14/02/2007
Recroquevillé
Il m’en avait tiré.
Ensembles nous fîmes quelques pas.
Trop neufs pour être bien assurés. Mais souriants.
Et puis je n’ai pas voulu. J’ai résisté.
J’ai soufflé long. J’ai laissé passer.
J’ai poussé devant pour ne pas voir les franges mordues.
Ni les couleurs rares qui tenaient.
J’ai arpenté le chemin long, sans plus rien regarder.
Sans sentir les brises autour de moi.
En ignorant les lueurs autant que les ombres.
Le temps tirait parfois la longe des refrains vieux.
Trop seul.
Bien mal armé.
J’étais parti il y a trop longtemps.
Et malgré tous ses efforts,
Je n’allais pas le laisser reprendre la main.
…
Je ne voulais plus tracer, au dernier jour, qu’un maigre livre
Où l’on trouverait en filigrane
Traînées lentes …
Reliures écorchées…
Des fêlures à tous les doigts.
L'image vient d'un ancien billet de Kozlika, qu'elle m'a sympathiquement retrouvé.
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