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19/10/2006

De retour ?

Non, non, je ne parlerai pas de Jospin dans ce billet. De toute façon ce serait ridicule puisqu'on est désormais fixés sur son ex-futur retour aux affaires, et mon détour antécodal (c'est bien ça Aymeric?) ne m'a tout de même pas suffisamment déconnecté de la notion de temps pour que je m'y perde.
 
Non, c'est de mon retour à moi que je vous parle. Il va probablement attendre encore quelques jours, à mon grand dam. Je n'ai toujours pas Internet chez moi, à cause de quelques, hum, longueurs chez le fournisseur que j'ai contacté. Et mon nouveau boulot ne me permet absolument pas de produire les longs et lourds billets auxquels je vous ai habitués et dont vous êtes devenus si friands (vous m'étonnez parfois).
 
Et c'est franchement frustrant, car j'ai pas mal de choses à écrire. D'abord, il faudrait quand même que je vous entretienne un peu de mes échanges avec les ornithorynques (je suis tout content, j'écris ce mot de plus en plus vite, et sans faute d'orthographe), ensuite il faut absolument que je poursuive ma recherche concernant les travaux de Laborit, et que j'y apporte un peu plus de structure et d'organisation qu'avant mon départ. Ce projet là va prendre encore pas mal de temps. Il y a un boulot important à faire pour produire des billets que je voudrais plus pédagogiques, et auxquels je voudrais aussi joindre quelques réflexions personnelles.
 
D'ailleurs je peux vous le dire, allez, je suis désormais consultant. Et bien je peux vous assurer que travailler dans le conseil, un métier bien dans la lignée de ma formation d'école de commerce, où on brasse et on facture du mot-clé à tire-larigot, de façon aussi assumée que l'utilisation de ces mots-clés est nécessaire à donner une image crédible au cabinet (au fait, vous saviez qu'en langage consultant, "organisation des tâches" se disait "ré-engineering de processus" vous?), tout cela alors même que je suis au beau milieu d'une recherche approfondie sur les travaux de Laborit, c'est TRES dur. Ca rend vaguement schizophrène, car je suis obligé, alors que je suis conscient de tout le background d'autojustification qui génère ce vocabulaire, de l'utiliser moi aussi, face à des gens qui l'utilisent eux de façon aussi inconsciente qu'ils sont de bonne foi.
 
Je me demande combien de consultants ont lu, et compris, Laborit. 

Commentaires

bon courage pour ton nouveau travail !

Écrit par : Paxatagore | 20/10/2006

o/ Piki, piki, pikiiiii reviens, piki reviens parmi les tiens... etc, etc :)

Écrit par : Narshen | 20/10/2006

Antécodal ?
Moi j'avais dit antipodal, aux antipodes quoi (l'Australie, tout ça...).
Bon, content de vous revoir chez vous, vous manquiez.
(Soyez un peu indulgent avec le work's jargon de vos nouveaux camarades de jeu.)

Écrit par : aymeric | 20/10/2006

Merci Paxa !

Huhu, Narshen, décidemment il y a bien quelque chose de religieux chez mes fans !

Aymeric
Oups, effectivement, je me demande d'où j'ai sorti le terme antécodal moi? (un problème inconscient avec mon coude, ou un code, ou ?). Bon et promis je vais être gentil avec mes camarades (au moins pendant la période d'essai...) ;o)

Écrit par : pikipoki | 20/10/2006

"ré-engineering de processus" => ""ré-engineering de process" sinon ça fait trop paysan gaulois :)

Bonne chance pour ton nouveau boulot !

Écrit par : Laurent GUERBY | 20/10/2006

Je me demande combien de consultants ont lu, et compris, Laborit
A mon avis, pas beaucoup!

Écrit par : Verel | 20/10/2006

Un con sultan, cela ne doit pas se trouver tous les jours...
Sera laborieux à défaut de Laborit....
de gérer les affaires de deux pays...
Faites attention de ne pas vous faire lessiver le cerveau ...
en certaines contrées se ménager des chemins de retour...
à ne perdre de vue et de ne perdre vie.

Écrit par : dg | 22/10/2006

Ahh, le jargon... Les ornithorynques... pardon les ornithologues... euh non les ethnologues... ethnologues, c'est ça, oui, lui attribuent trois fonctions.

En effet la première, de communiquer de l'information plus facilement, n'est pas la principale.

Sont bien plus importantes la fonction de reconnaissance: si tu parles mon jargon, même si je ne te connais pas je sais que tu es du même clan que moi, et la fonction d'exclusion: si toi et moi nous parlons le même jargon, mais que le type d'en face ne comprend pas ce qu'on dit, on va pouvoir se moquer de lui dans son dos.

Maintenant, traduisez-moi ça en McKinsey.

Écrit par : PEG | 23/10/2006

Laurent
Merci !

Vérel
Ce que je crains surtout c'est qu'ils soient rendus parfaitement hermétique à ce type de pensée du fait d'une forme de nécessité qui s'impose à eux de justifier leurs émoluments...

DG
J'espère au moins que c'était de la bonne ... ;o)

PEG
Yup. Mais l'objectif par rapport à celui qui ne maîtrise pas le jargon n'est pas tant de se moquer de lui (quoique un peu), que de s'offrir à peu de frais une forme de dominance sur lui: je maîtrise le jargon, donc c'est moi qui décide, et toi tu exécutes.

Ce qui est chouette au moins avec ce boulot, c'est que je vais avoir pleins d'exemples à utiliser pour illustrer les propose que j'ai déjà tenu ici sur une certaine fonction du langage, et qui recoupe d'ailleurs le commentaire de PEG.

Écrit par : pikipoki | 24/10/2006

Les commentaires sont fermés.