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30/08/2005

Nouveaux liens

Petit billet aujourd'hui pour indiquer que j'ai effectué quelques modifications dans mon blogroll (waaah c'est toujours autant la classe ce mot).

 

Je me suis tout d'abord permi deux suppresions, toutes deux de marques, un peu sur l'impression du moment. Moins de liens avec ces sites là, moins d'intérêt. En même temps ça a quelque chose de coquace de m'en excuser puisque ces gens ne me lisaient sans doute pas ou vraiment très peu. Mais je les garde en tête et le réintégrerai peut-être plus tard.

 

Je me suis surtout permis d'intégrer de nouveaux liens, eux aussi de marque, et c'est peu de le dire ! Boulet et Kozlika étant peut-être les plus ... comment dire... ceux qui vraiment devraient se dire qu'un blog comme le mien n'a rien à faire à les linker et qui pourraient m'envoyer des pierres rien que pour cette vanité ! Mais bon, je les lis alors voilà, ils sont là, et je vous les conseille (Boulet a des liens excellents)

 

Bonnes lectures à vous si c'est en passant par ici que vous les découvrez !

 

P.S: il y a une autre modification que je n'ai pas indiquée dans ce billet. Saurez-vous la trouver? (quel suspens)

29/08/2005

Photos de Bretagne

Comme promis ce matin, j'ai ajouté quelques photos de mon week end breton sur mon photoblog. J'ai pas mal galéré pour parvenir à réduire la taille de certaines, mais ça y est elles sont en ligne (que c'est long de charger en connection bas débit ...)

 

Et comme promis aussi, voici quelques unes de ces photos  prises ce week end, différentes de celles mises sur le photoblog pour ne pas faire de doublon.

 

D'abord la promenade de la côte sauvage, toujours aussi belle.medium_img_1258.jpg

 

 

 

 

 

 

medium_img_1294.jpgPuis les pique-niques, comme par exemple là

 

 

 

 

 

 

Et aussi des tentatives photographiques rigolotes comme icimedium_img_1326.jpg

 

 

 

 

 

 

 

medium_img_1327.jpgOu aussi là (en fait c'est le même endroit, vu dudsus, puis vu dudsous.

 

 

 

 

 

medium_img_1306.3.jpgEt enfin les villages et petites villes sympatoches comme là

Projets de rentrée

A la rentrée, un peu comme au premier de l'an, on fait des projets.

 

Certes mes vacances furent courtes, très courtes même, en fait je ne considère même pas que ce furent des vacances tellement ce fut court, mais ces quatres jours, sympathiques même s'ils furent courts, sympathiques grâces aux baignades (je ne comprends toujours pas comment font certains pour ne pas se baigner quand ils voient de l'eau salée devant eux, surtout quand cette eau est belle, d'huile ou agitée, bon d'accord elle est un peu froide en Bretagne, enfin en fait moi je trouve pas trop, mais disons qu'il est généralement admis qu'elle est froide en Bretagne, ça me rappelle que l'an dernier quand je me baignais en mars les gens portaient plus le capel tempetes que le short hawaïen, mais bon je m'égare et cette parenthèse devient un peu trop longue, mais en même temps c'est mon billet, je fais les parenthèses de la longueur que je veux), et aussi à la courte (décidement tout fut court pendant ces quatre jours) rencontre avec Quoique qui, je le révèle ici, ne ressemble pas à la photo en haut à gauche de son blog. Mais donc ces quatres jours (puisque définitivement je ne les appelle plus vacances, vous le sauriez déjà si vous aviez lu la première phrase de ce premier paragraphe - oui je compte pas la première phrase comme un paragraphe, je trouve que ça ferait "cheap" - en entier, mais bon vous êtes excusés c'est vrai qu'elle était un peu longue, surtout la parenthèse, du coup je vais raccourcir un peu celle-ci) se sont situés pile avant la semaine de la rentrée officielle.

 

Du coup (aaah ça fait du bien de changer de paragraphe - décidemment ce billet s'annonce passionnant vous trouvez pas? plein de contenu et-tout-et-tout) j'ai l'impression de faire la rentrée moi aussi. Et ça me laisse une impression plutôt désagréable. J'aime pas la rentrée. J'ai jamais aimé la rentrée. Cette impression de tourner en rond, de refaire chaque année ce qu'on a déjà fait l'année d'avant. On fait les comptes et qu'est-ce qui a changé depuis l'an dernier? Ben j'ai un an de plus, des cheveux blancs en plus (boutchave c'est quoi ce bordel d'avoir des cheveux blancs à mon age?), un boulot qui m'enquiquine au possible, enfin où je m'ennuie profondément pour être exact (parce que je trouve que dire qu'il m'enquiquine ça donne le sentiment que je fais quelque chose, peut-être même quelque chose d'assez prenant, mais que ce quelque chose me dérange, m'insatisfait, alors que là non, je fais rien, enfin si peu - bon au final le résultat est le même que si j'étais enquiquiné, je me retrouve insatisfait, mais même pour un billet superficiel je tiens à la précision du langage, et si le résultat est le même, le chemin pour arriver à ce résultat diffère, et je tenais à cette précision - me v'la reparti dans une parenthèse interminable, comme quoi, chassez le naturel il revient au galop, même si j'ai jamais été fan d'équitation, d'ailleurs le PMU quand on me montrera que c'est vraiment du sport hin, enfin bon je dis ça, je dis rien), et cette dernière situation (vous avez vu comme je retombe sur mes pattes après une longue parenthèse, c'est parce que pour moi c'est plus facile vu que je l'écris ce billet, je le lis pas, alors que vous qui le lisez - enfin en même temps vous faites ce que vous voulez, je n'oblige personne à rien moi - vous allez en bavez pour tout suivre) comment à sérieusement me courrir sur le haricot.

 

Du coup, j'ai plus en vie de bloguer qu'autre chose, de discuter de tout et de rien, de naviguer à la dérive (oui ça se dit, en tout cas moi je le dis et ça me suffit). Bref, mon premier projet c'est de ne pas me motiver pour mon boulot, manquerait plus que ça. Je ferai le strict minimum, donc surtout de la présence, participer aux réunions s'ils en fixent (mais je leur fait confiance pour ne pas non plus s'impliquer dans les sujets qu'ils m'ont donné à bosser cet été - euh pardon le sujet, le truc que j'avais pour m'occuper pendant deux mois et qui m'a pris à peu près deux jours de travail réel - non pas que je sois surdoué, c'est juste que ça n'en méritait pas plus), et répondre aux mails si jamais j'en reçois ce qui ne devrait pas trop être le cas. Du coup deuxième projet: chercher du taf ailleurs, et le plus rapidement sera le mieux! Les pistes suivies cet été n'ont rien données, je m'impatiente mais là il est temps de trouver.

 

Voilà, ce billet prend fin (mais rassurez-vous, je posterai ce soir un autre billet, ne serait-ce que pour vous montrer quelques photos de mon wek end)

24/08/2005

Cap des 1000 et petit break

Tard hier soir (presqu'aux alentours de minuit), et après un peu moins de deux mois d'existence, le compteur de visite de mon blog a franchit le cap des mille hits! Ca se fête!

 

Mmmmh pas sûr à y regarder de plus près. Petite autopsie de ces hits pour redescendre sur terre. Statcounter, qui est vraiment très amusant à suivre, me dit pas mal de choses sur mes "lecteurs". D'où ils viennent (avec une certaine imprecision concernant les lieux géographiques exacts sauf si vous vous connectés depuis une entreprise, alors là il vous détecte à merveille), combien de temps ils restent chez moi, si ce sont des habitués, quelle marque de café ils aiment, enfin bref des trucs rigolos.

 

Mais justement en épluchant bien ces informations ma joie de départ fond bien vite. En effet pour 100 hits je dirais qu'il y a une moyenne de 20 visites réelles, c'est-à-dire de visiteur unique (un visiteur faisant plusieurs hits s'il décide de se ballader u peu ici). Ce qui fait que sur mes 1000 hits (un peu plus maintenant mais je schématise) je n'aurai en fait eu que 200 visiteurs. Et encore, car un visiteur qui revient après s'être déconnecté est assimilé à un nouveau visiteur. On peut donc facilement encore réduire le chiffre de 200 de moitiée.

 

Nous voici à 100 véritables visiteurs. Mais parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui ont dû être assez surpris, et probablement aussi déçus du résultat après leur recherche google pour trouver qui un "blog homo", qui des "photos blonde", qui encore un "blog adulte", et je vous épargne le plus infâmant. Je présente mes excuses à ces individus, mais suis assez amusé des résultats que google propose parfois sur certains sujets (j'ai un très bon rating pour la recherche "blog homo" à cause de mon billet intitulé "homo sapiens sapiens" ! ). Au final il doit me rester à peine 5 véritables lecteurs.

 

Qui sont les fidèles? D'abord il y a Quoique que je ne présente plus et qui me gratifie de quelques commentaires (j'ai dis quelques hein, ne me refaites pas le coup du googlefight ;o) ). Et aussi les timides, que je vois régulièrement via statcounter et qui plantent leur tente à la journée. A vous qui semblez vous sentir bien ici mais qui ne dites rien, je lance une petite invitation amicale :o) Laissez un petit mot au détour d'un billet, lorsque vous en sentez l'envie, ça me fera plaisir. Car c'est bien l'objectif d'un blog de créer un échange.

 

En attendant je pars 4 jours pour respirer un autre air que celui de Paris. A lundi donc!

23/08/2005

La complexité de l'écoute

Billet précédent de la série

 

Voici comme promis mon dernier billet sur la petite série entamée la semaine dernière sur le sujet de la communication et de l’écoute. Je vous propose de commencer par un petit récapitulatif de ce que nous avons vu jusqu’à maintenant (pour ceux qui n'ont pas lu les premiers billets ça commence , puis ensuite il y a ça, puis ça, et encore ça, puis un détour , et nous voici enfin ici).

 

Tout d’abord les limites incontournables de la communication, l’écart irréductible qui nous sépare des autres et qui fait que nos mots ne signifient pas la même chose dans la partition des autres, à cause de nos filtres personnels qui nous font modifier le sens initial des mots et des choses. Je voudrais compléter un peu ce point. On utilise une expression pour illustrer la différence qui existe toujours entre l’objet (je ne parle pas de spatule en bois là, j’espère que l’utilisation du terme objet est claire pour tout le monde) que l’on veut exprimer, qui a sa réalité en elle-même, et l’objet tel qu’on l’a exprimé, et qui se trouve donc revêtu des caractéristiques particulières qu’on est seul à lui donner. On dit que « la carte n’est pas le territoire ». Une carte routière n’est pas la route, elle n’en est que la représentation dessinée. De la même façon, notre description d’une chose n’est pas la chose elle-même, elle n’est que notre façon de voir cette chose. La difficulté de la communication vient ici de ce que l’interprétation qu’on va faire des mots et des choses n’est pas identique à celle que les autres vont en faire de leur côté.

 

On a vu aussi que souvent, ces conditionnements que nous avons, nous font réfléchir d’une façon très orientée. Nous avançons dans le débat avec nos filtres, souvent sans prendre en compte l’impact limitatif que ces filtres peuvent avoir sur notre compréhension de ce que dit l’autre. Et ainsi bien souvent nous nous faisons prendre au piège de surinterprétations qui déforme la pensée de l’autre, notamment au travers d’inférences qu’on n’aura pas remises en cause correctement.

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Pour en terminer avec ce thème (qui mériterait peut-être d’autres développements, mais la forme du blog impose tout de même une certaine concision) nous allons donc parler aujourd’hui de l’écoute et de l’empathie. C’est un peu la bonne bouche pour moi car l’écoute est un sujet qui m’intéresse énormément et quand on a la chance de pouvoir ne serait-ce qu’un petit peu la mettre en œuvre, elle apporte une sensation de bien-être, de joie et même, je risque le mot, d’amour, qui nous fait nous sentir en grande harmonie avec nous-même et les autres. Bref ce sont des moments privilégiés qui nous apportent beaucoup et où l’on sent que l’on donne aussi beaucoup à ceux que l’on écoute.

 

Pour ne pas rester à un niveau trop théorique, que je maîtriserais d’ailleurs bien mal, je vais partir d’une situation concrète et voir quelles sont les différentes formes d’écoute qui peuvent exister dans cette situation. Imaginons-nous avec un ami  qui rencontre depuis quelques semaines des difficultés d’ordre personnel dont il n’a encore fait part à personne. Cet ami a besoin de parler et c’est à nous qu’il a choisit de se confier. Gardez cette situation en tête en lisant la suite du texte.

 

Tout d’abord évacuons un des comportements les plus courants et les plus inefficace : celui des « gentils » qui abusent d’un discours angélique du style : « tu verras tout se passera bien », « c’est pas grave, je suis sûre qu’il va te rappeler », « je suis sûr que tout finira pour le mieux », etc.

  • Visiblement ces gens-là ne comprennent pas l’autre. Il a un problème, un vrai. Dire que ce n’est rien c’est donc tourner en ridicule ce problème. Bonjour le message pour celui qui reçoit ça.
  • Les discours angéliques sont idiots et peuvent être dangereux. Idiots parce que la vie n’est pas un dessin animé de Candy. Les choses ne tombent pas du ciel, encore moins les solutions à des problèmes humains complexes. « Tout va s’arranger » Mais il est où l’ange qui viendra du ciel pour « tout arranger » ? Enfin ils peuvent être dangereux si la personne à qui on les adresse cherche, peut-être par désespoir, à s’y accrocher, comme à un horizon factice qui permet de continuer en souffrant le moins possible. Le jour où la réalité tombe et où le miracle tant attendu n’est pas venu, les désillusions peuvent être désastreuses.
  • Enfin, la plupart du temps les gens qui utilisent ce type « d’écoute » ne font en fait que penser à eux et à s’envoyer un message personnel réconfortant qui est : « quand même, qu’est-ce que je suis gentil. » En cherchant de plus à ce que l’autre reconnaisse ce fait. Car le message sous-jacent « je suis gentil » est très clairement associé aux phrases creuses prononcées. Et souvent il est bien difficile de dire aux gens qui en usent que dans le fond leur attitude est bien loin de la moindre attention pour les autres et relève plus de l’égoïsme. Or qui ne critique consent. Il sera donc bien difficile de revenir là-dessus plus tard pour éclaircir les choses.

 

En deuxième position des comportements qui ne sont pas vraiment de l’écoute, je mettrais l’attitude paternaliste de celui qui dès qu’on lui demande de nous écouter ne peut s’empêcher de nous abreuver de ses conseils avisés. Celui-là, parfois très involontairement, nous met en position d’infériorité et de dépendance vis-à-vis de lui. Il prend le contrôle et nous enlève nos forces. S’il part tout s’écroule, enfin si tant est qu’on ait pris en compte ses paroles. Ecouter ce n’est pas forcément conseiller. Parfois la meilleure des écoutes est silencieuse. Et un regard attentif, proche, peut suffire à faire sentir à l’autre qu’on écoute et qu’on est là. Etre paternaliste c’est enlever à l’autre sa capacité à réagir en adulte, ce qui est pourtant précisément ce dont il a besoin.

 

J’en viens maintenant à un piège beaucoup plus subtil. Celui de l’empathie. Quoi ? Comment ? L’empathie n’est-elle pas précisément cette qualité si rare qui permettrait, si elle était plus partagée chez les gens, de nous ferait vivre en paix et en harmonie les uns avec les autres ?

 

Tout d’abord, qu’est-ce que l’empathie ? Le dictionnaire nous dit : de en- "dedans" et -pathie "ce qu'on éprouve". Philosophie,  psychologie: Faculté de s'identifier à quelqu'un, de ressentir ce qu'il ressent. L’empathie donc nous permet en quelque sorte de rentrer dans le monde de l’autre et de ressentir ce qu’il ressent. Quel meilleur moyen pour le comprendre ? Oui mais. Il y a deux défauts dans la vision de l’empathie. Le premier c’est que celui qui peut prétendre savoir se mettre véritablement à la place de l’autre et ressentir tout à fait ce qu’il ressent est un bien grand génie. Il y a une illusion dans cette idée, car on ne peut jamais vraiment se mettre à la place de l’autre. Il y est et y restera seul. Et si, pensant se mettre à la place de l’autre, on ne voit en fait qu’une illusion ou le masque intérieur que celui-ci peut s’être fait, alors on reste très inefficace et on peut même créer chez l’autre un sentiment de malaise fort, car il saura qu’il reste malgré tout incompris. Le deuxième défaut c’est qu’avec l’empathie on prend sur soi des choses qu’on n’a pas à prendre. On se charge d’une affectivité qui empêche de voir les choses de façon lucide. Et on risque de trop vivre à travers l’autre, par procuration. Bref, on devient inefficace pour l’autre, et on risque de se rendre malheureux soi-même. Tout le monde y perd.

 

Alors qu’elle est la solution ? J’avance ici avec ma propre vision du sujet, que j’ai documentée, et aussi un peu expérimentée, mais qui n’est pas l’avis d’un « professionnel » de la chose.
L’écoute à mon sens c’est une attitude mesurée où, tout en restant à notre place, on se rend ouvert, disponible à l’autre, attentif. Où on lui offre notre chaleur humaine. Ca me fait un peu penser à une expression trouvée dans le livre de Colette Nys Mazure dont je vous ai déjà parlé et qui dit : « il posa sa main sur mon épaule, et la solitude fit un pas en retrait ». C’est une proposition d’accompagner un peu l’autre (on devient son compagnon, on offre notre compagnie), sur la durée du chemin qu’il souhaite. C’est offrir son temps pour que l’autre puisse nous parler, mais sans s’imposer ni sans faire intrusion. C’est une attitude où l’on va vers l’autre en tendant la main (et l’oreille) sans mettre de contrepartie dans la balance. Il y a une forme de don simple dans l’écoute. Sans pathos ni affectif lourd, mais une attention de quelqu’un qui se rend proche, pour que l’autre se sente en confiance, avec celui qui écoute, et aussi avec ce qu’il a à dire, c’est-à-dire pour qu’il sente qu’il ne se met pas en danger en le disant.

 

Je voudrais revenir un peu sur l’exemple que j’ai proposé au début. Je garde en mémoire une période d’échanges particuliers que j’ai eu avec un ami qui est quelqu’un d’assez réservé et qui paraît pour la plupart des gens ne pas beaucoup aimer se confier. Pourtant à une époque j’ai osé engager avec lui une discussion sur sa vie privée, et progressivement il en est arrivé à me confier des choses très personnelles, des émotions, des sentiments qu’il avait vécus ou qu’il vivait à cette époque. Dans cet échange j’ai souvent été silencieux, je l’écoutais en disant peu de choses, quelques hmm, des hochements de tête, mais peu de mots. Quand je parlais c’était pour reformuler ce qu’il disait pour être sûr que je comprenais bien, ou pour lui poser des questions qui me semblaient lui être importantes. Pourquoi ai-je franchit l’obstacle de sa réserve naturelle pour parler de ces sujets avec lui ? On pourrait utiliser deux mots pour répondre à cette question : par curiosité, ou par attention. Et en fait, et malgré que ce soient là deux mots différents, il recouvrent ici la même idée. C’est un ami, donc ce qu’il vit m’importe. C’est dans cette mesure que je suis curieux de ce qui lui arrive et que je me sens à ma place en me rendant disponible s’il veut se confier à moi, c’est parce que c’est un ami que je porte attention à sa vie.

 

Dans l’écoute je trouve donc qu’il y a une forme d’amour a priori pour l’autre. Une attention et une ouverture pour offrir sa présence et son temps. Si l’on sent ce sentiment en soi avant d’écouter l’autre, alors l’écoute vient d’elle-même, naturellement. L’autre sent cette présence simple qu’on offre, il se sent aimé, reconnu, il sent qu’il peut parler en confiance à l’autre, et le fait qu’on garde en même temps notre position, là où l’on est et sans faire intrusion dans sa vie, donne une légèreté à la démarche. On ne crée pas de risque supplémentaire par exemple en faisant craindre à celui qui a besoin de se confier que ses paroles pèsent trop sur le moral de l’autre. C'est un peu ça.

 

Pas d’angélisme donc, pas d’attitude de supériorité, pas de pathos non plus. L’écoute c’est ce mettre au même niveau que l’autre, pour être plus accessible et disponible, c’est s’ouvrir à lui et à ce qu’il a à nous dire et à nous apporter. C’est donner son attention avec générosité, mais sans excès.

 

P.S: Pour ceux qui sont intéressés par le sujet de la communication et qui voudraient approfondir, je conseille la lecture des ouvrages de Carl Rogers qui est souvent pris comme référence dans ce domaine.

22/08/2005

Entracte

Billet précédent de la série

 

En guise de digestif après mes premiers billets sur la communication et l'écoute, et avant le dernier billet que j'espère pouvoir poster demain, je vous propose un petit exercice rigolo histoire de tester un peu votre capacité d'écoute.

 

Il vous surprendra un petit peu je pense car il semble au premier abord pas si proche que ça de la question de l'écoute. Et pourtant... Je posterai ce soir les solutions, avec un petit mot pour dire en quoi cet exercice est bien dans le sujet qui nous occupe. La meilleure façon de le faire est d'imprimer le texte et de vous le faire lire par un ami pendant que vous répondez aux questions sur une feuille blanche (ou à carreaux remarquez).

 

1. Le 14 juillet existe-t-il en Grande Bretagne?

2. Divisez 30 par 1/2 et ajoutez 10. Combien obtenez-vous?

3. Vous entrez dans une cuisine, une boîte d'allumettes à la main. Il fait noir et il n'y a pas d'électricité, mais une gazinière, une lampe à pétrôle et un frigidaire. Qu'allumez-vous en premier?

4. Un fermier a 17 vaches. Elles meurrent toutes sauf 9. Combien en reste-t-il ?

5. Un médecin vous donne trois comprimés à prendre, à raison d'un toutes les demi-heures. En combien de temps les aurez-vous consommés?

6. En Lybie, est-il légalement possible d'épouser la soeur de sa veuve?

7. Combien y a-t-il demois comptant 28 jours dans une année, sachant que certains en ont 30 ou 31?

8. Un archéologue prétend avoir toruvé des pièces en or authentiques sur lesquelles il serait gravé: "48 avant JC". Est-ce possible et pourquoi?

9. Quel évènement correspond au 25 décembre 1938?

10. Combien d'animaux de chaque espèce Moïse a-t-il pris sur son arche?

11. Un avion français avec 10 français et 11 suisses s'écrase à deux mètres de la frontière suisse. Compte tenu des accords en vigueur entre les deux pays, est-ce en France ou en Suisse qu'on enterre les rescapés?

12. Un gardien de nuit meurt de jour. A-t-il droit à une pension?

 

A plus tard pour les réponses... :o)

 

 

 

 

Voici les réponses!

1.Oui là-bas aussi... entre le 13 etle 15 juillet...

2. Qui a divisé 30 par 2 au lieu de 1/2 ? Résultat: 70

3. L'allumette c'est plus pratique.

4. Euh. 9.

5. Autant commencer dès le début donc, 1 heure suffira!

6. Sa veuve ...voyons voir... mais il est mort !

7. Bo tous en fait... donc 12 quoi.

8. Les mediums faisaient des ravages à l'époque mais de là à prévoir la naissance de jésus 48 ans plus tard !!

9. Un concours de traineau avec un vieux bardu dessus bardé de cadeaux.

10. Moïse avait déjà bien assez à faire avec ses tables de la loi alors il a laissé l'arche à Nöé qui glandait dans un coin.

11. Les rescapés sont en fait aller se taper une bière pour fêter leur survivance.

12. Sa veuve pourquoi pas, mais lui ....

 

Ce test est intéressant. Il ne concerne pas exactement l'écoute, mais une autre notion clé dans lécoute: l'attention. Si vous avez fait plusieurs erreurs sur ce test, peut-être est-ce parce que vous n'étiez pas suffisament attentifs à ce qui était dit (ou écrit pour ceux qui l'ont fait en lecture). Nous y reviendrons donc demain.

 

Billet suivant de la série

21/08/2005

Barenboïm à Ramallah

Ce soir Arte doit diffuser le concert en direct de Daniel Barenboïm à Rammallah. Quelques mots sur ce concert et sur ce grand chef d'orchestre.

 

medium_barenboim.jpgDaniel Barenboïm est le Kapelmeister de Berlin mais aussi (et surtout?) chef d'orchestre de l'excellent Chicago symphonic orchestra. Pour situer un peu le niveau de cet orchestre de Chicago, il suffit de dire qu'en y prenant son poste Barenboïm a pris la succession d'un certain Sir Georg Solti. Pas moins. Georg Solti, pour ceux qui ne connaissent pas ou mal (ce qui reste tout de même un peu mon cas), c'est entre autre le chef qui, donnant sa première représentation de La Traviata (oui oui sa première !), à Covent Garden en 1994, en fait immédiatement une version de référence, se révélant ainsi un très grand chef de l'art dramatique (j'ai également de lui un Cosi Fan Tutte pour lequel je n'ai jamais trouvé de version qui rivalise). Bref Barenboïm est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands musiciens de notre temps.

 

Et il entama en 1999 un projet audacieux, avec un ami palestinen (Barenboïm, on l'aura ne serait-ce qu'à son nom compris, est juif). Il monte un orchestre de jeunes musiciens israéliens, palestiniens, jordaniens, egyptiens, libanais, ... Ils appelent cet orchestre le West-eastern Divan Orchestra. Et se fixent l'objectif de donner des concerts à travers les pays du moyen-orient, et notamment à Ramallah. Ce concert devait initialement être donné en 2004. Malheureusement il ne pût avoir lieu. Si tout se passe bien, il devrait normalement avoir lieu ce soir donc.

 

Mais son déroulement ne paraît toutefois pas certain, surtout son bon déroulement. Car l'action de Barenboïm soulève la polémique, et de façon assez forte, ce qui n'étonne guère en ces temps troublés. Un excellent documentaire était diffusé hier soir, toujours sur Arte, intitulé "Nous ne pouvons qu'atténuer la haine". On y voit Barenboïm visiter Ramallah, découvrir la construction du mur qui doit protéger les israéliens des attaques terroristes palestiniennes, et recevoir un prix à la Knesset. Mais Barenboïm n'entend pas se cantonner à son rôle de chef d'orchestre. Son projet avec son jeune orchestre est musical, mais pas seulement. Il entend passer un message, adoucit par la musique et son langage universel qui montre justement qu'avant d'appartenir à certaines fratries, à certaines corporations, à certaines nations, à certains groupes religieux, tous ces éléments qui construisent une part importante de notre identité, nous venons tous de la même souche, cette souche qui fait que juif ou arabe, croyant ou athé, européen ou asiatique, nous pouvons tous comprendre le message de l'art et en particulier de la musique.

 

Le documentaire est très inttéressant en cela. Il montre les véritables découvertes que font les jeunes participants à l'orchestre de Barenboïm sur ce qu'est l'autre, et la compréhension qui s'installe progressivement entre eux, compréhension qui est d'abord rendue nécessaire par l'orchestre et la musique, et de l'autre côté, les positions inflexibles des gens de la Knesset et de certains extrémistes israéliens (on voit notamment l'un d'entre eux brandir un petit bandeau sur lequel il a écrit: "Musik macht frei" en ayant repris le dessin du portail d'Auschwitz, lors du discours de Barenboïm en acceptation de son prix).

 

France Télévision faisant souvent des rediffusion d'une chaîne à l'autre de ses documentaires je conseille de guétter le retour de celui-ci, et ce soir de jeter un oeil et une oreille attentifs au concert qui, espérons-le, aura bien lieu, et dans des conditions calmes et sereines.

19/08/2005

Le piège des inférences

Billet précédent de la série

 

Passons maintenant au plat de résistance de cette deuxième partie. Dans notre compréhension des autres il n’y a pas que nos conditionnements qui nous handicapent. Il y a également l’usage malhabile que nous faisons parfois (voire souvent) des inférences (si le lien ne fonctionne pas - il ya semble-t-il des problèmes avec les mots avec accent - allez sur Wikipédia et tapez inférence en recherche). Pour ceux qui ont la flemme de suivre le lien, une inférence c’est simplement l’opération mentale qui nous fait établir un lien logique entre deux choses, et tirer des conclusions en conséquence de cette logique établie.

 

Par exemple, si vous voyez une alliance au doigt d’une personne que vous rencontrez, vous en conclurez naturellement que cette personne est mariée.  Et si un enfant s’approche d’elle et lui dit : « maman », alors vous vous direz qu’elle a aussi des enfants, en tout cas au moins celui qui vient de lui parler. Jusque là rien d’incroyable. Et pourtant vous venez peut-être sans le savoir d’être victime de conclusions hâtives. Cette femme porte une alliance et donc elle est mariée ? Que nenni, elle est déjà divorcée mais reste encore trop amoureuse de son ex-mari pour se défaire de l’insigne métallique qui symbolisait leur union. Un enfant vient la voir et l’appelle, maman, donc c’est son enfant ? Que nenni également, en fait c’est juste sa nièce qui a tendance à appeler toutes les femmes maman, et tous les hommes papa.

 

Les inférences donc, lorsqu’elles sont utilisées mal à propos nous font conclure trop rapidement sur certaines choses et brouillent la compréhension que nous en avons. On pourra rétorquer, toutefois, en revenant sur mes deux exemples précédents, que dans un très grande majorité de cas, nos conclusions disant que cette femme est mariée et a au moins un enfant seront avérées. Et si on se trouve dans la position d’un éventuel prétendant, on aura fort intérêt dans une situation similaire à sortir le rasoir d’Occam pour dire : « il est extrêmement plus probable que la première conclusion soit la bonne, et il est donc plus raisonnable ne plus y penser pour ne pas se berner d’illusions ».

 

Mais prenons un autre exemple qui sera peut-être plus parlant. Celui des croyances paranormales et des superstitions. Pour une personne superstitieuse, un trèfle à quatre feuilles ou un fer à cheval apporte la chance. C’est pour elle une croyance profondément ancrée, et qu’elle vérifie d’ailleurs souvent dans son quotidien. L’autre jour alors qu’elle est allé au marché elle a vu un trèfle dans une boite à chaussure d’un marchant (me demandez pas comment il est arrivée là, j’en sais rien). Et juste après, pop ! Un billet de 5 euros par terre ! Et il y a eu aussi l’autre fois où sans faire attention elle est passée sous l’échelle qu’elle avait installé dans sa chambre pour refaire la peinture. Une heure plus tard elle renversait la vaisselle dans la cuisine. Si ça c’est pas une preuve !

 

Que se passe-t-il dans l’esprit de cette personne ? Elle a pré supposé qu’il existe des éléments extérieurs qui apportent ou enlèvent la chance. Et elle a remarqué une concordance entre ces présupposés et certaines expériences qu’elle a vécu. De là à conclure que donc ces présupposés sont vrais, il n’y a qu’un pas qu’elle franchit allègrement. Ce qu’elle ne saisit pas correctement dans cette affaire, c’est que dans le fond elle a conclut avant même d’observer quoi que ce soit qui rend valables ces conclusions. Et elle confond concordance d’évènements et liens logiques.

 

Un autre exemple qui me semble encore plus parlant, et qui pour être clair m’est arrivé. Imaginons un groupe d’amis qui pour s’amuser décident un soir de faire une tentative de spiritisme. Le soir venu, ils se retrouvent tous dans l’appartement de l’un d’entre eux, éteignent les lampes électriques et installent quelques bougies. Puis ils se regroupent autour d’une table ronde sur laquelle ils posent une tasse à café, sur laquelle chacun dépose délicatement son doigt sans appuyer (je suis précis z’avez vu ?). L’objectif est de contacter les esprits et de leur poser des questions auxquels ces derniers pourront répondre en faisant bouger la tasse sur une feuille de papier où on a préalablement écrit les lettres de l’alphabet, des chiffres, enfin ce qu’on veut après tout. L’expérience commence. Tout le monde est très concentré, même ceux qui n’y croient pas, parce qu’ils veulent se prouver sérieusement que tout ça c’est des balivernes.

 

Mais quelques instants plus tard, ils font moins les malins. Car la tasse bouge ! Nondidju elle bouge ! Il faut donc se rendre à l’évidence : les esprits existent bel et bien, et en plus ils parlent notre langue ! Mais là, un des participants, vous, qui avez lu ce billet (je prends un peu la grosse tête là peut-être… ?), rétorque aux autres :

 

« Les gars vous êtes tous victimes d’une inférence mal placée. Moi je dis que si la tasse bouge, c’est à cause des aliens, voire peut-être de l’ongle incarné qui me démange depuis ce matin. »
« Mais enfin, qu’est-ce que tu racontes? C’est ridicule ce que tu dis ! »
« Pas plus que ce que tu dis toi. La tasse bouge ? Et alors ? »

 

medium_presse-puree.jpgOui, et alors ? Revenons au processus mental qui fait conclure que si la tasse bouge c’est bien que les esprits existent. L’idée de l’existence des esprits est quelque chose de très ancien. Ca fait un peu partie de ces sujets sur lesquels nous sommes tous amenés à nous positionner : les esprits existent ou n’existent pas, les fantômes existent ou pas, etc. Le paranormal c’est vrai, ou c’est des histoires. Bref, c’est un sujet qui fait partie des tartes à la crème populaires. Du coup l’inférence dont sont ici victimes nos amis imaginaires est très coriace à défaire. Parce que la conclusion (les esprits existent) qui suit le phénomène observé (la tasse bouge) est admise a priori comme la seule possible. Si jamais la tasse bouge, il leur sera impossible de conclure à autre chose qu’à l’existence des esprits. Ils se sont tous piégés à l’avance. Ils ont établit leur conclusion sans admettre la moindre possibilité qu’autre chose puisse exister.

 

Mais si l’on prend le recul nécessaire à l’analyse de cette situation, il n’existe en réalité absolument aucun lien logique qui permette de conclure raisonnablement que si la tasse bouge c’est qu’elle est mût par les esprits qui entrent en contact avec nous pour s’occuper un peu. Aucun. On peut très bien, à l’instar du récalcitrant dans notre exemple, supposer que c’est en fait l’action télékinésique des amis d’E.T qui est en jeu, ou le battement d’aile d’un papillon volant à Tokyo, ou (mettez ici n’importe qu’elle idée saugrenue qui vous passe par la tête, ça fera très bien l’affaire). Et dans cet exemple le rasoir d’Occam ne nous sera absolument d’aucune utilité. Bien au contraire même ! Car si on réfléchit quelques instants, on s’aperçoit qu’il est clairement plus simple et probable d’expliquer le phénomène par la forme de transe dans laquelle les participants se sont mis, l’énergie, même faible que chacun imprime à la tasse avec son doigt, etc. que d’expliquer qu’en fait les esprits de nos ancêtres circulent dans un entre-deux impalpable et parviennent par des voix mystérieuses à nous entretenir des choses de la vie.

 

Mais redescendons un peu sur Terre et maintenant que, je l’espère, la notion d’inférence et des pièges que celles-ci peuvent recouvrir est claire pour tout le monde, revenons à un exemple plus près de notre réalité quotidienne. Nous avons très souvent tendance à être pareillement victimes d’inférences lorsque nous débattons de sujets importants ou qui portent une charge émotionnelle forte. Le débat qui a eu lieu (et qui continue toujours, chouette :o) sur l’Europe et en particulier sur le TECE en a fournit de très nombreux exemples. Les camps se sont radicalisés, chacun s’est positionné dans l’un ou l’autre et on a rapidement vu des comportements absolutistes qui faisaient attribuer à n’importe quel partisan d’un camp tous les défauts que l’on pouvait trouver dans ledit camp. Un noniste dès qu’il avait prononcé le mot «plombier» était quelqu’un de xénophobe, d’intolérant, un homme de la rue sans réflexion incapable de choisir intelligemment son vote et qui aurait mieux fait de laisser ça à son député, et un ouiiste, à peine avait-il évoqué la notion de marché et/ou de concurrence qu’il devenait un type sans état d’âme, un néolibéral (ou ultra-libéral ? ou juste libéral ?) bref un diable bushiste ne pensant qu’à s’enrichir et à accaparer le pouvoir, et bien sûr sur le dos des défavorisés.

 

Alors que l’analyse des causes du chômage (dans quelle mesure les délocalisations et l’idée de « droit du pays d’origine » mettent-elles en péril les économies nationales ?), le projet économique de l’Europe (quel voie suivre : plutôt libérale ? Au contraire? Comment faire évoluer des systèmes qui ont besoin de modernisation ? etc.), tous ces sujets là méritaient d’être posés et analysés, et si l’on n’était pas tant tombé dans la caricature de part et d’autre sur certains sujets il en serait ressorti beaucoup plus d’avancées.

 

Apprendre à détecter ses inférences c’est ça. C’est savoir repérer à quel moment on est dans la surinterprétation, c’est savoir ne pas prêter à l’autre des idées ou des intentions dont il n’a pas fait foi, sous le seul prétexte qu’on trouve que « ça va avec ». C’est venir avec une véritable ouverture a priori pour les arguments de l’autre, c’est mesurer les automatismes de raisonnement que l’on a tendance à faire, et savoir les remettre en cause pour mieux comprendre ce qui se passe dans l’esprit de l’autre.

 

Et par cette voie, on découvre les prémisses de l’empathie.

 

Billet suivant de la série

 

P.S: je fais des jolis dessins sur excel, non?

Travail sur les conditionnements

Billet précédent de la série

 

 

 

Deuxième partie aujourd’hui sur ma petite série concernant la communication et l’écoute. Je vais séparer cette partie en deux billets, afin d’ajouter un point par rapport à ce que j’avais envisagé dans mon introduction.

 

Tout d’abord un petit schéma pour éclaircir un peu les mécanismes de la communication.

medium_schema_communication.6.jpg

Supposons que le message brut de l’émetteur soit A. Il va d’abord passer par le filtre de l’émetteur qui va donner aux mots bruts un sens particulier, une résonance qui est propre à l’émetteur. Le message initial devient alors A’ (dans l’esprit de l’émetteur). Puis il va ensuite arriver au récepteur et va passer également par le filtre de celui-ci. Le message est donc à nouveau transformé. Il devient alors A’’. Au final donc, le message initial A (le sens brut des mots prononcés par l’émetteur) se traduit par A’ pour l’émetteur et par A’’ pour le récepteur. Il y a donc un écart, qui vient de nos filtres, de nos conditionnements.

 

Ces conditionnements peuvent être un rempart important à une bonne communication si nous ne savons pas être assez flexible pour les atténuer. Pour comprendre quel est notre niveau de flexibilité, on peut faire des petits exercices amusants. Il s’agit de détecter nos rigidités quotidiennes. Quand on se lève le matin, on a souvent tendance à mettre le même pied par terre en premier. Pareil quand on lace ses chaussures, on commence toujours par le même pied. Notre montre vient toujours sur le même poignet, le soir pour manger on s’assoit toujours à la même place autour de la table. Dans le canapé quand on regarde un film ou une émission chacun à son coin réservé, l’un près de la lampe du guéridon, l’autre au milieu avec les coussins. Etc.

 

Petit exercice que je vous propose donc : essayez de prendre conscience de vos conditionnements et de changer votre façon de faire. Si vous sentez que vous avez du mal à repérer vos habitudes mécaniques ou qu’il vous est difficile de les modifier, alors vous avez un travail sans doute important à faire sur vos conditionnements, et il est possible que vous ayez des difficultés à vous ouvrir vraiment au discours des autres en surpassant vos conditionnements.

 

Deuxième billet de cette deuxième partie à venir cet après-midi. Je vous laisse méditer d’abord sur ce premier point.

 

 

 

Billet suivant de la série

18/08/2005

Battu par KO

Je parle assez peu de moi ici, enfin je veux dire, pas de façon vraiment personnelle, oui il y a mon voyage c'est vrai (comment vous n'avez pas encore lu le carnet de mon dernier voyage?? et hop un peu d'auto-promo ni vu ni connu), et quelques rencontres faites, mais enfin reconnaissez que ce n'est pas grand chose tout de même.

 

Alors aujourd'hui j'ai décidé de vous parler d'un truc super important chez moi: mes muscles. Je suis musclé que c'en est gênant. Mes potes sont jaloux, parfois ils font même un geste de recul soudain quand je passe à côté d'eux, de peur qu'un faux mouvement de ma part ne les jette violemment à terre. Et pis avec les filles c'est pas facile à assumer. Aucune n'a jamais accepté de danser un slow avec moi, je pense que ça vient de là.

 

Quoi? Vous pensez que je m'la raconte encore c'est ça? Beuh même pas vrai d'abord. Et pis tenez, puisque vous me croyez pas je vais vous montrez un peu: j'ai trouvé ça ce matin en flânant chez Post-it (qui est souvent marrant). Alors pour vous montrer que je raconte pas des carabistouilles, et ben tenez je vais me mesurer à vous tous en même temps! (aah on fait moins les fiers hin). ah mince .... Oui bon rigolez pas, vous êtes trop nombreux aussi forcément. Bon essayons quelque chose de plus abordable. euh.... bon c'est pas encore ça. Bon alors descendons encore d'un cran. ben mince alors ... bon mais je manque d'entraînement aussi c'est normal. Bon essayons autre chose. Et merde c'est pas vrai quand même! Bon je vais te m'en écraser un oui ? Oh boutchave mais c'est quoi ce délire? Bon je vais faire ça dans l'autre sens, en commencant par le plus simple et en remontant jusqu'à trouver où est ma limite. Bon alors ... Mé... mé c'est pas possible ça ! Et... mais pourquoieu? Ouinnnnn

 

Sniff... m'en fous...  toute façon au mikado c'est moi l'meilleur ... na... :'-(