21/09/2005
L'optimisme volontaire
Lors de certaines discussions avec mes amis, nous avons parlé du changement que les uns et les autres nous sentions capables d’apporter à nos vies, à nos comportements surtout, à nos façons de faire et d’appréhender les choses. L’honnêteté nous obligeait bien souvent à reconnaître que sur l’essentiel nous nous sentions incapables d’évoluer, ou alors de façon très peu sensible. Bien sûr nous pouvons apprendre, progressivement, à être moins agressif avec telle ou telle personne, à mieux accepter la place que certains ont dans nos vies, à prendre la nôtre, ici de façon plus discrète, là de façon plus affirmée, etc. Mais si on cherchait vraiment au fond de nous quelle était notre capacité à nous changer en profondeur, à nous réformer en quelque sorte, celle-ci nous semblait bien réduite.
Un exemple simple pour prendre conscience de ces limites c’est d’imaginer de faire la chose qui nous fait le plus peur. Ca peut être affronter une simple phobie, s’engager dans un projet qui nous a toujours semblé insurmontable, aller parler à une personne dont on a peur ou qui nous impressionne. Paradoxalement, je crois que ce qui fait que ces limites sont si fortes, si dures à franchir, c’est qu’elles sont auto-imposées. Elles ne viennent pas vraiment de l’extérieur, non. C’est nous qui nous les forgeons. Et ainsi on s’aperçoit que la solution pour s’affranchir de ces limites pourrait alors bien être plus simple que ce que l’on imagine. Je crois qu’elle l’est. Pour changer, il suffit de le décider.
Quand l’an dernier j’ai décidé pour la première fois de partir seul en voyage, cela a étonné les gens autour de moi, qui me perçoivent probablement, et assez justement je dois l’avouer, comme quelqu’un d’assez casanier. Un départ seul, de l’autre côté de l’océan avait donc de quoi surprendre, d’autant que mon programme était en partie de laisse faire l’improvisation. Et j’ai remis ça cette année, mais en partant cette fois-ci un mois complet, une grande partie de mon voyage se déroulant hors des villes, avec un équipement assez modeste (cette phrase ne sert qu’à refourguer le lien vers le billet sur mon voyage, car je trouve qu’il n’y a pas assez de monde qui va voir le site). Je me souviens encore du cri de surprise de R. lorsque je leur ai dis ce que j’allais faire (et hop ! je récidive). Alors comment en suis-je arrivé à entreprendre ces voyages et à ainsi briser le comportement si peu aventureux qui était le mien ? Ben un jour je me suis dis : « allez ». Et hop ! – voilà, le paragraphe de mes fabuleuses potentialités est terminé, si vous aussi vous êtes ébahis devant tant de qualités et que voulez une photo de moi dédicacée, envoyez votre demande par mail, j’y répondrai avec plaisir –
Cette idée est également applicable, dans une certaine mesure, au bonheur et à l’optimisme. Vous voulez être heureux ? Soyez-le ! L’optimisme est quelque chose qui peut se décider. Au moins en partie. Attention sur ce point. Il ne s’agit bien sûr pas de s’illusionner sur les difficultés que nous pouvons rencontrer et de seulement « faire comme si ». L’erreur serait importante car alors on s’empêcherait de résoudre les problèmes qui demandent toujours d’être pris en compte pour ce qu’ils sont, et surtout pas moins sous peine de douloureuses désillusions. Qu’on se souvienne des réticences que j’ai envers les comportements béats et on comprendra mieux ce que j’entends par un optimisme volontaire. C’est en fait choisir de se tourner vers ce qui dans nos vies est positif. Et c’est apprendre à le cultiver, à le développer.
On en voit beaucoup qui ont une tendance maladive à s’approprier toutes les malchances du monde. Ils se trompent, c’est toujours sur moi qu’elles tombent. Sérieusement, combien de fois entend-on : « évidemment c’est chez nous qu’il pleut le plus », « forcément, il fallait que ce soit notre caissière qui ait un problème d’article », « et voilà, bien sûr c’est notre train qui est en retard », etc. etc. Ils sont rares ceux qui savent mieux se souvenir des fois où ils ont eu de la chance que des menus pépins qu’occasionne la vie de tous les jours. Ce n’est pourtant pas si difficile. Pour le faire, il faut d’abord savoir se recentrer sur ses priorités (ça permet de mesurer la futilité de certains pépins), et pratiquer un peu d’optimisme volontaire que je qualifierais, de bon sens. Ainsi on se donne de l’air à soi-même, et par ricochet, on en donne aux autres.
Et puisque j’aime bien ponctuer ce type d’idée d’éléments pratiques, je vous propose un petit exercice, tiré du livre Ne vous noyez pas dans un verre d’eau de Richard Carlson. Le matin, alors que vous êtes encore dans votre lit sur le point de vous lever, envoyez à quelqu’un une pensée agréable. Ca peut être à un proche, à un membre de votre famille, à un ami, ou plus simplement à un collègue, voire même à un inconnu croisé la veille et dont le visage vous revient. Envoyez-lui une pensée du type : « je te souhaite une excellente journée, pleine de joie ». Ainsi vous orienterez votre journée de façon positive et vous vous conditionnerez à être plus optimistes. Je trouve pour ma part que c’est une forme de sagesse de savoir orienter sa vie ainsi.
Et s'il y a autant de liens vers mes propres billets dans ce post, c'est que l’optimisme volontaire, c’est aussi savoir s’auto-congratuler. ;o)
16:40 Publié dans Un peu de développement personnel | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
Commentaires
Si je comprends bien, ce soir vous vous lancez ? C'est un mail volontariste pour vous chauffer avant de déclarer votre flamme ? Bon courage !
Écrit par : Paxatagore | 21/09/2005
Ca y est, Paxatagore à trouvé son livre des interprétations des rêves ! En revanche, il le lit à l'envers ... ;o)
Écrit par : pikipoki | 21/09/2005
Ouais, ouais, ouais, ouais.... Bon, alors, cette nuit, c'était comment ?
Écrit par : Paxatagore | 22/09/2005
Comme d'habitude. Trop court. ;o)
Écrit par : pikipoki | 22/09/2005
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