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27/10/2006

Bloguer diminue le stress

Il y a quelques temps déjà, j’ai reçu un mail d’Edgar dans lequel, parmi d’autres sujets, il indiquait que le blog était un outil de gestion du stress. Je n’y ai pas vraiment fait attention sur le moment, mais à bien y réfléchir, je me demande s’il n’a pas trouvé là une des raisons du succès des blogs.

 

En effet, et c’est désormais un poncif de le dire, le blog permet une modification de comportement, notamment vis-à-vis de l’information. Les blogs qui traitent de l’actualité en particulier, permettent à ceux qui les écrivent de ne plus subir crûment l’information, mais de s’exprimer à son sujet, de faire sortir le ressenti qu’ils en ont. Dans cette mesure, le blog est un outil de catharsis, qui permet de mettre des mots sur les maux.

 

On peut comprendre ce mécanisme de façon plus fine encore grâce à Laborit. Je l’ai déjà évoqué dans certains billets plus anciens, lorsqu’une personne se retrouve en inhibition de l’action, sans moyen de lutter ou de fuir face à l’événement qui l’angoisse, cela devient vite source de stress et de déséquilibre pour la personne. Son corps réagit alors en diminuant notablement sa capacité de se défendre, ce qui peut résulter in fine par la maladie.

 

Pour sortir de l’inhibition de l’action, il faut donc être en mesure d’agir. C’est en agissant que bien souvent on peut diminuer le stress ressenti dans une situation donnée. Un exemple très simple pourra illustrer ceci : un soldat non expérimenté sera probablement stressé avant d’aller à son premier combat, notamment parce qu’il va expérimenter quelque chose qui reste encore inconnu pour lui. Mais dés qu’il sera dans le feu de l’action, son stress disparaîtra. Parce qu’il aura mobilisé ses facultés pour se rendre efficace, et que cette mobilisation, qui se traduira notamment par une poussée d’adrénaline dans le cerveau, va diminuer l’attention qu’il portait sur cette situation inconnue.

 

Un autre exemple clair est celui des examens, sujet sur lequel la littérature est aussi développée que l’inquiétude est répandue. J’ai entendu parfois autour de moi des étudiants demander ce qu’ils pouvaient faire pour diminuer leur stress, dans l’attente fiévreuse d’une formule magique qui ne se contenterait pas seulement de faire disparaître leur stress, mais leur assurerait aussi de réussir leurs examens. D’ailleurs, on peut, lors d’une relaxation, ou lors de toute démarche qui crée un état de conscience modifiée chez la personne, suggérer le succès, et ainsi le faciliter.

 

Mais quelle erreur de croire qu’un simple murmure de thérapeute peut résoudre ses équations et rédiger sa dissertation de philosophie à sa place ! En réalité, et en s’appuyant sur l’idée que l’action est la meilleure méthode pour diminuer son stress, le seul vrai bon conseil que l’on peut donner à un étudiant qui est stressé par ses examens, c’est de les préparer ! Il doit bosser, se rendre actif pour s’apporter lui-même la solution à son problème. Si son stress est tel qu’il n’arrive pas à se mettre à son travail, on peut certes l’aider autrement, mais s’il ne révise pas, le jour de l’examen il sera pétrifié. Et il se plantera.

 

Agir donc, et pourquoi pas sur le mode de la rédaction d’un blog, est effectivement un très bon moyen pour diminuer son stress. Les blogueurs d’actualités peuvent ainsi évacuer l’angoisse que peut générer en eux l’information, et mieux que ça même, cela peut leur permettre, parce qu’ils émettent des jugements de valeur sur les événements, qu’ils se positionnent en faveur de ceci ou de cela, de penser qu’ils agissent réellement pour modifier le cours des choses. Informer, analyser, relayer, prendre parti, c’est déjà agir pour que les choses changent pense-t-on. Probablement n’est-ce pas tout à fait faux, mais ne nous leurrons pas trop tout de même sur ce point. La différence d’efficacité est forte entre dire et faire.

 

(et là je stresse tout le monde)

26/10/2006

République des blogs Première ! (troisième?)

Soirée très sympathique hier à la République des blogs. A peine arrivé je reconnais déjà deux camarades communards, Koz et Jules, à qui je serre rapidement la main pour m’en aller chercher Emmanuel que j’ai entre-aperçu sortir de la salle par l’arrière. A vrai dire j’espère qu’il est accompagné de Phersu, que je n’ai encore jamais croisé. Mais non, il est avec un autre blogueur que je souhaitais également rencontrer, puisqu’il s’agit de Laurent Guerby. Petit détail très amusant, Laurent a collé une étiquette sur sa chemise indiquant ses noms et prénoms, et juste en dessous, il a noté : anonyme.

 

Mais décidemment peu enclin à me comporter poliment, je les quitte rapidement pour aller saluer Vérel qui est assis à la table d’à côté, avec Authueil, que je rencontre pour la première fois. La discussion commence très agréablement, et Authueil se révèle être quelqu’un de très sympathique. Mais celui-ci nous quitte après quelques minutes pour aller saluer le maître qui trône à deux pas. Je me retrouve avec Vérel et un autre blogueur économiste, Denis Castel, et nous entamons une discussion fort intéressante sur la liberté et la conduite du changement, Vérel nous promettant alors quelques futurs billets certainement passionnants sur la question.

 

Mais il est tard pour moi, je dois aller prendre le train pour rejoindre ma banlieue. En repassant par la salle, je croise Versac qui met quelques secondes à me reconnaître, et j'en profite pour serrer la main de Laurent Gloaguen, qui a un mot gentil. Je repars avec une seule petite déception : ne pas avoir vu Guillermo et Raveline, et ce n’est pourtant pas faute de les avoir cherché. Malgré cela, l’expérience est une vraie réussite. Bravo à son créateur !

25/10/2006

Animaux sociaux et débit de boissons

Les éthologues vous le diront tous, les animaux se rencontrent de façon privilégiée autour de points d'eau, parfois même dans des conditions de cohabitation surprenantes. Nous avons tous vu ces étonnantes photos du peuple de la savanne, lions, girafes, zèbres, antilopes, éléphants, buvant quelques gorgées, tous rassemblés autour de la mare locale. On les voyaient se courser deux minutes avant pour savoir qui allait manger l'autre (un jeu un peu stupide d'ailleurs, puisqu'à la fin, c'est toujours le lyon qui gagne), mais là, stop, pouce, chacun s'installe tranquille et sirote son liquide en paix à côté de son prédateur.
 
Et bien figurez-vous que les hommes, dont nous redécouvrons l'animalité grâce à quelques-uns, procède exactement de la même façon. Il suffit de leur tendre une chopine pour qu'ils cessent durant quelques instants de vilipender les camarades situés à leur gauche, ou à leur droite, et que tous fassent ami-ami. Et comme je suis tout pareil, je me rendrai volontiers ce soir à la République des blogs pour observer in situ ce curieux phénomène.
 
J'ai même lu ici ou là que certains tapaient déjà dans le coude des autres pour se faire offrir la boisson. Mon approche est bien plus altruiste puisque je compte venir avec mon rhume, et j'en ferai cadeau à qui voudra. Il y a tout de même quelques personnes vers lesquelles va ma préférence pour ce don du coeur (et des poumons): Raveline, Authueil, Guillermo, Aymeric, Polluxe, Laurent et évidemment mes petits camarades.
 
 
Quand j'y pense, c'est pas croyable ce que je suis sympa.

19/10/2006

De retour ?

Non, non, je ne parlerai pas de Jospin dans ce billet. De toute façon ce serait ridicule puisqu'on est désormais fixés sur son ex-futur retour aux affaires, et mon détour antécodal (c'est bien ça Aymeric?) ne m'a tout de même pas suffisamment déconnecté de la notion de temps pour que je m'y perde.
 
Non, c'est de mon retour à moi que je vous parle. Il va probablement attendre encore quelques jours, à mon grand dam. Je n'ai toujours pas Internet chez moi, à cause de quelques, hum, longueurs chez le fournisseur que j'ai contacté. Et mon nouveau boulot ne me permet absolument pas de produire les longs et lourds billets auxquels je vous ai habitués et dont vous êtes devenus si friands (vous m'étonnez parfois).
 
Et c'est franchement frustrant, car j'ai pas mal de choses à écrire. D'abord, il faudrait quand même que je vous entretienne un peu de mes échanges avec les ornithorynques (je suis tout content, j'écris ce mot de plus en plus vite, et sans faute d'orthographe), ensuite il faut absolument que je poursuive ma recherche concernant les travaux de Laborit, et que j'y apporte un peu plus de structure et d'organisation qu'avant mon départ. Ce projet là va prendre encore pas mal de temps. Il y a un boulot important à faire pour produire des billets que je voudrais plus pédagogiques, et auxquels je voudrais aussi joindre quelques réflexions personnelles.
 
D'ailleurs je peux vous le dire, allez, je suis désormais consultant. Et bien je peux vous assurer que travailler dans le conseil, un métier bien dans la lignée de ma formation d'école de commerce, où on brasse et on facture du mot-clé à tire-larigot, de façon aussi assumée que l'utilisation de ces mots-clés est nécessaire à donner une image crédible au cabinet (au fait, vous saviez qu'en langage consultant, "organisation des tâches" se disait "ré-engineering de processus" vous?), tout cela alors même que je suis au beau milieu d'une recherche approfondie sur les travaux de Laborit, c'est TRES dur. Ca rend vaguement schizophrène, car je suis obligé, alors que je suis conscient de tout le background d'autojustification qui génère ce vocabulaire, de l'utiliser moi aussi, face à des gens qui l'utilisent eux de façon aussi inconsciente qu'ils sont de bonne foi.
 
Je me demande combien de consultants ont lu, et compris, Laborit.