02/03/2006
Parce que la nuit
Parce que la nuit, parce que les pleurs,
Les gestes lents qui ne savent plus.
Parce que les rires tremblant de peur,
Et les silences qu'ils ne cachent plus.
Parce que les ombres sur le visage,
A chaque regard qui disparaît.
Parce que les voeux souvent volages,
Les sourires minces qui sont défaits.
Parce que les mots qui vont hagards,
Et les soupirs mal déguisés.
Parce que demain n'est plus qu'un soir,
Une solitude trop assurée.
Aidez-moi
P.S : un très grand merci à Stanislas Gros qui m’a fourni le dessin pour illustrer ce poème (que je considère comme faisant partie de ma série sur l'aide).
Billet précédent de la série
Billet suivant de la série
23:50 Publié dans Un peu de poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook |
Commentaires
Il est de Filou ? si oui bravo !
Écrit par : langui | 03/03/2006
Non ce n'est pas de Philippe c'est de moi.
Mais je suis très flatté que tu ais pensé que cela pouvait venir de lui. :o)
(pour les autres lecteurs, Philippe est le poète dont j'ai déjà fait mention il y a quelques temps ici http://piki-blog.blogspirit.com/archive/2006/01/04/poesie-a-l-entrepot.html),
Écrit par : pikipoki | 03/03/2006
Pikipoki, j'ai lu votre série de billets, via le billet de François le Swissroll. Vous avez fourni un sacré travail, dites-donc !
Pour ma part, je ne poserais la question sous un angle "moral" car je ne crois pas aux notions telles que l'altruisme ou l'égoïsme.
En effet, nous sommes parfois altruistes et parfois égoïstes, de même nous pouvons nous trouver dans une situation où nous aidons les autres et dans une situation où nous avons besoin de l'aide des autres à notre tour.
Je suis engagée en tant que bénévole depuis 8 ans dans une action d'accompagnement de personnes en grande précarité, j'ai participé à plusieurs types d'actions, mais chaque fois toujours en équipe. Il me paraît essentiel de se poser des questions sur ce que l'on fait, et, avant, pendant et après. Etre en équipe permet d'analyser après coup, de relativiser et aussi de partager coups de gueules, fous-rires, questions, émotions...
C'est la raison pour laquelle j'ai aussi choisi de rester dans une association (en fait c'est une ONG avec des antennes locales) qui offre des moments de réflexion à ses membres, même si je ne la trouve pas "parfaite".
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur l'engagement citoyen (pour ma part, c'est une activité que je fais bénévolement en dehors de mon activité professionnelle), il passe sûrement par une maturation de l'idée que l'on se fait de sa propre vie, sur la croyance en certaines valeurs comme la solidarité, l'égale dignité de tous, et autres "très gros mots". Dans les faits, il demande de la persévérance et de l'humilité car on ne sauve la vie de personnes, ce n'est pas spectaculaire, c'est une somme de petites choses qui va permettre, parfois, à d'autres, de vivre un peu mieux.
Il faut aussi considérer que si l'on rentre dans une relation d'aide, même "contractuelle" , on devra accepter de se laisser "remuer", on perd pas mal de certitudes, on apprend à voir les êtres, les institutions à une autre échelle. C'est pour cela que j'écrivais dans le commentaire chez F.Brutsch que je me sentais autant "aidée" moi-même que je "n'aidais".
C'est un bon remède contre les piliers de Café du Commerce, les grands Y'aka !
Écrit par : samantdi | 06/03/2006
Bonsoir Samantdi,
Merci pour votre commentaire qui apporte beaucoup de choses. Si cela vous intéresse je posterai très probablement cette semaine mon dernier billet sur ce sujet de l'aide.
Et il n'est pas impossible qu'il y ait une suite à tout ça. Mais je ne peux encore jurer de rien...
Écrit par : pikipoki | 06/03/2006
Je voudrais juste vous dire que ces billets que vous avez écrits m'ont beaucoup aidé et je voulais vous remerciez ici pour ce que vous avez fait. Malgré quelques mots que j'ai du rechercher dans le dictionnaire, j'ai énormement appréciée votre travail.
Bonne continuation.
Écrit par : Isabelle | 02/04/2006
Merci pour vos encouragements Isabelle.
Écrit par : pikipoki | 02/04/2006
Les commentaires sont fermés.