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23/05/2007

Etrange fierté

medium_fierte.jpgBonjour les gens ! Vous allez bien ?

 

Pour réveiller un peu mon blog, je voudrais aborder rapidement la notion de fierté, sur laquelle je lis des choses que je trouve un peu étranges, notamment chez koz. Il semble effectivement accorder une importance particulière à la fierté qu’un individu peut ressentir vis-à-vis de son pays. Ou plutôt, à celle qui viendrait de la seule appartenance à un pays dont il admirerait l’histoire.

 

Il y a quelques temps déjà, j’avais émis chez lui une interrogation personnelle sur la valeur de cette fierté, sur ce qu’elle signifie. Pour moi la fierté est quelque chose d’un peu étrange, enfin surtout l’usage que je vois les gens en faire. Car très souvent il me semble qu’elle est brandie pour des éléments qui sont tout à fait indépendants des personnes qui l’évoquent.

 

C’est bien évidemment le cas de cette fierté qui devrait rejaillir sur nous du fait de l’appartenance, que nous n’avons bien sûr pas choisie, à tel ou tel pays. Vraiment ce n’est pas de la mauvaise foi de ma part, et j’écris cela sans le moindre sarcasme malgré ce qu’on pourrait peut-être penser, mais je ne parviens pas à reconstituer le puzzle qui fait que d’autres ressentent de la fierté à appartenir, là aussi un verbe passif, à un pays, sous prétexte que celui-ci a quelques siècles d’existence et qu’on y trouve, oh surprise, quelques événements supposés dignes de louanges.

 

Fier d’être français ça veut dire quoi ? Content d’être français, d’avoir la chance de vivre dans un pays en paix, où la qualité de vie est plutôt bonne par rapport à tant d’autres pays, dont la culture est intéressante, la nourriture savoureuse, etc.  pourquoi pas ? Mais fier ? Comment peut-on être fier de trucs qu’on n’a pas faits ? D’un passé ? D’une histoire ? On est fier par contumace ?

 

D’une certaine façon ma logique ici rejoint un peu la logique stoïcienne : se soucier et se préoccuper uniquement des éléments sur lesquels nous avons la possibilité d’agir et qui ne sont pas dépendants de circonstances ou d’agents extérieurs à nous. Je ne comprends pas quelle cohérence il y a à s’enorgueillir d’actes dont nous ne sommes pas responsables.

 

Plus j’y pense plus j’ai le sentiment qu’il s’agit là encore d’une valeur que l’on détourne pour son propre intérêt, en la dépouillant de ce qui pourrait légitimement la constituer. Car être fier de soi, de ce que l’on a accompli, voire même être fier de ce qu’accomplissent ses proches, parce qu’on se sent une proximité de vie avec eux, une forme d’implication commune, pourquoi pas. Hum, tiens, en écrivant cette dernière phrase, je me demande si ce n’est pas ça. Ceux qui sont fiers d’appartenir à leur pays seraient fiers de leurs illustres aînés, et sentiraient en eux une forme de communauté de vie, même avec des personnes disparues ?

 

Si c’est de cela qu’il s’agit, mon doute persiste à bien y réfléchir (il y a du temps entre mes paragraphes vous savez). Parce que tout de même, un pays et une histoire présentent deux défauts importants pour que naisse une empathie sincère avec ces illustres représentants et leurs exploits que l’on aime tant brandir : un pays n’est pas une personne, et l’identification, qui est la source de l’empathie, n’est alors pas permise, ou alors d’une façon très dégradée, très floue ; cet éloignement est encore plus net concernant l’histoire, qui si elle peut être marquante, ne génère en fait qu’un sentiment pour la personne elle-même, une forme d’autosatisfaction si vous préférez, qui me semble bien difficile à tourner vers les autres.

 

Pour dire les choses autrement, et peut-être serais-je moins confus ainsi, le processus qui peut amener une personne à être fière de son pays, ou de tout élément qui lui est aussi singulièrement extérieur, est exactement celui de la valeur qu’on s’auto-attribue par ce jeu de miroir dont je dénonce ici depuis longtemps les travers. S’imaginer soi-même être un grand homme, digne de valeur et de respect, parce que l’on se déclare proche par la pensée et par l’émotion de telle ou telle figure historique qui inspire le respect dans l’imaginaire collectif. Se trouver un champion, ou plusieurs pourquoi pas, qui ont porté haut les étendards dont on voudrait se draper à moindre frais. Se trouver un surfer d’argent quoi (mince, une fièvre d'autopromo maintenant). Quelque chose qui nous rassure sur nous-mêmes sans que l’on ait vraiment besoin de rendre des comptes sur soi.

 

On perçoit peut-être qu’en fait, même à titre personnel la fierté n’est pas une valeur qui me sied beaucoup. Je la trouve dans le fond trop facile, trop creuse. Je ne vois pas clairement ce qu’elle m’apporte de sain et de constructif à titre personnel. C’est probablement dû à ma façon de l’interpréter, et je ne prétends donc pas ici que cela doive être la vision de chacun. M’enfin pour moi, ça ne vaut pas plus que ça quoi. Je préfère dire éventuellement que je suis content, de ce que je fais, ou de ce que j’essaie d’être (pas trop de ce que je suis, ça je m’en méfie plutôt, je trouve que ça a un côté mort), mais que je suis fier, bof.

 

P.S: hé vous z'avez vu Sangoku, comment il a trop la classe. 

Commentaires

La fierté n'est-elle pas, comme l'amour, un de ces sentiments dont on affirme aux autres l'existence, qu'on s'enorgueillit de ressentir, voire, qu'on met en scène et en chants à des fins, pour l'essentiel, illustratives et argumentatives ?

Un exemple célèbre :

"Une flamme sacrée
Monte du sol natal
Et la France enivrée
Te salue Maréchal!
Tous tes enfants qui t'aiment
Et vénèrent tes ans
A ton appel suprême
Ont répondu "Présent"

REFRAIN:
Maréchal nous voilà!
Devant toi, le sauveur de la France
Nous jurons, nous, tes gars
De servir et de suivre tes pas
Maréchal nous voilà!
Tu nous as redonné l'espérance
La Patrie renaîtra!
Maréchal, Maréchal, nous voilà!

Tu as lutté sans cesse
Pour le salut commun
On parle avec tendresse
Du héros de Verdun
En nous donnant ta vie
Ton génie et ta foi
Tu sauves la Patrie
Une seconde fois:

REFRAIN

Quand ta voix nous répète
Afin de nous unir:
"Français levons la tête,
Regardons l'avenir!"
Nous, brandissant la toile
Du drapeau immortel,
Dans l'or de tes étoiles,
Nous voyons luire un ciel:

REFRAIN

La guerre est inhumaine
Quel triste épouvantail!
N'écoutons plus la haine
Exaltons le travail
Et gardons confiance
Dans un nouveau destin
Car Pétain, c'est la France,
La France, c'est Pétain!"

Écrit par : Passant | 23/05/2007

Tu devrais lire "la logique de l'honneur" de Philippe d'Iribarne et tu découvrirais comment cette fierté, que tu peux légitimement trouver complétement stupide, est profondément ancrée dans notre culture
le français est fier, avant même de l'être pour quelque chose, pour le fait d'être français par exemple
Mais tu peux aussi lire Astérix, cela dit la mêm chose de manière plus rigolote !

Écrit par : verel | 23/05/2007

Bien d'accord avec ce billet ; et n'est-ce pas là un des traits fondamentaux du conservatisme, que le refus de relativiser sa propre existence, et de se considérer honoré ou redevable de choses qui ne sont que le fruit du hasard ?

Ainsi je suis "fier" de mon pays, alors que je ne suis pour rien dans le fait d'en être membre.
Je crois corps et âme en une religion particulière, alors qu'elle n'est due qu'au simple hasard de ma naissance dans telle ou telle famille.
Je considère l'héritage comme un droit, alors qu'il n'est qu'une loterie de spermatozoïdes.
De même, je tends à préférer le créationnisme à l'évolution, et la présence d'une "volonté divine" derrière tout ça permet de justifier et rationaliser tous ces hasards …

Ou bien m'égaré-je ?

Écrit par : Yogi | 23/05/2007

J'ai l'intention de te répondre ultérieurement dans un mini-billet, pikipoki. Mais auparavant, Yogi : votre réponse, c'est présupposer que le "conservateur" est un imbécile. Je suis persuadé que cela ne vous choque pas outre mesure, puisque vous assumez probablement ce présupposé. Certains disent d'ailleurs que le conservatisme est à gauche, mais passons.

Vous imaginez de mêler à ce débat la foi. C'est vous exprimer sur un sujet bien personnel et vous croire capable d'avoir une opinion sur un "sentiment", une "attitude" bien variable. Et c'est surtout penser que les croyants sont incapables de remise en question. Qu'ils ne s'interrogent pas sur l'existence même de Dieu, qu'ils ne s'interrogent pas sur le fait qu'ils soient catholiques et non musulmans, et non bouddhistes... Bref, c'est un peu les prendre pour des cons, et cela n'arrange généralement pas le dialogue.

Quant à "relativiser leur existence", c'est une préoccupation foncièrement désespérante et démotivante. S'il ne s'agit que que de faire preuve d'humilité, je crois que nombre de religieux n'ont rien à apprendre de ce côté-là. S'il ne s'agit que de considérer qu'être là, ou ne pas être là, c'est équivalent, c'est peut-être une grande faiblesse de ma part, mais je trouve cela déprimant, si ce n'est une quasi incitation au suicide. Ce qui me préoccupe davantage, et peut-être, oui, est-ce vain, c'est de trouver un sens à ma vie. Et, au besoin, lui en donner un.

Écrit par : koz | 23/05/2007

Bonjour

@koz : sans doute peut-on tenter de donner un sens à sa vie. Mais lui en trouver un, qui serait comme pré-existant, comme si nos vie avaient un sens en elles-même, me semble un leurre.
Au contraire de vous, je pense que relativiser notre existence, penser qu'elle est absurde parce qu'insignifiante et inutile en dehors de ce qu'on en fait, n'est pas du tout désespérant, au contraire.
Et cela ne signifie pas qu'être ou ne pas être c'est du pareil au même. Si ma vie est ce que j'en fait, qu'elle s'y limite dans le temps et l'espace, ce que j'apporte, reçois, fais bouger, évoluer, n'est pas rien.
Si je n'avais pas vécu, tout cela n'aurait pas été et le monde en serait (très petitement) différent.
J'ai tendance à penser que c'est cet empilement de chaque vie qui fait l'humanité, que c'est pour cela qu'elle est unique et si fragile.

La force de la vie réside en sa brièveté (relative), dans son unicité, dans le hasard incroyable qui la fait être. Tellement incroyable qu'il peut paraitre inconcevable qu'il ne soit que hasard.
Alors... c'est peut-être la fierté d'être humain, vivant et conscient, qui pousse à croire en une puissance supérieure, qui du même coup extrait l'humain du jeu animal et le propulse au rang de créature supérieure.

J'ai tendance, comme Pipipoki, à n'être fier de rien sauf des objectifs atteints, des rêves réalisés, de la beauté créée, bref de ce que j'ai moi-même réalisé. Et cette fierté ne concerne que le fait d'avoir réalisé, pas la réalisation elle-même - ne tomberais-je pas, sinon, dans le péché d'orgueil ?

Écrit par : e_ther | 23/05/2007

@verel : "le français est fier, avant même de l'être pour quelque chose, pour le fait d'être français par exemple"

Le français est fier de sa noblesse chez d'Iribarne. La noblesse précède la fierté, un peu comme l'existence précède l'essence chez Sartre...
Du reste, en matière professionnelle, la culture du métier n'est pas forcément une exception pleinemen française. Jusqu'à un certain point, en tout cas. Richard Sennett ("La culture du nouveau capitalisme", Albin Michel) analyse aux Etats Unis la perte de repères que l'évolution du capitalisme crée chez certains travailleurs (ouvriers et techniciens). J'ai été assez surpris quand j'ai lu son livre de retrouver des thèmes assez proches de ceux de d'Iribarne.

@piki : je te rejoins assez en ce sens qu'il ne me semble pas possible d'être fier d'être français autrement que par la fierté de porter - à son tour - des valeurs qui me semblent défendables. De même que je n'ai honte d'être français que lorsque je porte des valeurs françaises stupides. Et, au final, je suis plus souvent "content", comme tu dis...

Écrit par : éconcolaste-sm | 23/05/2007

Pipipoki,

Vous confondez pour moi la fierté et l'orgueil.

L'orgueil, c'est effectivement un étal de ce dont on estime être positivement responsable. C'est un geste pour soi, vers soi : on veut se faire passer pour le meilleur. C'est ce qui est à l'origine des nationalismes hébétés.

La fierté, au sens national du terme, c'est avant tout une reconnaissance, une conscience de ce que l'on doit à son pays, à son histoire, et à ceux qui l'ont écrite. C'est aussi l'acceptation d'en porter la responsabilité devant les autres nations. C'est un don, et non une appropriation.

Vous vous demandez : "Comment peut-on être fier de trucs qu’on n’a pas faits ? D’un passé ? D’une histoire ? On est fier par contumace ?"

C'est là où vous faites erreur : on n'est jamais fier de "trucs que l'on n'a pas fait". On est reconnaissant à à d'autres de les avoir fait, et cela passe par l'admiration de la cause, des valeurs, toujours vivantes, pour lesquelles ils les ont faites. Cela s'appelle la fierté.

Écrit par : damocles | 23/05/2007

Bon. Tracback pas passer. Moi répondre : http://www.koztoujours.fr/?p=327

Écrit par : koz | 23/05/2007

Comme j'aime le sujet de ce billet ! Tu dis tout haut ce que je me suis souvent formulé tout bas: bien sincèrement et sans sarcasme aucun, je me sens chanceuse d'être née en France mais n'en éprouve aucune fierté car je n'y suis pour rien. A l'inverse, je n'ai jamais éprouvé de honte non plus, par exemple en avril 2002, j'entendais des gens dire après le score de Le Pen au 1er tour : "j'ai honte d'être Français", je trouvais cela tout aussi incompréhensible.

Cependant, je constate, en parlant avec les personnes que je côtoie dans mon "travail" associatif, qui sont en situation de grande précarité et de rejet, que le fait d'être Français est très important. Je l'ai déjà dit chez moi, mais je garde un souvenir très ému de Marcel, qui allait être expulsé de là où il vivait (une caravane située sur une aire de stationnement non autorisée) et qui me disait : "je suis Français, c'est tout ce qui me reste".
Je crois qu'il faut rester à l'écoute de cette parole, pour certaines personnes, la fierté de leur pays, c'est "tout ce qui reste", le petit bout de ficelle de la pelote qui permettra de trouver des forces pour s'en sortir. Malheureusement, c'est une fierté qui peut aussi être instrumentalisée et détournée vers une attitude revancharde : "vous vous êtes Français et on ne vous aide pas, alors que les étrangers, eux..."

Écrit par : samantdi | 23/05/2007

Je vais faire concis : je suis content que tu reviennes sur ton blog, et je partage ton opinion sur la fierté. La seule façon que je vois de lui donner sens est celle de Sm : voir en soit des valeurs, ou des habitudes, que malgré toute sa prévention contre les stéréotypes on ne peut que qualifier de "tres francaises". Et en être "content" ou non, comme tu dis, puis par extension (métonymie ?) être fier ou honteux d'être francais.

Le mépris pour les stéréotypes en prend un sale coup quand on vit à l'étranger et qu'on s'apercoit qu'on est en plein dedans... :-D

Écrit par : Matthieu | 23/05/2007

"P.S: hé vous z'avez vu Sangoku, comment il a trop la classe. "

Cela me fait bizarre d'aborder le sujet, mais il s'agit de Végéta. Personnage qui se caractérisait par son orgueil, plutôt que la fierté.
Et comme le fait remarquer damocles, le trouble vient que les deux notions semblent ici à tord confondues.

Écrit par : xerbias | 23/05/2007

@Koz : Tout d'abord sur le sens de la vie, e_ther vous a excellemment répondu.

Ensuite je ne nie pas que certains croyants soient touchés par le doute. Mais s'ils se déclarent croyants et non agnostiques c'est bien qu'ils préfèrent adhérer à leur groupe et le considérer, pour des raisons qui m'échappent, comme plus "dans le vrai" que les autres. Le fait qu'ils le fassent par simple bêtise est votre propre interprétation de mes propos.

Enfin sur l'humilité, et puisque vous faites vous-même le lien avec la religion, je tends à penser que se considérer soi-même comme membre d'une espèce, ou d'un peuple, ou d'une Eglise qui soit l'objet de toutes les attentions du Créateur de l'Univers (je répète : du Créateur de l'Univers ...) est l'indice d'un orgueil, dissimulé peut-être, mais sans bornes.

Écrit par : Yogi | 23/05/2007

"je tends à penser que se considérer soi-même comme membre d'une espèce, ou d'un peuple, ou d'une Eglise qui soit l'objet de toutes les attentions du Créateur de l'Univers (je répète : du Créateur de l'Univers ...) est l'indice d'un orgueil, dissimulé peut-être, mais sans bornes."

Ecrit par : Yogi | 23.05.2007

Non, c'est juste une question de foi. L'orgueil n'a rien à voir là-dedans. L'orgueil serait dans le prosélytisme, dans la volonté d'imposer aux autres sa foi... ou dans le fait de critiquer celle des autres.

On ne va peut être pas s'envoyer des épithètes à longueur de post, mais le fait que quelque chose d'aussi basique dans sa légitimité que la foi vous paraisse synonyme d'un "orgueil sans bornes" est par ailleurs assez attristant.

Enfin, d'un point de vue plus rationnel, je vous trouve vous-même assez présomptueux, pour balayer ainsi un problème qui dépasse de loin non seulement votre vie, la mienne, mais même l'humanité tout entière. Que l'on y croit ou pas ne changera rien à l'existence ou non de Dieu. Dieu, s'il existe (ce que je crois), n'est pas un concept qui a besoin de l'homme pour exister. Vous pouvez trancher pour ce qui concerne votre propre trajet de vie, mais ériger votre point de vue en vérité absolue d'ordre scientifique relève d'une autre pathologie.

Écrit par : damocles | 23/05/2007

Wouloulou, 12 commentaires sur un billet si court! C'est chic. (oui je fais exprès d'écrire wouloulou, pour faire pas sérieux). C'est dommage que je sache pas répondre comme Samantdi chez elle, ça aurait vachement de gueule je me dis (ok, ok, j'en rajoute un chouya dans le pas sérieux de mon expression)

Passant
Hum, c'est un peu fort de citer cette chanson non?

Vérel
Merci pour le conseil de lecture, il faudra que je regarde ça (grrr encore un truc où je vais rien comprendre)

SM
Hé ! Un première étoile de ski chez moi! C'est bath. (oui je brode parce que je ne sais pas quoi dire sur ton commentaire vu qu'on est visiblement sur la même longueur d'onde)

Damoclès,
Définition trouvée dans le dico de l'académie française dispo sur la toile :
"Vif sentiment qu'on a de son mérite, de sa dignité". Du coup je ne crois pas du tout que je confonde. Ceci dit, je sais pour me pencher souvent sur cet aspect des choses, que les gens interprètent les mots, se les approprient. La compréhension que vous avez de la fierté peut donc être effectivement éloignée de la mienne, ce qui explique un désaccord qui n'est peut-être qu'apparent.

Koz
Dommage pour le trackback, j'en n'ai pas souvent, j'aurai bien aimé avoir le tiens. Bon mais on a pu en discuter chez toi.

Samantdi
J'aime bien votre exemple qui incarne les choses mieux que je ne sais le faire. Cependant, là aussi je reste dubitatif. Le sentiment d'appartenance, dont parle koz chez lui dans ses réponses d'ailleurs, ok, je comprends et moi aussi je le ressens parfois. Mais la fierté, suivant la compréhension que j'en ai et qui est celle donnée par la définition de l'académie française, ça je ne vois pas.

Matthieu
Coucou (aarrggh la réponse la plus nulle, désolée...)

Xerbias
cf réponse à Damoclès. Sinon, oui vous avez raison, ça doit être Vegeta. On les reconnaît mal quand il s'allument aussi.

Yogi
Un trait principal du conservatisme? Possible. Ce qui me semble certain c'est que ce type de sentiment, puisqu'il conforte (la fierté quand même, ça remet pas en cause. Ca n'annule pas la faculté de se remettre en cause hin, mais en soi, ça en remet pas en cause, ça conforte), peut participer à une forme de conservatisme. Mais donc, si l'on suit mon obscure développement parenthétique, il n'y a probablement là rien de systématique.

E_ther
Je suis jaloux vous ne parlez qu'à koz. Je boude.

Écrit par : pikipoki | 23/05/2007

@Damoclès : Vous vous méprenez. L'orgueil est la conviction de sa propre excellence, de soi-même et de ses idées, et n'a absolument rien à voir avec la volonté de forcer autrui dans la même voie.

Ensuite, du point de vue "rationnel" que vous semblez vouloir revendiquer, la seule position viable est l'agnosticisme. L'athéisme en effet requiert déjà une démarche plus volontariste.

Enfin, votre raisonnement me semble comporter une grave faille logique : prétendre qu'un CONCEPT "n'a pas besoin de l'homme pour exister" est absolument antinomique.

Écrit par : Yogi | 23/05/2007

Bien sûr qu'un concept a besoin de l'homme pour exister. C'est pourquoi Dieu n'en est pas un. C'est ce que j'ai dit.

Pour le reste... je suis d'accord avec vous, rationnellement l'agnosticisme est la seule solution valable au problème de Dieu, étant donné que la raison est complètement dépassée par sa seule idée.

C'est pourquoi tout ce qui va au-delà ne relève plus de la raison, mais de la foi. Et il est difficile de raisonner la foi. Elle peut s'expliquer, se partager, se respecter, elle peut naître ou mourir au détour d'un parcours de vie... mais ne se démontre jamais, je crois.

Bonne soirée.

Écrit par : damocles | 23/05/2007

@piki :"oui je brode parce que je ne sais pas quoi dire sur ton commentaire vu qu'on est visiblement sur la même longueur d'onde"

Je reconnais bien là ta bienveillance. Fais comme tout le monde dans pareil cas : ne t'embête pas à commenter ;-)

Écrit par : éconcolaste-sm | 24/05/2007

"Fier d’être français ça veut dire quoi ? Content d’être français, d’avoir la chance de vivre dans un pays en paix, où la qualité de vie est plutôt bonne par rapport à tant d’autres pays, dont la culture est intéressante, la nourriture savoureuse, etc. pourquoi pas ? Mais fier ?"

"Cela rejoint les paroles de l’ancien Président de la République fédérale d’Allemagne, Johannes Rau, selon lesquelles on ne peut pas être fier de ce que l’on n’a pas fait soi-même, mais l’on peut bien se sentir heureux et plein de gratitude d’appartenir à une nation." (le blog administratif, à propos de la réplique de Sarkozy à Le Pen)

Écrit par : mrk | 24/05/2007

Il aurait été étonnant qu'on échappe avec un sujet pareil aux ravages du Godwin. Première réaction et hop ! Une référence à Vichy !
Aimer son pays, qu'on n'a pas choisi évidemment, c'est sans doute difficile. On n'a pas trop le choix. Il serait rigolo d'imaginer un système qui nous obligerait à opter en pleine conscience pour une autre patrie, évidemment meilleure que celle d'où on vient.
C'est très rigolo ce truc parce que c'est exactement ce que font les immigrés qui, nombreux se pressent chez nous. (avant qu'on me tombe dessus, je dis tout de suite que je m'en fous, qu'ils viennent...) A croire qu'eux, ils préfèrent lacher leur pays natal pour un autre plus intéressant, plus utile, plus mieux.
Sont-ils fiers d'agir ainsi ? Adoptent-ils en masse les valeurs de ce pays d'élection, choisi pour ses qualités multiples et nombreuses ? Pas tout à fait certain de la chose, je suis, mais au fond, mystère insondable de la fierté d'être ce qu'on est et de ce qu'on peut devenir.

Écrit par : Thierry | 25/05/2007

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