25/08/2006
RévolutionS dans le système solaire !
Oui, vous avez bien lu, j'ai mis un s, et même un S à révolution. Car hier soir, sur la trois, ce n'est pas à une, ni à une et demi, mais bien à deux révolutions que nous avons eu droit dans le système solaire, ma chère Maryse.
Car tenez vous bien (mais lâchez quand même ma manche), non seulement la journaliste du 19/20 de France 3, édition nationale, nous a appris la décision de l'Union Astronomique Internationale (UAI), organe paraît-il vachement respecté, de démettre Pluton la gracile de son statut de planète (pourtant on n'a pas entendu parlé de contrôle anti-dopage positif?), mais en plus, et c'est sans doute là que France 3 apporte sa valeur ajoutée, l'animation en images de synthèse, censée montrer la carte des planètes du système solaire, présenta Vénus en première place, devant Mercure!
Heureusement notre bonne vieille Terre figurait toujours sur le podium, en troisième position, mais tout de même, ce changement de tiercé astral faisait un peu tâche. Et toujours sur France 3, lors du soir 3, nous apprîmes par la bouche de Marie Drucker, qui désormais en plus de faire tourner les têtes, fait aussi tourner les astres, que ce déclassement était principalement dû à l'orbite étrange que décrit Pluton autour du soleil, puisqu'elle croise par périodes celle de Neptune.
Uh? fis-je en levant le sourcil gauche, après une vaine tentative avec le droit. Plus tôt dans le 19/20, les explications données m'avaient semblées plus sérieuses pour le coup: taille de Pluton, matière de la planète (glace), semblaient être les arguments principaux.
Maintenant qu'en est-il vraiment? En fait cela fait déjà bien longtemps que les astronomes ont une opinion partagée concernant Pluton. Beaucoup d'entre eux estimaient déjà depuis un moment que Pluton n'était qu'un vulgaire objet transneptunien. En fait, comme le dit très bien un récent article du magasine Futura Science, tout dépend de la définition que l'on donne au mot planète.
Pluton présente déjà plusieurs particularités par rapport aux 8 huit autres "classiques": elle a une orbite particulièrement inclinée, et moins ronde que les autres (plus elliptique), elle dessine un pas de deux unique dans le système solaire, avec Charon, qui est considéré comme étant son satellite (il y en a deux autres mais ils sont vraiment minuscules), puisque le centre de gravité autour duquel les deux compères tournent se situe environ à deux rayons plutoniens du centre de Pluton, et est donc en dehors de Pluton, et sa révolution autour du soleil est particulièrement longue, s'établissant à 248 ans.
En gros, si on continuait d'élever Pluton au rang de planète, on devrait également compter Charon dans le groupe, ainsi que Cérès, le plus gros astéroïde de la ceinture située entre Mars et Jupiter, et également l'élément poétiquement nommé "2003 UB313" (ou Xena, ce qui n'est pas terrible non plus), et en fait même une douzaine d'autres, tous indiqués dans l'article déjà cité.
Mais donc hier, l'UAI en décida autrement, et choisit plutôt de réduire le nombre de planètes officielle du système solaire. Et ben n'empêche, moi ça me fait un pincement.
10:10 Publié dans Un peu de tout | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |
Commentaires
Les planètes devaient plaire à nos amis de la LCR : ce sont les seuls corps dont la principale activité consiste à faire des révolutions (au sens physique du terme évidemment). Pluton est victime de la lutte des planètes ! (Plutonnes, Plutons, on vous ment, on vous spolie !).
Moi, je crois que la vrai révolution, ça aurait été de renommer Pluton en Platon (et 2003 UB 313 en Heidegger).
Écrit par : Paxatagore | 25/08/2006
Paxa
Mais c'est vrai ça. Pour Pluton, tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais !
Écrit par : pikipoki | 25/08/2006
D'ailleurs, le slogan de toute planète qui se respecte est : "Hasta la revolution, sempre". Che Guevara constellisé !
Écrit par : Paxatagore | 25/08/2006
c'est con pour ceux qui attendaient Nibiru et les 12 planetes, va falloir patienter
Écrit par : Matthieu | 27/08/2006
Paxa
Je me demande finalement si ce n'est pas là une explication des nombreux crash de missions américaines néolibéralocapitalistes sur le sol des autres planètes, plus que ces histoires bizarres d'atsmosphères de souffre et autres billevesées de pseudo-scientifiques.
Matthieu
Ah oui, là...
Écrit par : pikipoki | 29/08/2006
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