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18/10/2007

Un poème comme message

Lorsque j'ai suivi ma formation en gestion du stress, un ami suivait au même moment une formation en gestion des conflits. Fondamentalement il doit y avoir là des connections intéressantes à observer. Mais là n'est pas le sujet que je souhaite aborder dans ce court billet.
 
Lorsqu'il a suivi cette formation, il m'a rapporté une expérience particulière dont le formateur leur avait parlé.
 
Suite à la mort d'un parent d'un ami proche, leur formateur n'avait d'abord pas su comment réagir, comment aider et soulager son ami. Dans de telles situations il n'est pas toujours évident de savoir quoi faire, et l'on se sent souvent démuni face à la détresse des autres. Puis il avait songé à faire une chose "toute bête", aussi simple que généreuse, parfaitement gratuite : il avait écrit un poème à son ami.
 
Il rapporta aux étudiants présents l'importance qu'avait eu ce geste pour son ami, combien cela avait compté.
 
J'avais beaucoup aimé cette histoire, elle m'avait un peu ouvert l'esprit sur ce que peut être un geste de vraie générosité,  simple et bon.
 
Samantdi ne le savait sans doute pas en écrivant ici son dernier commentaire. Mais en le lisant je me suis souvenu de cette anecdote. De ces démarches spontanées qui signent les personnalités les plus gentilles. Merci Samantdi.

07/10/2007

Devant

Les quelques échanges,

Les yeux aux images qui dansent,

Les matins souriants, toujours,

Après son passage.

 

Les pieds en première,

Pour rire,

Et la rappeler à soi,

Pour ancrer peut-être.

 

Les inquiétudes persistantes, aussi,

Et le ventre noué.

D’abord par surprise,

Puis tellement évident.            

 

Les histoires inventées en chemin,

Pour soi, à oublier vite,

Mené avec certitude désormais,

Par l’aura.

 

25/09/2007

Peut-être une logique du bouc émissaire ?

22409d4da60c7cf1e5cc3581b8972c29.jpgVoici une scène à laquelle j'ai assisté récemment au boulot, et qui m'a fait pensé à la façon dont certains se construisent des boucs émissaires et à la fonction qu'ils donnent à ces derniers.

Sur le point de partir récupérer notre taxi pour avoir notre train à temps, notre responsable fit volte face pour aller retrouver le dernier collègue resté quelques instants encore avec le client. Il parti le trouver le visage fermé, nettement tendu par l'intensité de la semaine, et encore plus à l'idée de pouvoir éventuellement rater le train qui devait le remmener chez lui. Jusqu'ici nous avions toujours géré cette situation de fin de semaine avec un peu de tension mais sans excès. Mais cette fois-ci, notre pauvre collègue eut droit à une soufflante que j'imagine aisément avoir été plutôt désagréable.

Je n'ai pas assisté à l'engueulade, mais peu importe. J'ai compris comment notre responsable avait agit, et surtout, j'ai senti ce qui l'avait poussé à agir ainsi.

Lorsque nous sommes sur le point de partir, nous sommes comme tant de personnes le matin sur le quai d'une gare : dans l'attente en tension. La question qui traîne dans nos têtes est alors : le taxi, ou le train, va-t-il venir à l'heure ? Serai-je à l'heure chez moi? A mon boulot ? Il suffit que la contrainte de se trouver à la destination soit élevée pour que la tension sur le lieu de départ soit proportionnelle et génère en nous un stress non négligeable. Cette attente en tension, si vous me lisez depuis quelques temps, vous l'avez compris, c'est l'inhibition de l'action. En situation inhibée, l'individu est stressé, son corps produit des glucocorticoïdes qui attaquent son organisme et le fait se sentir mal.

Pour sortir de cet état, l'individu développe une réponse standard à laquelle il peut donner des formes très variées : il se remet en situation d'action. D'un point de vue biologique, cela dégage de l'adrénaline et supprime les glucocorticoïdes. On se sent mieux. C'est parce que se mettre en situation d'action est plus agréable biologiquement que de rester dans l'attente en tentions qu'on voit parfois des gens sur un quai de gare faire les 100 pas ou simplement se mettre à avancer vers le train lorsque celui-ci arrive à quai.

Mon responsable à fait la même chose : en allant engueuler notre collègue il a rompu la situation d'inhibition de l'action dans laquelle il se trouvait en attendant le taxi, et au passage il s'est également vidé de son stress sur un autre. Double coup! Je m'empresse toutefois de signaler qu'il y a eu là un mauvais calcul de sa part puisqu'après cette brève amélioration, ce fut la culpabilité d'une gueulante surdimensionnée qui le saisit. Et la culpabilité, il n'y a pas grand chose de pire pour générer du stress.

Mais peu importe, le mécanisme est là, et il est à l'oeuvre tous les jours sous tous les cieux. Un individu stressé rebascule son stress sur ceux qui l'entourent pour évacuer, et dans l'opération se remettre dans une forme d'action qui romp avec l'attente en tension.

En y réfléchissant un peu, il m'a semblé que cela était vraiment applicable aux cas particuliers des boucs émissaires.

J'y pense à cause de la forme d'agressivité particulière dont ils font l'objet. Les boucs émissaires, par définition, ne sont pas des agresseurs. Sinon ils ne seraient pas des boucs émissaires mais des coupables logiquement châtiés (enfin logiquement, pas forcément non plus). Essayons donc de comprendre comment tout cela se noue.

Les boucs émissaires n'agressent pas, mais sont agressés. Leurs agresseurs ne peuvent pas agir exactement par agressivité défensive. J'écarte également l'agressivité de compétition, celle-ci prévalant plutôt lorsqu'on a face à soi un véritable adversaire, ce que les boucs émissaires sont rarement. Il reste donc l'agressivité d'irritabilité et d'angoisse (qui effectivement est très proche de l'agressivité défensive, bravo, vous me lisez depuis plus de 2 mois et avec attention ;o) ). Celle-là même qui est le plus clairement en lien avec l'inhibition de l'action.

Comment ces personnes vont-elles rompre avec cette situation d'inhibition de l'action (et peu importe ce qu'il les y a plongé) ? Je vous le demande ? Au fond, quelqu'un ? Par l'action ! Bravo, vous êtes ma fierté. Le bouc émissaire présente en effet un avantage important : il est seul, ou en tout cas isolé et en minorité dans le rapport de force que son agresseur est capable de lui opposer. Cela en fait une cible aisée pour se défouler. Ce point ne mérite aucun développement complémentaire.

Mais ce qui complète la chose, et qui fait d'un bouc émissaire un vrai de vrai, c'est l'ensemble de l'argumentaire qui accompagne souvent les agressions qu'il subit. Les plus célèbres par exemple, les juifs, ont toujours subit leurs brimades sous le couvert de savants discours dont la fonction était d'ennoblir leurs agressions, et également d'effacer leurs visages aux yeux de leurs agresseurs. Dans les mots de ces derniers, ils n'étaient plus des hommes, et n'étaient plus que réduits à des fonctions de comploteurs ou d'agents sournois: à des fonctions et non pas à des visages.

Ces discours élaborés qui cachent la vérité sur les agressés rempli un rôle majeur : ils permettent que le bouc émissaire reste toujours à portée de main et fournisse une chair disponible aux transferts de stress et d'agressivité de leurs bourreaux. Ils les transforment en fusibles. C'est en cela que la logique que j'ai relevé dans l'anecdote du début agit : les boucs émissaires remplissent le même rôle que le pauvre collègue qu'on engueule au moment du départ, mais ils offrent un confort en plus : ils seront toujours là pour qu'on fasse déferler sur eux nos rancoeurs. Et ceci d'autant plus que les discours qui accompagnent les agressions envers eux seront bien calibrés et assénés.

Ce qui m'intéresse en fait dans cette analyse, c'est de comprendre qu'on aurait tort de chercher à guérir une société de ce type de comportements en ne faisant que les condamner. Si l'on veut s'attaquer à la source, il faut trouver les frustrations vécues par ces populations qui utilisent des boucs émissaires pour dégager leur agressivité d'irritabilité. Ce sont les sources de frustrations créées par une société qui sont les piliers de ces fonctionnements. Et c'est donc probablement là qu'il faut porter le coup.

24/09/2007

5 choses que vous ne saviez pas de moi

Il y a quelques jours déjà, Polluxe m'a tagué pour me demander de vous révéler 5 choses à mon sujet, 5 choses que vous ne connaissez pas. Je n'ai pas réagi rapidement, d'abord parce que je ne savais pas trop quoi dire, et aussi parce que je ne voulais pas laisser un billet de ce type tout seul au milieu du désert de ma production actuelle (ce qui signifie qu'un deuxième billet devrait suivre). Ce soir j'ai un peu de courage (enfin, oui!), donc je me lance :
 
Mon pseudo : pikipoki ne veut rien dire de spécial. C'est un surnom inventé de nulle part par mon meilleur ami, qui a un certain talent pour ces choses là. J'ai trouvé ce nom là rigolo, donc je l'ai gardé. Vous échappez actuellement à "Ch'ti Papoute" ou encore "Chom Chom " (celui-là me plaît vraiment, j'ai failli l'adopter pour ce blog).
 
J'adore les gosses (et j'aime bien ce terme, gosse), et passe toujours des supers moments quand je suis avec eux. Je prends aussi un malin plaisir à agir parfois "comme un gosse", surtout dans les situations où "agir en adulte" ne revient qu'à se prendre au sérieux.
 
J'ai découvert aujourd'hui que j'avais les mêmes réactions à certains trucs qu'il y a 10 ans, alors que je pensais avoir plutôt changé sur ces sujets (oui là c'est obscure pour vous, mais ces 5 choses rien ne vous disait qu'elles devaient être transparentes hin)
 
Quand j'étais petit j'aimais bien découper les fourmis en 3. Voirs leurs antennes continuer de bouger après l'opération me fascinait.
 
Si j'avais été un personnage de BD, j'aurais voulu être Gaston.
 
 
Voilà, je ne passe pas le relai, parce que je ne vois pas trop à qui donner ce truc. J'espère que Polluxe ne s'en sentira pas froissée, sa démarche m'ayant été amicale.
 
Maintenant passons à la suite... 

11/09/2007

Le rugby, excellent sport anti-stress

24cb844d86acc7fa6da783360d48ae33.gif Je m'y prends un peu tard, mais la Coupe du monde de Rugby qui a commencé en France est l'occasion de dire deux mots sur un sport qui a des vertus qui vont un peu au-delà de celles du simple défoulement.
 
Le sport d'une manière générale est une activité très efficace pour aider à gérer son stress. Elle permet de consommer de l'adrénaline, et d'évacuer pour le temps de sa pratique les sources de stress qui encombrent parfois nos journées. La pratique de toute forme de hobby permet également cette évasion bénéfique, cette fuite dont certains font l'éloge, mais la pratique d'un sport ajoute à cela la dépense physique qui procure une sensation de détente supplémentaire.
 
D'ailleurs, dans certaines séances de relaxation, on a recours à des exercices de contractions musculaires, qui permettente de générer une détente particulière lors de la détente des muscles contractés. Le sport donc, suit exactement le même procédé, et favorise notre décontraction.
 
Et enfin, ce qui n'est pas tout à fait qu'un simple détail, la pratique d'un sport participe de notre équilibre et contribue à notre santé, lorsqu'elle n'est pas excessive toutefois (combien de sportifs de haut niveau dont le corps a été martyrisé par la pratique de leur discipline? je ne parle pas des cyclistes hein, juste des sportifs).
 
Or, il se trouve que parmi les disciplines sportives, le rugby semble avoir des vertus particulières pour les personnes qui le pratiquent. En effet, il n'est pas rare de constater que ses adeptes montrent, comparitivement aux autres, un comportement plus serein dans la vie, une forme de sérénité. Le rugby permet apparemment de développer une forme de confiance en soi qui rassérène, qui apaise. C'est je crois le seul sport d'équipe qui offre cela.
 
Et il me semble qu'on peut l'expliquer assez aisément, sans entrer dans des grandes considérations compliquées, par l'engagement physique que ce sport nécessite (si vous entrer à moitiée rassuré dans une mêlée, vous devez vous en prendre plein la tronche), ainsi que par sa dimension très nettement plus collective que pour tous les autres. On y apprend donc la confiance en soi nécessaire à un engagement physique total, ainsi qu'à construire une forme de lien solidaire avec le groupe avec lequel on joue qui est à mon avis particulièrement fort dans ce sport. Un premier élément indispensable à sa construction intérieure, et l'autre dont j'ai déjà dit à mainte reprise combien il était le fondement de notre construction personnelle au niveau social et de notre bonheur.
 
Vive le Rugby donc ! Et bien sûr, que les meilleurs gagnent !
 
(perso je suis plutôt pour les blacks, parce que j'adore les voir jouer, et vous?) 

10/09/2007

Pour arrêter Freetelecom, contactez la DGCCRF

Ce n'est pas encore tout à fait aujourd'hui que ce blog reprend son activité normale, mais enfin puisque je vous ai déjà entretenu sur ces pages de mon aventures rocambolesque avec la facétieuse entreprise Freetelecom, j'ai jugé bon de vous faire savoir que ladite aventure était sur le point de se clore. Grâceà la DGCCRF.
 
En effet, après des mois d'une action en recouvrement entreprise par Free auprès de la société suédoise Intrum Justitia, dont l'éthique n'a d'égal que l'honnêteté freeène, j'ai fini par contacter la DGCCRF pour l'informer en particulier du prélèvement illégal effectué par Free au mois de décembre dernier sur mon compte. Chose amusante, la DGCCRF s'est rapidement déclarée incompétente pour me répondre, mais m'a signalé qu'elle avait relayé ma réclamation directement auprès de Free. Ce n'est que depuis ce jour que les services de Free se sont enfin décidé à me contacter et à mettre fin à mon calvaire.
 
Mon conseil donc: si vous êtes ou avez été dans la même situation que moi, contactez la DGCCRF. Cela fait peur à Freequi craint qu'elle ne constitue un dossier un peu trop volumineux contre ses services, et cette crainte est largement plus efficace que l'idée de faire proprement le boulot pour lesquels ils sont payés, hypothèse qui n'entre absolument pas dans leurs procédures.
 
Pour agrémenter quelque peu ce conseil amical, voici en exclusivité Moonndiale, le courrier que je leur ai adressé aujourd'hui par mail, répondant à un courrier curieux de leur part me remerciant de leur avoir renvoyé une freebox...que je ne leur ai jamais renvoyée... (la fin est un peu corsée peut-être...)
 
 

MESDAMES, MESSIEURS,

C'est couvert du manteau de la générosité que je vous adresse ce message. Mû par un mouvement intérieur d'altruisme irrépressible, je vous offre ici même, dans mes mains tremblantes d'émotions, le retour d'expérience vécu avec votre société, songeant en moi-même combien la satisfaction de vos clients doit vous laisser tout comptants.

J'ai engagé le dialogue avec Free fin juillet 2006. La discussion fût prompte et efficace puisqu'au bout de 10 minutes votre opérateur avait déjà enregistré mon numéro de carte bancaire (un bon point pour lui), m'assurant simultanément de l'identique promptitude à laquelle je serais, sous un mois, câblé (oui, j'indique la durée prévisionnelle, ce qui rompt quelque peu le suspens concernant "l'identique promptitude", mais enfin, autant vous tenir bien informés non?).

1 mois et demi plus tard, vos services m'informèrent par voie de messagerie electronique que mon câblage était en cours, démarche en laquelle ils se trouvèrent fort avisés. Une ou deux opérations de tuning complémentaires restaient bien à terminer, mais enfin, l'essentiel était fait, et j'allais voir ce que j'allais voir, ça allait booster coco. Las, la semaine suivante (environ hin, je n'ai pas ressorti exactement mon calendrier) il me fallait répondre à 3 menues questions afin de vérifier le bon câblage de ma ligne. Las derechef, j'eu le malheur d'oser leur poser en retour une question. Il fallu bien trois semaines d'échanges de mal-lisants pour parvenir enfin à nous mettre d'accord (il faut dire que votre chaleureux employé avait eu la rigolote idée de répondre systématiquement à contre-temps des messages que je lui envoyais, ce qui ne facilitait guère la clarté de nos échanges amicaux).

Ici se place la première incongruité de mon parcours avec votre société qui était jusque là sans faute (2 mois et demi de démarche, plusieurs coups de téléphone à votre très lucratif 3244, pour un résultat nul, reconnaissez que j'étais sympa (et motivé)). En effet, je reçu le même jour deux messages du préposé aux réponses à côté de la plaque (celui évoqué plus haut, un certain Xavier), l'une me redemandant pour la nième fois de lui fournir les informations qu'il avait déjà en quintuple exemplaire (là, je crois que quintuple est un compte juste), et l'autre m'indiquant qu'il avait tout en main pour faire avancer mon dossier. Détail amusant, ce deuxième message m'est en fait arrivé... en premier.

Ici se place la deuxième incongruité vécu avec vos services (vous aurez bien sûr noté, l'emploi de "deuxième" et non de "seconde", laissant la place à l'espoir d'autres anecdotes qui doivent soulever de franches poilades en vos locaux) : l'envoi de la freebox à mon domicile. Aaaah madame, si vous saviez comme elle aime voyager notre freebox, comme l'air si pur de la banlieue parisienne lui est une vilégiature prospère. Mais vous devez lever le sourcil et vous poser moultes questions à la lecture de cette obscure introduction. Faisons plus simple.

J'habite une gaillarde bourgade de banlieue, sise dans le 9-5. Vos services, facétieux comme tout et ayant bien noté mon adresse (qu'ils avaient récupéré le même jour qu'ils avaient noté mon numéro de carte bancaire, la précision avec laquelle cette dernière opération avait été réalisée augurant alors d'une livraison fissa, freebox déposée sous mon oreiller), eurent la joyeuse idée de l'envoyer d'abord faire un tour dans le 9-2, à Gennevilliers. Je fus informé, après un nouvel appel à votre très cher 3244, qu'il y avait effectivement erreur, mais que celle-ci serait corrigée en moins de temps qu'il n'en faut pour que le sang fasse un quart de tour dans le cerveau d'un directeur de Free. Rassuré j'attendais donc le deuxième envoi (oui, deuxième, là aussi).

Cette fois-ci, la Freebox qui m'était désignée, fut envoyée à Créteil, dans le 9-4. Voilà un département qui certe vaut le détour de par son fleurissement, et un effort doit être remarqué comparé au premier envoi, puisque qu'après le 2 qui suit le 9 dans 92, vos services avait franchi deux étapes d'un coup, en pensant au 4 qui suit le 9 dans 94. Je gageais que le 5 qui suit le 9 dans 95 n'allait pas tarder à germer dans leur cervelles, et que bientôt j'aurai en main la précieuse boi-boîte qui me permettrait de me connecter au ouaibe. Mais enfin, cette étape, il restait bien à la franchir.

Ce que le troisième envoi ne parvint jamais à réaliser, la Freebox étant renvoyée à Gennevilliers, dans le 9-2, ayant probablement trouvé que l'herbe était plus fraîche là-bas. J'ai alors appelé à nouveau le 3244, et ai eu la chance de vivre une nouvelle expérience quantitative chez vous grâce au préposé au réponses débiles qui me suggéra d'aller moi-même la chercher à la poste de Gennevilliers. A quel bureau de poste, je n'en savais rien, et lui non plus, mais enfin, l'idée que c'était au client de se déplacer pour pallier à votre incompétence avait du piquant, ce que je ne me privai pas de lui faire remarquer.

Ici se place la troisième incongruité de ma relation désormais fusionnelle avec Freetelecom, l'entreprise qui en pince pour votre argent, et qui quand vous êtes dans la panade est vraiment toute comptante. Début décembre 2006, j'ai en effet visualisé avec mes petits yeux affutés un prélèvement de la société Free, pour un service Free haut débit, d'un montant de 30 euros (enfin 29 virgule machin, 30 quoi). Je compris alors quelle était la sélection effectuée par vos services dans les informations que leur clients putatifs tentaient de leur faire parvenir: les adresses postales bof, les informations de connection itou, mais les comptes bancaires aaaaah !

Bien évidemment, j'accourrai alors chez mon banquier pour lui signaler l'anomalie, et lui demander de faire opposition aux démarches de prélèvement amicales entamées par vos honnêtes services (je vous soupçonne de vous recruter entre vous sur ce critère de vertu d'ailleurs).

Mais, bien sûr aussi, outrée que l'on ose entraver ses démarches crapuleuses, votre société entreprit alors d'entamer une action en recouvrement via la société Intrum Justitia (au moins aussi célèbre que Free pour ses pratiques hautement vertueuse). S'ensuivirent 8 longs mois à recevoir des courriers tous plus stressants et désagréables les uns que les autres, dont j'imagine aisément combien la simple idée de leur émission a dû vous ravir, ceux-ci devant probablement faire l'objet d'un courrier interne chez vous du type "Top ten des clients qu'on pourrit le mieux et auprès desquels on ne s'excusera jamais, c'est génial !".

Il fallu tout de même que j'alerte la DGCCRF pour qu'enfin, quelqu'un chez vous prenne en compte mes réclamations et fasse cesser tout l'insupportable cirque que vous aviez si soigneusement mis en place. Suite à quioi je reçu deux messages de votre société, l'un pour me demander de vous renvoyer la Freebox que je n'avais jamais reçue (elle est peut-être resté à Gennevilliers), l'autre, reçu ce jour, pour m'indiquer que je vous avais bien renvoyé la Freebox que je n'avais jamais reçu. Je vous sais gré, au moins, de me faire rire.

Voilà où nous en sommes aujoud'hui donc. Vos services m'ont indiqué dans un courrier d'il y a près d'un mois, qu'un remboursement des 30€ injustement prélevés début décembre 2006 me serait fait sous un délai de 3 semaines (c'est que vous êtes soudainement devenus très courtois après ma démarche auprès de la DGCCRF). Evidemment, rattrapés que vous devez être par votre souci du client et votre sens élevé de l'honnêteté, ce remboursement ne m'est pas parvenu. Mais connaissant la générosité sans borne avec laquelle vous traitez les gens, je ne doute pas une seconde (non pas deuxième ce coup-ci) qu'il arrivera un jour. D'ailleurs, je dispose désormais de quelques contacts qui me permettront sans doute de vous aider dans cette démarche de rectification. Ceci peut prendre du temps, selon mon envie, ou pas. Nous verrons bien.

Mais sachez d'ores et déjà, même si oui, je vous entends derrière là, qui rigolez comme des bossus aux désagréments durables que vous parvenez à générer pour des gens qui ne vous ont rien demandé d'autre que de faire votre boulot, sachez donc, que je vous ferai toute la publicité que vous méritez, sans relâche, et ce certainement pendant des années. Je dirai combien tout est mis en oeuvre chez vous pour que tout service autre que celui des inscription soit injoignable (j'ai pourtant vraiment tout essayé dans ce domaine, au fait, vous savez que votre numéro de téléphone pour les réclamations sur facturation est systématiquement injoignable? mais oui vous le savez, vous avez vous-mêmes mis en place les procédures qui le rendent injoignable).

Je n'attends pas de réponse de votre part, ou pour être plus précis, si j'en attends, mais je sais quel espoir il me faut mettre dans cette attente. Mais je souhaitais tout de même une bonne fois pour toute que ce message récapitulatif vous parvienne. J'imagine possible que vos adresses ne fonctionnent pas à nouveau, tant vos talents technologiques (sans doute le seul truc qu'on ne peut vous dénier) sont mis chez vous au service des pires comportements professionnels et humains. Mais au moins n'est-ce pas, aurai-je essayé.

Salutations"

 

Je ne vous avais pas dit que la gestion du stress pouvait se faire en laissant vivre un peu sa colère ? (et encore, j'ai hésité pour une fois à rajouter des tags à ce billet...)

03/09/2007

Poussière

65dfa83e5ecb20655670181edbb1cad0.jpg Il commence à y avoir ... hum oui, comme un brin de poussière ici n'est-ce pas ? L'activité n'aura pas été des plus emballante cet été et, vous m'en voudrez peut-être d'autant plus, enfin ceux qui ne sont pas définitivement partis, ce n'est même pas la faute de mes congés, puisque je n'en ai quasiment pas eu.
 
C'est donc plutôt la faute à fmouf.
 
Et pourtant, ce n'est pas que je sois en panne de sujets ou de petites choses à raconter. Mais bon, ça baigne dans le fond quoi. Pour l'instant je ne garantis rien, j'ai même senti une vraie flemme à l'idée de poster ce petit billet de rien du tout pour rétablir le contact.
 
D'une certaine façon, la vraie question c'est : tout cela sert-il à quelque chose ?
 
Mais sinon, vous ça va ? 

06/08/2007

La lutte contre le tabac, chez Luc

Plus intéressant que ce que j'ai produit la semaine dernière sur l'arrêt du tabac, il y a Luc Dussart, qui tient un blog entièrement  consacré au tabagisme et aux méthodes qui permettent d'arrêter de fumer. Ce billet notamment, qui relève quelques fausses bonnes idées, est vraiment intéressant. Son approche est en revanche commerciale, ce qui fait que vous ne trouverez pas tout sur son blog. Mais vous pouvez d'ores et déjà lire ce qu'il écrit, et vous reportez à la bilbiographie fournie qu'il indique pour vous aider.

01/08/2007

Pour arrêter de fumer, mieux vaut être motivé !

02fc815907b53668500b7110f9f1b0e9.jpgSuite à la lecture du dernier billet de Samantdi, voici une petite remarque sur les méthodes qui permettent d'arrêter de fumer. Enfin surtout sur une méthode, qui recueille les suffrages des plus braves : la volonté. On la présente parfois comme la seule vraie solution, les patchs et autres solutions médicales étant reléguées au rang de paliatifs sans efficacité si la personne, dit-on, n'a pas une vraie volonté d'arrêter.
 
D'une certaine façon on n'a pas tort de dire ça. Mais en fait si. Parce que ce n'est pas vraiment de volonté dont il faudrait parler, mais plutôt de motivation. C'est-à-dire qu'un fumeur arrêtera plus sûrement de fumer s'il trouve une motivation réelle pour cela que s'il espère y arriver par la seule force de son irréductible volonté.
 
Le travail principal de toute personne qui souhaite arrêter de fumer est d'abord d'identifier quelle motivation il peut avoir à cet arrêt. Soit par crainte des maladies (surtout si certains proches sont malades de la cigarette), soit pour ne pas indisposer de façon trop importante des proches ou son (sa) conjoint(e), soit pour reprendre une activité sportive, etc. A chacun de faire son marché dans la liste des éléments qui peuvent motiver pour arrêter de fumer pour trouver celui qui fonctionne le mieux.
 
Je trouve vraiment que cette notion de motivation parle plus que l'idée de volonté qui me semble trop vollatile et finalement bien difficile à déterminer pour chacun. Quand on parle de volonté à quelqu'un qui cherche à arrêter de fumer, il n'a rien en main pour entamer sa démarche, il n'a que des mots clinquants qui n'aident pas beaucoup. En lui parlant de motivation il me semble qu'on lui apporte une idée plus pratique et efficace. Et d'ailleurs si l'on y regarde de près on se demande bien sur quel support peut bien fonctionner la volonté. Si ce n'est sur quelque chose qui la motive.

27/07/2007

Mentir comme un cycliste

e2beafd3f1bacc79abe100e0884d2b9f.gif Le Tour de France ne présente clairement plus aucun intérêt sportif, et quel que soit le vainqueur dimanche prochain, le jaune de son maillot sera bien terne. En revanche, il fournit un véritable cas d'école pour comprendre le mécanisme d'un travers humain répandu : le mensonge. Car il faut bien dire que certains coureurs cyclistes et d'autres nombreux acteurs de la caravane du Tour offrent un spectacle particulièrement gratiné dans ce domaine.
L'exemple de Vinokourov et de sa réaction après l'annonce de son contrôle positif est édifiant. Qu'il ose suggérer que la transformation de son organisme et de son sang est due à sa chute laisse pantois tant cette "explication" est proprement incroyable. Plus que le mensonge en lui-même, c'est le culot d'oser une telle sortie qui abasourdi. C'est l'écart immense qu'il dresse ainsi entre le crédible et son propos. Et c'est aussi l'idée qu'il puisse sans sourciller mentir d'une façon aussi grotesque.
La question qui se pose est donc : comment peut-il mentir ainsi ? Certains seraient sans doute tentés d'expliquer cela simplement par la malhonnêteté foncière de ces personnes. Comme le caractère d'individus fondamentalement mauvais, et qui mentent sans scrupules, n'ayant en tête que leur seul désir de gloire et d'argent.
D'une certaine façon, on ne peut pas vraiment dédouaner le monde du cyclisme de cette accusation. Mais elle me semble en fait passer complètement à côté du vrai problème. Car pour mentir aussi effrontément, il faut à mon avis bien autre chose qu'une nature mauvaise, dont je ne pense pas qu'elle soit plus l'apanage d'un sportif que des simples quidams. Non, ce qu'il faut pour mentir ainsi, même si cela semblera un peu paradoxal à première vue, c'est pouvoir penser qu'on ne ment pas vraiment, c'est se sentir bien avec sa conscience au coeur même du mensonge.
Souvenez-vous vous-mêmes, dans quel état émotionnel vous vous êtes retrouvés lorsque vous avez sorti un gros mensonge, alors que vous étiez en pleine connaissance de ce que vous faisiez. C'était désagréable n'est-ce pas? Et vous souhaitiez vraiment que cela finisse vite, que vous puissiez penser à autre chose et fuir la réalité laide que vous étiez en train de créer. Oui mais vous avez ressenti cela parce que vous fondamentalement vous êtes quelqu'un de bien vous dites-vous ? Il est possible que je me trompe, mais je ne crois pas vraiment à cette explication.
Car le mensonge fonctionne en nous comme un élément qui nous coupe des autres, qui nous en éloigne en créant des barrières. Et ces barrières c'est en fait tout simplement nous qui les posons pour nous protéger de deux choses : d'avoir à maintenir notre comportement mensonger devant les autres, ce qui est peu supportable à long terme, et de ne pas être démasquer si ceux-ci se rapprochent trop de nous et qu'en se rapprochant ils parviennent ainsi à faire la lumière sur nous. Or cette exclusion sociale que nous créons ainsi lorsque nous mentons, notre nature propre, elle, la fuit, elle ne la supporte pas, ou que trop peu (les anti-sociaux déclarés maintiennent eux aussi un contact social avec quelques proches, même si celui-ci est minime parfois).
Pour mentir de façon aussi excessive donc, il me semble presque nécessaire que l'individu ne se trouve pas dans une position où il se sent trop radicalement exclu du groupe social auquel il appartient. Il lui faut y maintenir un équilibre, une stabilité, une sécurité émotionnelle. Sinon, son comportement ne peut pas se maintenir d'une façon aussi stable sur une durée aussi longue alors même qu'il ment. En bref, il faut qu'au sein de son groupe social, il se sente normal, et donc accepté tel qu'il est. S'il ne s'y sentait pas normal, il en partirait de lui-même au bout d'un certain temps, cela me semble quasiment certain.
On comprend sans mal où je veux en venir. Les mensonges des cyclistes tels que Vinokourov ne pourraient pas exister s'ils n'étaient pas plongés dans un milieu qui lui-même ment. Il faut que leurs comportements soient admis d'une façon ou d'une autre comme une habitude, comme une normalité, pour qu'ils puissent mentir à leur sujet avec autant d'aplomb. Si eux-même se sentaient par trop différents des autres, ils ne parviendraient pas à mentir ainsi, ils s'effriteraient en mentant, ils ne tiendraient pas un comportement aussi stable et aussi résistant. Il faut que d'une certaine façon, ils se sentent dans leur bon droit, ou plutôt, qu'ils ne ne sentent pas plus coupables que les autres.
Ils fonctionnent ainsi à plein par un processus de déni, comme l'alcoolique surpris une bouteille à la main et empestant l'alcool, qui jure ses grands Dieu qu'il n'a jamais bu de sa vie. Ce déni qui est la marque des menteurs qui se sont créé une réalité certe bien éloignée de la vérité, mais qui n'en reste pas moins leur vision de la réalité.
Lors de ma première expérience professionnelle j'avais travaillé quelques temps avec un jeune en BTS de comptabilité, qui sortait tout juste d'un parcours de futur cycliste professionnel. Il nous avait expliqué en détail comment le dopage intervenait dès l'apprentissage des jeunes, dès le niveau amateur, et comment un de ses amis proches en était mort, à 16 ans. Cette semaine, c'est un autre collègue qui nous a raconté comment, alors qu'il faisait quelques simples concours départementaux il y a quelques années, il avait pris l'habitude de prendre un tube et demi de guronsan avant chaque course, afin de "pédaler sans y penser" (pour info un coureur est considéré comme dopé au guronsan à partir d'une consommation de 3 tubes...). Et à quel point la résistance des meilleurs était déjà clairement louche. Au niveau départemental.
Et à côté des coureurs, il y a les équipes, les médecins, les organisateurs, les fédérations. Il suffit d'entendre ce soir encore les organisateurs du Tour défendre la poursuite de la course pour comprendre que leur logique n'est toujours pas celle de personnes responsables et honnêtes vis-à-vis du problème qui est devant leurs yeux, mais qui restent obnubilés par la logique économique de l'événement. Intérrogé sur la poursuite du Tour, le directeur d'ASO indiquait ainsi ce soir, dans un numéro de hors-sujet sidérant, qu'il fallait bien sûr continuer de lutter contre le dopage, qu'arrêter le Tour c'était arrêter la lutte anti-dopage, etc. mélangeant ainsi à l'envie deux thématiques différentes, au mépris de la compréhensibilité même de son propos. Clairement sa défense montre qu'il n'a pas d'autres arguments en tête que ceux qui sont purement économiques. On sent qu'il n'a pas le choix. Qu'il pense qu'il n'a pas le choix en tout cas.
Il suffit aussi de voir la pléïade d'anciens dopés qui interviennent comme consultants sur le Tour, d'écouter les anciens coupables, comme David Millar, s'offusquer des tricheurs découverts cette année, de lire les articles de presse qui s'extasiaient hier sur les performances des coureurs, et qui aujourd'hui se félicitent du départ de Rasmussen, relayés sur ce point par maintes commentateurs officiels, comme si l'éviction d'un seul coureur pouvait suffire à rendre sa pureté à l'épreuve. De voir aussi ce soir le reportage de la chaîne télé de l'équipe, qui, l'air de rien, montre en fond d'écran un sondage récupéré quelque part sur un site Internet italien ou espagnol dans lequel les personnes interrogées sont majoritairement favorables à la poursuite du Tour en livrant un commentaire neutre qui dit juste en substance que "certains sites interrogent même leurs lecteurs sur le fait de poursuivre ou non le Tour !" mais délivrant en filigrane le message "mais vous avez vu, ils ont l'air plutôt pour". Sur les sites français que j'ai rapidement lu, je n'ai vu que des sondages négatifs sur cette question. Mais on connait les liens économiques qui unissent L'Equipe au Tour de France.
Je ne suis pas un spécialiste du Tour, je ne cherche pas à faire semblant du contraire. Mais quand autant de faisceaux de présomptions montrent une telle convergence, cela forme des convictions. C'est une machine complète qui doit être modifiée, et bien au-delà de ce que les organisateurs du Tour, à l'instar d'un Christian Prudhomme, prônent, puisque lui-même affublé de son compère d'ASO continue à mettre la tête dans le sable en ne disant pas la vérité telle qu'elle est, en ne reconnaissant pas ce que beaucoup savent : le Tour, s'il n'est plus dopé, ne sera plus le Tour, ne rapportera plus autant d'argent, ni aux sponsors ni aux médias. Car les performances qu'on y verra seront bien moins impressionnantes. On l'a d'ailleurs déjà entrevu étrangement cette année, lorsqu'au début du Tour, aucun champion écrasant la course ne se détachait du lot, au grand dam des journaux qui savent que les exploits font plus vendre que la probité.