11/09/2006
Mémoire douloureuse
Samantdi a laissé un poème à la fin de son dernier commentaire. J'aime beaucoup et vous le propose donc en billet.
C'est un poème d'Yves Bonnefoy (que je découvre), extrait de La maison natale, qui fait partie du recueil Les planches courbes (si je ne me trompe pas, et Google non plus).
Je suis saisi par ces douleurs qui cognent
Aux chambranles qui se délabrent, je me hâte,
Trop lourde m'est la nuit qui dure, j'entre effrayé
Dans une salle encombrée de pupitres,
Vois, me dit-on, ce fut ta salle de classe,
Vois sur les murs tes premières images,
Vois, c'est l'arbre, vois, là, c'est le chien qui jappe,
Et cette carte de géographie sur la paroi
Jaune, ce décolorement des noms et des formes,
Ce dessaisissement des montagnes, des fleuves,
Par la blancheur qui transit le langage,
Vois ce fut ton seul livre.
11:05 Publié dans Un peu de poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
Commentaires
Merci beaucoup à Samantdi et vous. J'aime bien qu'on mêle plus de poésie même aux blogs sur l'actualité.
Écrit par : Phersu | 13/09/2006
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