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02/11/2005

Echardes

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             Rêves gamins

                              frêles et timides

 

                         réveillés

                                    par les ironies à échardes

                                               toujours à échardes

 

 

Ciel bleu, Kandinsky, 1940

06/10/2005

Ac(c)ro

 

 

Tricote tricote lierre d’antan.

Enlace les troncs, tortue sur les toits,

Mêle tes grappins têtus. Et patient,

Porte la sève morte à tous tes doigts,

Scellant l’oeuvre de celui qu’on n’entend.

20/09/2005

Sursis

Elle tendit ses mains fébriles et agitées,

en dernier appel, en dernier don.

 

Voyant cela, la solitude, en gage, déposa ses armes.

05/09/2005

Rétention

Ses yeux bleus ont accroché mes souvenirs,

y ont tissés des lianes, posé des racines,

et désormais les retiennent,

captifs.

03/08/2005

Murmure

Murmure à l’oreille, comme un baiser inaccompli, écho ténu de son regard incrédule,

et soupir profond venu d’une tendresse, de ce regard neuf, accueillant.

25/07/2005

Premiers pas

Ils découvrirent l'amour sous la chaude couverture de l'amitié,

puis derrière l'hésitation d'un pas, d'un sourire,

la fébrilité d'une main ou d'une joue tendue,

d'une lèvre pincée en doute.

19/07/2005

Sueurs

La peur du mépris surpris dans un sourcil haut, une grimace ténue,

 

la grande peur.

18/07/2005

Parti pris

Dernière copie en provenance de blogger, ce poème de Colette Nys Mazure, extrait du recueil Feux dans la nuit,  édité chez La renaissance du livre.

"
Parti pris

Je sais la mort, le vide, l'angoisse suante.
Je pourrais hurler au mal, à la nuit.
Crier le temps à l'oeuvre en moi:
la lente corruption des sources,
la chair qui se défait
et le coeur qui s'effrite.
Les pans d'ombre dévorant le soleil
et la vie s'échappe et fuit par toutes les issues.
Les espoirs mort-nés,
les soifs mal étanchées.
Les folies douces et noires,
les suicides rêvés
et l'usure de l'être,
la solitude, le gel de l'âme,
les illusions fânées,
les amours avortées.

Je dis la beauté du monde toujours offerte,
là sous mes doigts, sous mes yeux.
La joie pudique et la fête sans lendemain.
L'espérance apprise,
la sève obstinée,
la chanson patiente.
Les instants d'éternité et l'éternité entrevue.
L'aventure inouïe d'un réveil,
le jaillissement de la création
et l'invention de l'amour.
Le bonheur surpris et la mort apprivoisée.

Je ne maudirai pas les ténèbres,
je tiendrai haut la lampe.
"