02/01/2007
Faire naître la joie
Je constate souvent, et probablement en êtes-vous vous-même parfois témoins, que nous sommes assez prompts à nous réjouir du malheur des autres. Dans la comparaison que nous faisons de façon incessante entre notre vie et celles des autres, nous guettons parfois avec ferveur le moindre signe de faiblesse de nos vis-à-vis, qui doit, par ricochet, rehausser notre bonheur présumé. A contrario, le bonheur d’un autre, parfois même chez un proche, sera la source d’un renfrognement, venu de l’envie et de la jalousie que nous avons à son égard.
M’engageant sur ce blog de plus en plus fortement dans la dénonciation de nos comportements aveugles, mais souhaitant joindre à cette démarche une vision positive, issue de la gestion du stress et des bienfaits qu’elle peut procurer, je vous propose ce matin une petite idée que j’ai eu en apprenant la naissance très proche du nouvel enfant d’un ami (à l’heure où je rédige ces lignes, il doit être en train de pousser son premier cri, et à l’heure où vous me lisez il doit déjà faire son premier dodo – en passant, on a bien raison de démarrer la vie en dormant, moi j’adore dormir). Une idée que d’aucun, qui ne jugent que par le sérieux gris-cravate d’une argumentation en trois parties, estimeront « mignonne », mais après tout chacun est libre d’en faire ce qu’il veut.
Mon idée donc, c’est de songer chaque matin aux enfants qui naissent. Et de recueillir un peu de la force de vie qui les anime au moment de leur naissance. En ce matin de janvier, c’est une façon pour moi de me réjouir du bonheur de mon ami et de sa femme, et de m’en réjouir d’autant plus sincèrement qu’ils m’apportent, même si c’est sans le savoir, la première joie de ma journée.
En ce début d’année, j’ai un peu envie d’aller fouiner dans ce genre d’idées, pour découvrir toutes celles qui permettent de se mettre sur le bon pied, de devenir progressivement plus optimiste, de construire son propre bonheur, par volonté d’être heureux. Parce que ma certitude est de plus en plus grande que la seule vraie sagesse est là et nulle part ailleurs.
P.S1: et comme ça, j'ai enfin une bonne raison d'afficher une tétine ici tiens.
P.S2: ce billet va en catégorie gestion du stress, ce type d'idée y ayant à mon avis tout à fait sa place.
11:55 Publié dans Un peu de développement personnel | Lien permanent | Commentaires (9) | Facebook |
Commentaires
ttt, volonté d'être heureux... personne ne vous a dit que la volonté est une illusion ?
Je rigole :-)
et ma petite cousine vient d'avoir un an :-D
Écrit par : Matthieu | 02/01/2007
Huhu, plein d'à propos ! :o)
Et bon anniversaire à votre petite cousine !
Écrit par : pikipoki | 02/01/2007
Trois apprenties que j'ai accompagné sont venues me présenter leur bébé ... Cela remonte le moral pour un moment.
Écrit par : Bruno Corpet | 02/01/2007
Se forcer à penser à quelque chose pour être heureux n'est-ce pas dans l'ant-naturel qui fait que cela est faux? L'idée est bonne et surement utile, car ne pas allez bien, n'est pas sympathique (logique...), mais essayez de contrer cela en passant outre l'état dans lequel nous sommes, n'est-ce pas un piège ou une fuite...?
Écrit par : Ellaurenzovfoot | 03/01/2007
Ellaurenzovfoot
Je ne vois absolument pas en quoi décider par soi-même de se tourner vers des choses constructives et vers l'optimisme relèverait en quoi que ce soit d'une fuite.
ll ne s'agit pas d'ignorer la réalité, mais de choisir de la vivre avec plus d'enthousiasme qu'on est parfois porté à la vivre. En gros, j'appelle ça forcer un peu sa nature, apprendre à se botter le cul pour ne tomber dans le morose que lorsque c'est vraiment justifié (et encore).
Toutes les approches pseudo-rationnalistes qui veulent que non, il faut parfois tirer la tronche quand on n'est pas heureux, sont à mon avis très souvent à mettre à la poubelle. Le bonheur, ça se décide. Pour une part bien plus grande que nous ne voulons l'imaginer, nous qui sommes si prompts à vouloir nous faire plaindre par les autres.
Écrit par : pikipoki | 04/01/2007
je ne comprends pas bien cet appel au volontarisme si, par ailleurs vous rejetez le libre-arbitre. Logiquement, on doit du coup être d'une humeur particulière de façon non volontaire.
Écrit par : edgar | 05/01/2007
De toutes façons, volonté ou pas, qu'est-ce qu'être heureux sinon croire qu'on l'est ?
Pour citer l'archi-fameuse réponse de Zarathoustra : "sois heureux, et puis fais ce que tu veux".
Écrit par : roro | 06/01/2007
Edgar
Je vais bientôt revenir sur ce point. Si vous êtes pressé, vous verrez une première indication dans le dernier commentaire que j'ai posté sous mon premier billet parlant de Spinoza (Il y a deux siècles on savait déjà)
Roro
Ca me semble assez vrai oui.
Écrit par : pikipoki | 08/01/2007
les briques ? oui, je suis assez d'accord !
Écrit par : edgar | 08/01/2007
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