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09/12/2005

Imprécis de ... euh... de lol et de ptdr

C'est vendredi, le week-end approche, rions un peu. Aujourd'hui je vous conseille la lecture de la dernière planche de Stanislas Gros (qui a décidemment un coup de crayon fantastique) et qui fait une démonstration très rigolote sur les lol, mdr et autre ptdr (on apprend même les traductions étrangères de ces expressions internetiennes).

 

Vraiment très bon !

07/12/2005

Inférences et surinterprétations

Je dois faire un petit retour sur un ancien billet écrit dans ma série sur la communication et l'écoute et qui traitait des inférences. En effet, pour toute personne qui n'a pas travaillé un peu au préalable sur cette question, je m'aperçois que ce que j'écrivais peut porter à confusion en mélangeant inférences et surinterprétations. Les inférences (enfin il ne s'agit ici que de celles qui sont trompeuses) ne sont pas assimilables à des surinterprétations, simplement elles peuvent en être la cause.

 

Petit rappel, sans doute pas inutile. L'inférence est ce par quoi on va aboutir, à partir d'une observation, à une conclusion susceptible de guider un choix, une décision. Ce qui est bien pratique dans la vie de tous les jours. Par exemple, lorsque j'observe un chien avec un collier courrir tout seul dans la rue, je me dis qu'il s'est enfuit de chez lui, et qu'il pourrait être bon de le récupérer et de contacter ses maîtres afin d'éviter un accident malheureux (toute ressemblance avec un évènement vécu serait une sacrée coïncidence).

 

Mais parfois on se laisse berner par nos inférences, on oublie leurs limites, et on s'empresse de conclure sur la base d'observations qui ne sont pourtant pas suffisantes pour le faire. C'est ainsi qu'une personne pourra croire que si elle a gagné au loto, c'est grâce au trèfle à quatre feuilles ramassé plus tôt dans la journée. En dépit du manque évident de lien logique entre les deux évènements. On attribue à un phénomène une cause imaginaire, non corroborée. C'est le même processus qui agit dans certains types de surinterprétations, lorsque l'on veut prêter à des gens des idées qui seraient à la source de certains de leurs discours.

 

Un exemple que j'avais pris dans mon premier billet était celui de personnes très promptes à déceler sous le moindre propos économique une intention libérale nécessairement ennemie du peuple. Et il est bien possible qu'on retrouve le même type de procédé derrière certains discours anti-racistes "faciles" et empressés de stigmatiser l'autre sans vraiment chercher à comprendre son discours. Je pense ici notamment au dernier commentaire de Kryztoff qui me semble aller dans le même sens. Qu'on me comprenne bien, je ne pense pas que Finkielkraut (puisqu'il s'agit encore de lui) ait été très fin dans ses propos recueillis par Ha'aretz. Mais à lire certaines critiques qui lui sont faites, je crois qu'on va un peu trop vite pour vraiment être objectif dans l'analyse de son intention.

 

Et c'est d'ailleurs, chose amusante, la lecture de La sagesse de l'amour, toujours du même, qui vient en renfort de mon idée. Finkielkraut décrypte vers la fin du livre une forme de bêtise qui est je crois très répandue: celle des gens qui savent mieux, de ceux "à qui on ne la fait pas" et qui prétendent lire derrière les paroles des autres la vérité que ceux-ci chercheraient à cacher. Pour ne pas faire de doublon et que cette idée soit bien claire je cite:

"Glorieuse surdité de celui à qui on ne la fait pas parce qu'il a l'oreille plus fine. C'est ainsi que se répand une bêtise travestie en vigilance. Ses adeptes n'invoquent pas pour couper court au dialogue le sceau d'une autorité transcendante. Ils lisent derrière les propos du partenaire la vérité cachée qui le détermine. A leur vis-à-vis ils opposent non le front têtu de qui n'entend pas mais le sourire en coin de qui entend mieux. Leur arrogance et leur ressassement se donnent l'alibi en béton d'une compréhension plus profonde."

 

Ces interprétations sont difficiles à déceler, chez les autres, et probablement encore plus chez soi (notamment à cause de l'entrée en jeu de l'orgueil). Il est pourtant important de le faire si l'on ne veut pas se transformer en sourd. Et pour revenir à l'intention initiale de ce billet, les inférences ne sont donc pas les jumelles des surinterprétations mais le terreau dans lequel ces dernières  peuvent trouver leurs meilleures racines.

Les bras d'une fille

medium_bras2.jpg

 

Ses bras tiennent l’enfant,
En une courbe attentive et reposée.

 

Leurs sourires s’échangent, leurs yeux se répondent,
Alimentent la brise qui court encore entre eux.

 

Puis celle-ci les quitte,
Porte jusqu’aux autres,
 

                       et les réchauffe à leur tour.

 

 

Un infini merci à Poipoipanda pour son magnifique dessin.

06/12/2005

Où l'on reparle de Finkielkraut

C'est amusant, il y a des moments comme ça où les évènements semblent se focaliser, se réunir autour d'un ventre chaud comme on se blottit autour du feu en hiver. Et ces temps-ci, c'est un peu Finkielkraut qui fait l'âtre. On en viendrait presque à croire qu'il pilote cette activité qui l'entoure, un peu à la façon d'un Sarkozy (ça y est, j'ai écris Sarkozy dans mon blog, je suis virtuellement (auto)-adoubé parmi les blogs d'actualité) hyperactif pour faire entendre parler de lui au moindre battement d'aile des papillons.

 

Hier c'était une déclaration de notre ministre de l'intérieur (vous avez vu, là je me retiens) qui se félicitait que l'on ait encore en France des philosophes commes Finkielkraut. Je me suis demandé toutefois si l'intéressé aurait vraiment ratifié la suite des propos de Sarkozy, et notamment son passage expliquant que c'était la bien-pensance qui avait porté le Front National à 24% (24%? c'était quand qu'ils ont fait ce score?) ce qui est pour le moins "rapide".

 

Quelques jours auparavant (samedi 4) un article très dur de Mona Chollet (via le Big Bang Blog) qui revient sur d'anciens écrits du philosophes et qui tente de démontrer que ses récentes déclarations n'ont rien d'étonnantes. Lecture intéressante, mais que je trouve tout de même caricaturale et teintée d'un a priori néfaste à une vraie analyse.

 

Et enfin aujourd'hui, une nouvelle interview (via Pierre Assouline) qui pourrait faire dresser les cheveux des blogueurs convaincus (et espérant) que leur outil est une révolution en passe de dérouter les médias traditionnels. C'est un avis que je partage peu car je crois qu'il surestime l'argement l'impact actuel d'Internet en France, même si je trouve tout de même que les blogs présentent, parfois, un grand intérêt dans leurs contenus et la possibilité de dialogue qu'ils offrent (sinon ça ferait longtemps que je ne serais plus ici).

 

P.S: je n'ai pas terminé ma lecture de La sagesse de l'amour mais espère vous livrer mes dernières notes sur celle-ci avant la fin de la semaine. Pfou, va falloir me mettre au boulot maintenant!

04/12/2005

Yaourtide aigüe

medium_yaourt-naturex4.jpgA la demande de Quisti que j'ai vu ce soir, je voudrais aborder un sujet des plus sérieux, et qui recquiert votre plus grande attention, donc merci à ceux du fond de faire silence. S'il vous plaît, je ne le répèterai pas, et on arrête de se lancer des bouts de papier aussi. Merci. Bien, ce soir Pikipoki va vous apprendre à manger un yaourt, mais attention, pas n'importe comment. Il ne s'agit bien sûr pas d'une banale méthode qui permet vaguement de terminer un pot et de passer à sa clémentine ensuite, non, là c'est scientifique, c'est précis, c'est afuté (qui a chuchoté "pshychotique" ?)

 

C'est une méthode que j'ai mise au point il y a déjà quelques années, un peu involontairement d'ailleurs, comme si je la portais dans mon sang et mes gênes depuis mon enfance, un peu comme d'autres semblent être nés qui pour trouver la théorie de la rélativité générale, qui pour trouver le vaccin contre la grippe, qui encore pour faire le tour du monde en 80 jours. Et je dois dire que chaque audience qui eût la joie et l'honneur d'assister à une scène où je mange un yaourt en a toujours conservé un vif souvenir, teinté d'amiration et d'hébétude. Je me souviens même que quand j'étais en prépa, mes camarades guettaient les fois où je prenais un yaourt pour finir mon repas, attendant ensuite fébrilement le moment où je m'en saisirais, afin d'observer, yeux écarquillés, la fascinante manoeuvre. Et ils restaient là, émerveillés, 10 autour de moi à me scruter pour ne pas perdre la moindre miette du spectacle. Encore aujourd'hui je n'ose imaginer la jalousie que cela a dû susciter chez les tables alentour.

 

medium_cuilliere.jpgMais revenons à nos pots de yaourt. Evidemment, je réserve ma démonstration pour le pot de yaourt standard, le bon Mamie Nova nature, que je ne vais d'ailleurs pas sucrer, malgré mon goût pour le sucre, pour pouvoir appliquer ma méthode dans les meilleurs conditions.

Primo: se saisir vigoureusement, mais pas violemment afin de ne pas le faire éclater, le pot de yaourt, dans sa main gauche (enfin là c'est pour les droitiers, les gauchers vous faites l'inverse, et les contrariés d'un sens ou de l'autre vous vous débrouillez).

Deuxio: avec la même vigueur saisir avec la main restante une petite cuillière standard (pas les petites cuillères de bébé qui sont allongées dans l'autre sens). Attention, l'essentiel de la technique dépend de cette saisie. Ferme donc, précise (pas de bras qui tremble s'il vous plaît), affutée (on dirait presque une pub Sharp mon truc).

Tertio: on y va. On enlève d'abord l'opercule protecteur avec finesse, il ne doit surtout pas se déchirer en route, sinon vous avez déjà perdu et vous pouvez donner votre yaourt au chien (pas à la poubelle parce que bon il ne faut pas jeter la nourriture). Le mieux c'est ensuite soi d'être seul, soi entouré de gens habitués, pour pouvoir lécher ledit opercule. Et oui, car alors on est bien plus précis pour en retirer toutes les particules yaourtiennes. A la petite cuillère, il en restera toujours un peu. Mais enfin si vous êtes à un dîner d'affaire ou à une présentation aux parents de votre copine (ou copain), je conseille tout de même d'adopter le deuxième solution.

Quarto: en revanche la suite ne souffre aucune restriction. D'une façon ordonnée, et en rythme, manger progressivement chaque coin du yaourt, en dessinant une croube descendante dans celui-ci. On devra à un moment (en général après le deuxième ronde) faire une halte pour attraper la petite pointe de yaourt qu'on aura ainsi formée au centre. Cette pointe semange bien entendu sans entamer les bords restants. On continue ainsi jusqu'à finir les bords situés au fond du yaourt.

Quinto (je ne suis pas sûr que ce soit comme ça qu'on dise, mais enfin reconnaissez qu'on s'en fout): terminer le fond du yaourt en appliquant la même méthode rotative, jusqu'à éliminer toute trace de yaourt. On pourra (pour les plus maladroits ou les débutants) racler un peu les bords sur lesquels seraient restés quelques résidus lactés.

Sexto (là je suis à peu près sûr de moi): poser son yaourt rendu état neuf (mais vide) eu milieu de son assiette, et sa cuillière sur le bord de l'assiette. L'opération en tout ne doit pas prendre plus de 15 secondes.

 

Voilà, vous êtes enfin parés pour manger vos yaourts scientifiquement. Vous ferez des jaloux vous verrez.

02/12/2005

Mots perdus

 

medium_melancolie.jpg

 

Lenteur résolue aux ombres

des pas si peu décidés,

des élans avortés.

01/12/2005

Pensée au matin

Enfin un nouveau billet sur la gestion du stress. je dois dire qu'il va désormais m'être difficile d'en ajouter beaucoup. En effet la gestion du stress, si elle est une discipline riche offre toutefois moins matière a disserter que l'actualité par exemple qui par définition apporte régulièrement de nouveaux sujets. Avec les billets que j'ai déjà rédigé dans ce domaine donc, j'ai un peu l'impression d'avoir fait le tour de l'essentiel, et ce que je pourrais ajouter serait plus de l'ordre de la reformulation. J'invite donc mes lecteurs intéressés par la question à s'en retourner vers mes anciens billets, ou s'ils le souhaitent à m'adresser des demandes spécifiques sur tel ou tel point. Je n'aurais peut-être pas toujours la connaissance suffisante pour les aborder de façon complète, mais je ferais de mon mieux et cela permettrait un échange certainement très intéressant.

 

Aujourd'hui, ce n'est pas un billet de fond que je propose, mais plus une suggestion, une idée à mettre en pratique et qui permet d'orienter sa vie de façon positive et joyeuse. Je l'ai déjà reprise sur mon site de gestion du stress dans la rubrique "friandises", et cette idée vient de la lecture d'un livre de Richard Carlson intitulé, Ne vous noyez pas dans un verre d'eau (un livre intéressant et que je conseille, même si pour ma part je ne reprends pas les idées rattachées à la croyance en Dieu, puisque je ne suis pas croyant).

 

Une des meilleures façon de bien commencer sa journée c'est, juste au moment où vous vous levez, quand vous êtes encore assis sur votre lit avec ces quelques vapeurs de rêves qui s'accrochent encore à vous, de penser à quelqu'un, et de lui adresser par la pensée un message de sympathie, d'amour. Cela peut être n'importe qui, une personne proche, un ami, un collègue, un inconnu croisé la veille et dont le visage vous revient. Ce qui compte, comme toujours, c'est la profondeur et la sincérité de votre démarche. Si vous ne sentez pas vraiment en vous résonner le message de votre pensée, alors c'est inefficace.

 

Une fois que vous avez trouvé la personne, vous lui envoyez une message du type: "je te souhaite une très bonne journée, pleine de joie et de bien-être". Le mieux c'est que vous trouviez vous-même la formulation qui vous convient, qui peut bien sûr changer selon la personne à qui vous adressez votre message. Laissez aller votre spontanéité pour cela, elle fera très bien les choses. Cela permet de démarrer sa journée sur un sentiment positif, et ainsi de se conditionner en quelque sorte à être plus heureux, plus léger, et également plus attentif aux autres. Et peut-être vous apercevrez-vous parfois de ce que vous avez oublié de dire aux gens de vive voix ...

medium_matin_alain_daussin.jpg

 

P.S: certains penseront peut-être que cette idée est un peu trop parfumée à l'eau de rose. Mais prenez le temps d'y réfléchir. C'est pour vous.