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28/07/2005

Pour être heureux, prendre un pot et quelques cailloux

Voici enfin, impatients lecteurs, le billet annoncé précédemment et tant attendu par vous (statcounter m’apprend que certains semblent avoir planté leur tente chez moi).   

 

J’ouvre donc aujourd’hui une nouvelle catégorie sur la gestion du stress. Tout d’abord il convient de faire une petite introduction concernant cette catégorie pas comme les autres et où j’espère développer quelques idées qui me sont chères mais aussi, et même surtout, vous proposez quelques outils intéressants pour vous aider à mieux gérer votre stress propre (si tant est que vous soyez stressé, mais vous verrez que même ceux qui ne se sentent pas stressés pourront y trouver leur compte, voire même qu’ils découvriront certaines failles inconnues jusqu’alors) et ainsi à aller vers un bien-être plus grand.

 

J’ai découvert ce sujet il y a quelques années en suivant la formation accélérée d’un expert dans ce domaine. Je me suis associé quelques temps à cette personne pour mettre au point le site de gestion du stress qui se trouve en lien dans la colonne de droite sous la rubrique sites personnels. Le contenu que je souhaite donc vous proposer viendra en grande partie de ce site, mais aussi de certaines lectures annexes et de sites découverts sur Internet (certains sont absolument excellents). 

 

Il me faut en premier lieu vous expliquer un peu ce qu’est la gestion du stress (c’est indiqué sur le site, mais je vous résume ça rapidement).

 

Il s’agit d’apprendre d’abord à reconnaître ses propres stresseurs, à mesurer leur impact sur notre comportement, notre humeur, notre bien-être général, puis, ces stresseurs étant identifiés, d’apprendre à les gérer. Les gérer et non pas lutter contre eux. La différence est importante. Car il y a un bon stress, celui qui nous motive, qui nous rend dynamique, qui nous fait agir de façon positive. C’est pourquoi il s’agit bien d’apprendre à mesurer ce que produit le stress en nous, et d’en faire un outil positif pour avancer au lieu de chercher à l’éradiquer. Le fondement de ce travail vient tout d’abord d’un profond travail sur soi. Car si vous imaginez que la source principale de votre stress c’est votre patron qui vous donne trop de travail ou vos professeurs qui vous donnent trop de contrôles, et bien vous vous trompez. Ce qui est en cause c’est moins ce que les autres font vis-à-vis de vous que ce que vous faites de leurs comportements. Nous nous lançons donc dans une découverte passionnante de nous-mêmes pour découvrir ce qui nous fait agir, quelles sont les valeurs, les évènements auxquels nous réagissons, quelles sont enfin les priorités que nous avons dans notre vie et comment nous les mettons en ordre.

 

Pour commencer ce sujet je vous propose un premier texte tiré du site qui le tirait déjà lui-même d’un livre mis en référence à la fin (si vous souhaitez vous servir de ce texte, merci de citer la référence, par respect pour les auteurs).

 

La sagesse par les cailloux

 

Un jour, un vieux professeur de l'Ecole Nationale d'Administration Publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps, à un groupe constitué d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines.

Ce cours constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de formation et le vieux professeur n'avait donc qu'une heure pour "passer son message".

Debout devant ce groupe d'élite, le vieux prof les regarda, un par un, lentement, puis il leur dit : "Nous allons réaliser une expérience".

Il sortit de dessous le bureau un immense pot en verre qu'il posa délicatement en face de lui. Puis, il sortit encore une douzaine de cailloux gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot.

Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers les élèves et leur demanda :

"Est-ce que ce pot est plein ?"

Tous répondirent : "OUI".

Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment ?"

Alors, il se pencha à nouveau et sortit de dessous le bureau un récipient rempli de petits graviers. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux… jusqu'au fond du pot.

Le vieux prof leva a nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda :

"Est-ce que ce pot est plein ?"

Cette fois, ces brillants élèves commençaient à comprendre son manège.

L'un deux répondit : "Probablement pas !"

"Bien !" répondit le vieux prof.

Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table un petit récipient rempli de sable fin. Il versa le sable dans le pot.

Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier.

Encore une fois, il demanda : "Est-ce que ce pot est plein ?"

Cette fois, sans hésiter et en chœur, les brillants élèves répondirent : "NON"

"Bien !" répondit le vieux prof.

Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'à ras bord.

Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : "Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ?"

Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondit : "cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire."

"Non" répondit le vieux prof. "Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante :

Si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous ensuite." Il y eu un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos.

Le vieux prof leur dit alors : "quels sont les gros cailloux dans votre vie ?

Est-ce votre santé ?, votre famille ?, vos amis ?, réaliser vos rêves ?, faire ce que vous aimez ?, apprendre ?, défendre une cause ?, vous relaxer ?, prendre du temps pour vous ?, ou… tout autre chose ?

Ce qu'il faut retenir c'est l'importance de mettre ses gros cailloux en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir… sa vie.

Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable) on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie. Alors n'oubliez pas de vous poser à vous mêmes la question :

"Quels sont les gros cailloux dans ma vie ?"… ensuite, mettez les en premier dans votre pot (vie)"


D'un geste amical de la main, le vieux prof salua son auditoire et lentement quitta la salle.


Covey, Stephen R., Merrill, A. Roger et Merrill, Rebecca R. Priorité aux priorités. Paris, Éditions générales F1RST, 1995, p. 112-113. 

 

Petit commentaire après ce texte. Il ne s'agit évidemment pas de quitter son travail et de consacrer 100% de son temps à sa famille ou aux loisirs qui nous tiennent le plus à coeur. Ce n'est pas une vision infantile et naïve d'un monde triste et que nous aurions pour devoir de changer par des actions fortes et en rupture avec ce que font les autres juste pour montrer qu'on nage à contre-courant. Encore une fois il faut mesurer les choses, c'est-à-dire apprendre à leur donner leur juste place, et peut-être redonner de la place à des éléments qu'on ressent comme essentiels mais qu'on peut avoir tendance à oublier. Etre adulte dans sa vie, selon moi (là j'avance seul devant vous et votre jugement aiguisé), c'est d'abord savoir gérer ses priorités.  

 

Une petite remarque pour ceux d’entre vous qui ne se sentent pas concernés, pas touchés par ce genre de sujet. Bien sûr on ne peut obliger personne à adhérer à l’idée du texte, ni même à la démarche qu’il propose, mais prenez un peu de temps pour retourner ce texte dans votre tête, mesurez exactement ce qu’il signifie, peut-être en retirerez-vous quelque chose d’intéressant. Bien sûr il n’est pas question de prétendre que tout le monde est malade, seulement de découvrir certaines choses auxquelles on ne pense pas toujours, qu’on oublie un peu faute de temps, ou parce qu’on est trop pris dans l’horloge mécanique de la vie quotidienne. C’est pour vous.

Commentaires

"Les gérer et non pas lutter contre eux. La différence est importante"

C'est la base de ce que je fais avec les apprentis en "situation de handicap", gérer la différence, la ou les "déficiences", ne pas les nier, les ignorer, mais pour cela il faut avoir connaissance de ses "qualités", de son potentiel et cela est plus facile lorsque le parcours originel "l'école" a été positif... C'est difficile quand une multitude de "choses" vous sont tombées sur la tête avant même de comprendre qui on est.

Écrit par : Quoique | 28/07/2005

Mon meillleur ami me cite toujours cette histoire mai je n'en connaissais pas l'origine. Elle reste très vraie, mais laisse en même temps le véritable problème dans toute sa difficulté: trouver quelles sont les grosses pierres dans sa vie, autrement dit trouver le sens de sa vie.

Écrit par : Raphael | 28/07/2005

@Quoique
En effet le plus gros travail, la recherche la plus longue (et qui je pense reste forcément en partie inaboutie) est à faire pour comprendre nous-même ce que nous avons dans le ventre et dans les os.

@Raphaël
En effet, et là le défi est énorme et passionant.
Mais grand veinard que vous êtes, puisque vous abordez la question, je vous annonce que prochainement viendra sur ce blog une tentative pour défricher cette question du sens qu'on peut trouver à sa vie! On y lira notamment un peu d'Aristote.

Si ça aussi c'est pas du Cliffanger ! :o)

Écrit par : pikipoki | 29/07/2005

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