu'après certains événements j'ai développé un mécanisme de révolte très fort contre tout ce qui à mes yeux représente une forme de maltraitance envers les individus, qu'elle soit physique ou psychique. Et l'idée qu'une personne s'inflige une maltraitance, notamment à travers l'ingestion de produits toxiques, me révulsait. Le problème de ce produit, ce qui m'inquiétait surtout, c'était justement qu'il crée une addiction, une dépendance. Un piège qui se referme sur lui-même et que nombre de fumeurs jugent avec légèreté, en croyant à tort qu'ils gardent le contrôle complet sur la chose.
Mais l'alcool est pire que la cigarette. La dépendance qu'il crée est plus dure, et ses conséquences à court terme plus fortes. Lorsque j'ai appris récemment qu'un de mes anciens patrons, pour qui j'avais nourri une détestation anormalement vive, était récemment passé de la cigarette (qu'il consommait comme trois pompiers), à l'alcool, je me suis senti réellement inquiet pour lui et j'espère qu'il saura ne pas en avoir une consommation aussi déréglée que celle qu'il faisait du tabac.
J'en termine ici. Je vous invite à découvrir l'activité de la Croix Bleue (leur site Internet n'est pas merveilleux je dois dire, mais franchissez cet obstacle, ou renseignez-vous sur d'autres sites si le coeur vous en dit), le sujet en vaut la peine.
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