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04/03/2006

Spiegelman répond au journal Hamshahri

Découverte dans le dernier Courrier International, une série de trois dessins de Art Spiegelman qu'il a réalisés en réponse au concours de dessins sur l'Holocauste lancé par le journal iranien Hamshahri qu'il avait lui-même lancé en représailles de la publication des caricatures de Mahomet dans le désormais célèbre Jyllands-Posten. Je trouve notamment un des trois dessins de Spiegelman excellent et ne résiste pas à l'envie de vous le présenter.

 

medium_antisemitic_cartoon_by_art_spiegelman.gif

 

Je n'en ris pas aux larmes, mais tout de même je le trouve très bon. Parce qu'il a plusieurs niveaux de lectures qui le rendent au final très subversif. Spiegelman utilise remarquablement son talent et son humour pour faire passer un message qui me semble dans le fond assez simple: en fait cette histoire est un peu ridicule.

 

Je signale enfin le blog Israeli anti-semitic cartoons contest qui regroupe les dessins du concours lancé par deux israëliens, Eyal Zusman et Amitaï Sandarovich, également en réponse au journal Hamshahri. A part les dessins on trouve d'autres choses rigolotes. J'ai notamment bien aimé cette histoire, racontée par un commentateur:

 

" A Jewish business in a Jewish neighborhood in NYC has a sign in the window:

“We would rather do business with 10,000 terrorists, than a single Jew!”

In small print at the bottom

Goldblum Funeral Home  "

 

J'inclus volontairement ce billet dans la catégorie "c'est pour de rire", parce que finalement l'humour est peut-être bien la meilleure façon de communiquer sur cette affaire désormais.

24/02/2006

Magic Nelson

Cet après-midi Nelson s'est véritablement surpassé dans son commentaire de l'épreuve du 10000m de patinage de vitesse masculine, et cette prestation hors norme qu'il a livrée mérite largement qu'on la souligne.

 

Dans le duel qui opposait un norvégien dont je n'ai pas retenu le nom, au néerlandais Bob de Jong, qui allait devenir quelques instants plus tard le nouveau champion olympique de la discipline, notre Nelson national nous a offert une extraordinaire envolée lyrique de plus de 10 minutes dont quelques moments devraient être inscrits pour toujours dans les mémoires des téléspectateurs et servir de modèle dans les écoles du commentariat sportif.

 

Il nous a passé à la moulinette tous les adjectifs de l'exploit figurant dans l'encyclopédie Larousse en 18 volumes, tour après tour il n'en finissait plus de s'extasier sur la dragée sévère que le néerlandais était en train de poser à son rival, on a même refait un tour sur l'histoire d'Hannibal franchissant les Alpes à dos d'éléphants lorsqu'il évoqua la joie que devait ressentir les supporters du maillot orange (je ne me souviens absolument plus comment il en est arrivé là). Nelson était inarrêtable.

 

Mais le moment de grâce fut atteint lorsqu'à bout de mot pour décrire la mine posée par l'homme en collant, il finit par lâcher l'expression "cuissu batave" pour désigner l'individu: "le cuissu batave est en train de reléguer ses adversaires loin derrière lui !" Nelson était alors totalement en transe, on aurait dit que son travail de commentateur se suffisait à lui-même, qu'il n'avait même plus besoin du moindre support de l'image pour s'épanouir. Et moi je gisais sur le sol, plié de rire.

21/02/2006

Et pourtant, elle glisse.

Je ne sais pas ce que vous en pensez vous, mais moi j'aime bien l'olympiade hivernale de Turin. On voit comme à chaque compétition sportive quelques beaux moments de bravoure, comme la magnifique 5è place hier de Carole Montillet au super G, quelques jours seulement après sa non moins magnifique (et un peu effrayante) gamelle. Aussi des surprises, des déceptions, tout ça. Et puis aussi, des choses bien rigolotes.

 

Dans ce domaine, je trouve que cette année, les épreuves de patinage artistique sont particulièrement réjouissantes. D'abord, il y a eu Zhang Zhang et leur nouvelle figure saut de l'ange grand écart. Puis les patineurs masculins, qui sont tous tombés sauf le russe, lors de leur programme libre, d'une façon si régulière que c'en était un peu éberluant. Là je dois dire que je rejoins la remarque que Candeloro a fait à la fin de cette compétition: "voir une finale de jeux olympiques où tous les gars tombent sans arrêt, c'est déprimant".

 

medium_chute_patinage_s.lambiel.jpgCe que j'ai préféré, c'était les premiers du concours, les plus mauvais. On voyait l'inquiétude dans leurs regards avant chaque saut, même pour les doubles boucles piquées sans enchaînement. Les gars faisaient trois tours de piste avant d'être bien sûr de faire leur saut, se pinçaient la lèvre inférieure pour se donner du courage, et puis pouf. C'était peut-être par solidarité que les meilleurs leur ont ainsi emboité le pas?

 

Enfin, un article du NYT découvert aujourd'hui, au ton plutôt humoristique, achève de susciter mon intérêt pour ce sport gracieux. On y apprend que la propriété glissante de la glace reste un mystère pour les scientifiques. Les uns avanceraient que c'est la densité faible de la glace qui la rend glissante, d'autres que la pression exercée par le pied ou le patin qui se pose sur la glace crée une mince couche d'eau sur laquelle on glisse, etc. Mais au milieu de ces hypothèses compliquées et donc douteuses, il semblerait qu'un sage ait trouvé le fin mot de l'histoire. Je vous livre sa conclusion telle que rapportée par le NYT:

 

"Perhaps, the surface of ice is simply slippery"

 

Alors là je dis oui.

 

P.S: oui, aujourd'hui c'est détente.

03/01/2006

Scoop sur Sarkozy !

En navigant dans mes statistiques du jour, je viens tout juste de tomber sur ça :

 

medium_requete_sarkozy.7.jpg

 

Bon c'est écrit tout petit alors je vous aide: en bas c'est la page d'où vient le visiteur, et au dessus le billet sur lequel il est dirigé. Et en bas il est écrit: "Se montrer vulnérable"

 

Tout le monde sait bien sûr que se montrer vulnérable est une méthode éprouvée pour séduire. Mais ce que Statcounter ne dit pas c'est si notre ministre (car il ne saurait s'agir de quelqu'un d'autre) fait cette recherche en vue de séduire son électorat ou sa douce.

 

Quelque soit le cas, il risque d'être déçu par le billet sur lequel Google l'a amené. Mais je me permettrais modestement de lui en conseiller la lecture complète ...

 

P.S : Et si avec un titre pareil je n’attire pas de monde, c’est à désespérer des gens.

 

25/12/2005

Auto-shorter de Donnedieu de Vabres

Excellente (si si) interview de notre remarquable (si si aussi) ministre de la culture, Renaud, Donnedieu de Vabres, interrogé sur l'incident qui eut lieu dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, reprise en partie dans un article trouvé sur yahoo actualités.

 

On y déniche notamment cette perle :

 

"Je suis quelqu'un d'ouvert. Lorsque des amendements s'inscrivent dans une philosophie que je partage, j'y souscris."

 

Voilà une déclaration d'ouverture qui vaut son pesant de cacahouètes. Donnedieu de Vabres est donc très ouvert aux opinions qui sont identiques aux siennes. Et pour une fois Emmanuel n'aura pas besoin d'user de ses talents pour nous proposer ces versions courtes dont il a le secret.

09/12/2005

Imprécis de ... euh... de lol et de ptdr

C'est vendredi, le week-end approche, rions un peu. Aujourd'hui je vous conseille la lecture de la dernière planche de Stanislas Gros (qui a décidemment un coup de crayon fantastique) et qui fait une démonstration très rigolote sur les lol, mdr et autre ptdr (on apprend même les traductions étrangères de ces expressions internetiennes).

 

Vraiment très bon !

04/12/2005

Yaourtide aigüe

medium_yaourt-naturex4.jpgA la demande de Quisti que j'ai vu ce soir, je voudrais aborder un sujet des plus sérieux, et qui recquiert votre plus grande attention, donc merci à ceux du fond de faire silence. S'il vous plaît, je ne le répèterai pas, et on arrête de se lancer des bouts de papier aussi. Merci. Bien, ce soir Pikipoki va vous apprendre à manger un yaourt, mais attention, pas n'importe comment. Il ne s'agit bien sûr pas d'une banale méthode qui permet vaguement de terminer un pot et de passer à sa clémentine ensuite, non, là c'est scientifique, c'est précis, c'est afuté (qui a chuchoté "pshychotique" ?)

 

C'est une méthode que j'ai mise au point il y a déjà quelques années, un peu involontairement d'ailleurs, comme si je la portais dans mon sang et mes gênes depuis mon enfance, un peu comme d'autres semblent être nés qui pour trouver la théorie de la rélativité générale, qui pour trouver le vaccin contre la grippe, qui encore pour faire le tour du monde en 80 jours. Et je dois dire que chaque audience qui eût la joie et l'honneur d'assister à une scène où je mange un yaourt en a toujours conservé un vif souvenir, teinté d'amiration et d'hébétude. Je me souviens même que quand j'étais en prépa, mes camarades guettaient les fois où je prenais un yaourt pour finir mon repas, attendant ensuite fébrilement le moment où je m'en saisirais, afin d'observer, yeux écarquillés, la fascinante manoeuvre. Et ils restaient là, émerveillés, 10 autour de moi à me scruter pour ne pas perdre la moindre miette du spectacle. Encore aujourd'hui je n'ose imaginer la jalousie que cela a dû susciter chez les tables alentour.

 

medium_cuilliere.jpgMais revenons à nos pots de yaourt. Evidemment, je réserve ma démonstration pour le pot de yaourt standard, le bon Mamie Nova nature, que je ne vais d'ailleurs pas sucrer, malgré mon goût pour le sucre, pour pouvoir appliquer ma méthode dans les meilleurs conditions.

Primo: se saisir vigoureusement, mais pas violemment afin de ne pas le faire éclater, le pot de yaourt, dans sa main gauche (enfin là c'est pour les droitiers, les gauchers vous faites l'inverse, et les contrariés d'un sens ou de l'autre vous vous débrouillez).

Deuxio: avec la même vigueur saisir avec la main restante une petite cuillière standard (pas les petites cuillères de bébé qui sont allongées dans l'autre sens). Attention, l'essentiel de la technique dépend de cette saisie. Ferme donc, précise (pas de bras qui tremble s'il vous plaît), affutée (on dirait presque une pub Sharp mon truc).

Tertio: on y va. On enlève d'abord l'opercule protecteur avec finesse, il ne doit surtout pas se déchirer en route, sinon vous avez déjà perdu et vous pouvez donner votre yaourt au chien (pas à la poubelle parce que bon il ne faut pas jeter la nourriture). Le mieux c'est ensuite soi d'être seul, soi entouré de gens habitués, pour pouvoir lécher ledit opercule. Et oui, car alors on est bien plus précis pour en retirer toutes les particules yaourtiennes. A la petite cuillère, il en restera toujours un peu. Mais enfin si vous êtes à un dîner d'affaire ou à une présentation aux parents de votre copine (ou copain), je conseille tout de même d'adopter le deuxième solution.

Quarto: en revanche la suite ne souffre aucune restriction. D'une façon ordonnée, et en rythme, manger progressivement chaque coin du yaourt, en dessinant une croube descendante dans celui-ci. On devra à un moment (en général après le deuxième ronde) faire une halte pour attraper la petite pointe de yaourt qu'on aura ainsi formée au centre. Cette pointe semange bien entendu sans entamer les bords restants. On continue ainsi jusqu'à finir les bords situés au fond du yaourt.

Quinto (je ne suis pas sûr que ce soit comme ça qu'on dise, mais enfin reconnaissez qu'on s'en fout): terminer le fond du yaourt en appliquant la même méthode rotative, jusqu'à éliminer toute trace de yaourt. On pourra (pour les plus maladroits ou les débutants) racler un peu les bords sur lesquels seraient restés quelques résidus lactés.

Sexto (là je suis à peu près sûr de moi): poser son yaourt rendu état neuf (mais vide) eu milieu de son assiette, et sa cuillière sur le bord de l'assiette. L'opération en tout ne doit pas prendre plus de 15 secondes.

 

Voilà, vous êtes enfin parés pour manger vos yaourts scientifiquement. Vous ferez des jaloux vous verrez.

19/09/2005

C'est des oufs ! (ou pas)

Gérard à envoyé une lettre à sa copine, Angela (dans l’intimité il l’appelle Angie). Il la quitte apparemment. A moins qu’il ne se paie sa tête…


 

My dear Angie,

Oh Angie, Oh Angie, when will those dark clouds disappear
Angie, Angie, where will it lead you from here
With no loving in your soul and no money in your coat
You can't say you're satisfied
But Angie, Angie, you can't say you never tried

Angie, you're beautiful, but ain't it time you said goodbye
Angie, I still love you, remember all those nights we cried
All the dreams you held so close seemed to all go up in smoke
Let me whisper in your ear

Angie, Angie, where will it lead you from here
Oh, Angie, don't you weep, all your kisses still taste sweet
I hate that sadness in your eyes
But Angie, Angie, ain't it time you said good-bye

With no loving in your soul and no money in your coat
You can't say you're satisfied
But Angie, I still love you, Baby, ev'rywhere I look I see your eyes
There ain't a woman that comes close to you come on baby, dry your eyes

But Angie, Angie, ain't it good to be alive
Angie, Angie, they can't say you never tried

Yours XXX Gérard

 

Pas sympa Gérard.

16/09/2005

Tout fout le camps

Vendredi, c'est détente. (oui je sais, hier aussi c'était détente).

 

Je vous propose donc de jouer à ça que j'ai trouvé chez lui. J'ai toujours adoré les énigmes et casse-tête en tout genre, alors j'y ai passé un peu de temps, et j'ai fini par comprendre le truc! Je fais donc maintenant partie de la confrérie de Petals around the rose!

 

Et pour être sûr de vous occuper l'esprit pendant tout le week-end, voici un petit problème mathématique qui remet en cause bien des certitudes.  Car lecteur impatient, je vais te démontrer infailliblement que toute la science moderne repose sur un présupposé absolument faux et qu'en fait, les mathématiques, c'est du bidon. Tiens-toi bien aux barreaux de ta chaise, laisse ton yaourt de côté, et vois donc ce nouveau théorème mettant à plat toutes les théories prétendument scientifiques, car je te l'assène cher public: 1 = 2 (si, et ça fait trop longtemps qu'on te le cache)

 

Démonstration.

 

Posons A=B=1

A=B équivaut à

A2 = AB  qui équivaut à

A - B2  = AB - B2 soit en factorisant

(A-B)(A+B) = B(A-B)

On peut alors simplifier les termes en supprimant de chaque côté (A-B), ce qui donne

A+B = B et en remplaçant les lettres par leurs valeur on obtient bien:

2 = 1 !

Et du coup, 2+2 n'est pas égal à 4, mais seulement à 2. Pas la peine de lui ajouter 2 dans ce cas, on se fatigue pour rien.

 

 

Je posterai probablement plus tard un billet un peu plus sérieux, parce que sinon vous aller glander tout le week-end sur ces âneries.

15/09/2005

Carburant alternatif

Face à la très forte montée des prix du pétrôle, la nécessité de trouver des sources d'énergie alternatives se fait de plus en plus impérieuse. Et dans ce défi du nouveau siècle (et qui va très certainement s'étendre sur quelques décennies), toutes les idées sont bonnes à prendre.

 

C'est ainsi que votre serviteur se fait aujourd'hui le relai d'une initiative originale qui allie efficacité (semble-t-il) et esprit ludique. On en trouvera le détail dans cet article lu ce matin.

 

C'est donc dans un réflexe purement citoyen et écologiste (ça doit pas polluer beaucoup ce carburant là) que je me propose dès aujourd'hui d'aller piquer le chat de la voisine, de le scotcher sur la route et ... taïaut !!

 

[Edit 16/09: apparemment l'histoire est partiellement inventée ... C'est malin... Qu'est-ce que j'en fais maintenant du chat de la voisine ? Enfin, le chat ... ce qu'il en reste. Punaise elle va me tuer. Pourvu qu'elle ne m'utilise pas ensuite en carburant.]